Chants de recueils et culte Protestant aujourd'hui à Kinshasa. Effort pour la revalorisation des chants traditionnels( Télécharger le fichier original )par Maurice Mondengo Iyoka B Université protestante au Congo - Diplome d'études approfondies en théologie 2008 |
1.2.1.8 Ses pionniersAinsi, on se souviendra que l'hymnologie protestante a créé et conservé le choral protestant dès 1517 par Martin Luther et ses collaborateurs. Luther dans son ecclésiologie réserva une large place à la musique de cette forme. "Cette forme deviendra progressivement un principe structurel et restera jusqu'à nos jours l'apanage de la musique protestante. Il nous sera un peu difficile de lister les pionniers de l'hymnologie protestante. Si on peut trouver un point de départ à partir de Luther, comme l'indique les études de James Lyon, chaque siècle a connu ses pionniers166(*). Toutefois, au XVIe siècle, la Réforme religieuse qui est suivie de la Réforme scolaire167(*) a vu l'apprentissage de la musique être assuré par les maîtrises en vue de la diffusion de la liturgie. Dans cette forme J. S. Bach, qui, disposant de 5000 chorals protestants appropriés à toutes les fêtes et évoquant les principes fondamentaux de la foi protestante, est une figure de proue. L'hymnologie protestante a créé et a su imposer, pour le culte, l'harmonisation de chant à 4 voix dans une structure strophique, note contre note. De manière particulière, celle de langue française s'est beaucoup plus penchée sur les psaumes davidiques dans un travail d'adaptation et d'harmonisation de mélodies. Le psaume, destiné au culte, est syllabique et strophique. Ici, les paraphrases françaises, des psaumes davidiques sont l'oeuvre de Théodore de Bèze, Clément Marot, Jean Calvin (pour le recueil de 1539). Retenons aussi Loys Bourgeois qui composa quelques mélodies des psaumes pour les textes de Bèze et Marot. L'hymnologie protestante, à travers les siècles, est l'apanage de recueils pour lutter contre le chanter par coeur. Selon Louis Emery deux figures de proue s'imposent dans cette rubrique. Il le fait quand il écrit par rapport à l'hymnologie protestante qu'au cours de siècles, elle n'a pas manqué à avoir ses hauts et ses bas. Toutefois, elle a réussi à susciter un foisonnement littéraire sur cette matière. Il écrit : [...] entre autres par l'éclosion d'une abondante littérature d'édification et par une nouvelle floraison de chants religieux, où l'expression de la piété personnelle du poète prend une plus large place, mais tombe parfois dans une sentimentalité et une familiarité de mauvais goût. La musique religieuse protestante atteint le plus haut point de perfection dans les chorales et les morceaux d'orgue de Jean Sébastien Bach (1685-1750) et dans les oratorios bibliques de Händel (1684 - 1749), qui vécut surtout en Angleterre.168(*) Ces deux génies de l'hymnologie protestante la plus haute en couleur s'imposent de par leurs travaux jusqu'aujourd'hui. Et leur force se prouve même aussi bien dans leurs hymnographies que dans leurs hymnologies. Leur histoire semble étonnante. Le destin a voulu que G.F.Händel naisse et meurt une année avant J.S. Bach, et cela après avoir rempli leur mission : celle de donner une contribution protestante de haute facture à l'hymnologie et l'hymnographie chrétienne universelle. Car leurs oeuvres dépassent les barrières humaines et les immortalisent. * 166 Cf. Lire l'ouvrage déjà cité de J. LYON sur les chorals de Bach pour en savoir plus. * 167 E. WEBER, Même Ouvrage, pp. 49-51. * 168 L. EMERY, L. EMERY, Histoire du christianisme, Bruxelles, Imprimerie Mathieu, 1954, p. 158. |
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