Chants de recueils et culte Protestant aujourd'hui à Kinshasa. Effort pour la revalorisation des chants traditionnels( Télécharger le fichier original )par Maurice Mondengo Iyoka B Université protestante au Congo - Diplome d'études approfondies en théologie 2008 |
1.1.1.3.2 HymneSelon la typologie des formes vocales monodiques, les hymnes sont des chants versifiés, de caractère lyrique en vers (ou en prose). Ce genre repose sur des poèmes religieux (compositions personnelles appartements ou non à la liturgie). Elle est cultivée par les religions juive et chrétienne. Edith Weber cite ici les quelques figures de proue qu'on peut retenir parmi les principaux poètes : Grégoire de Naziance (v.330-v.390), Nicetas de Remesciana, auteur présumé du Te Deum, saint hilaire de Poitiers (mort en 366), Romanos le Mélode (mort après 555), Venance Fortunat, Odon de Cluny, Pierre Abélord.15(*) Signalons que les hymnes bien qu'imprimés qu'à partir du XVIe siècle, sont pourtant consignées dans les hymnaires manuscrits depuis la fin du XIe siècle. Elles s'adaptent facilement à la polyphonie où Jean Sébastien Bach a fait produit des oeuvres importantes en nombre. La structure des hymnes peut se résumer en ces traits : mélodie peu ornée, mesurée et facile à retenir, les hymnes se prêtent au chant d'assemblée16(*). Enfin, comme le fait observer l'auteur, notons qu'il n'y a pas lieu de confondre une hymne appartenant à la musique religieuse, avec un hymne qui est un chant solennel en l'honneur de la patrie. Comment pouvons-nous le démontrer ? Retenons. Si la première forme citée se chante pendant les cultes célébrés en l'honneur de Dieu créateur, par exemple, pour les chrétiens, la seconde elle, se chante pendant les cérémonies officielles d'un Etat. Il se chante par le peuple, citoyens d'une nation donnée, et souvent à l'unisson, des coeurs, avec joie et émotions, pour témoigner l'appartenance et l'attachement à la patrie. La différence saute aux yeux et surtout aux oreilles. Car si cette dernière forme, qui est pris au féminin, peut unir les différents peuples du monde en prière pour traduire et témoigner la foi qu'ils peuvent avoir en un seul et même Dieu, la première, pris au masculin, par contre, traduit ostentatoirement qu'on appartient ou non à la patrie qui entonne l'hymne. Essayons maintenant de comprendre la quiddité d'une autre forme monodique qu'est le Proverbe.
1.1.1.3.3 ProverbeDans la pensée hymnologique de Weber, le Proverbe fait partie de formes des chants. L'auteur étaye son affirmation sur le fait que les proverbes bibliques contiennent des chants. Comment le définit-elle ? Selon Edith Weber, le mot latin « proverbium » signifie « sentence, parabole ». Déjà évoqués dans l'entrée « Cantique », les Proverbes forment un livre vétéro-testamentaire regroupé dans la Septante avec Job, l'Ecclésiaste, le Cantique des Cantiques, alors que la Vulgate intercale les Psaumes entre Job et les Proverbes (attribués au roi Salomon).17(*) Mais faisons observer que lors de la Réforme, quelques Proverbes ont retenu l'attention des poètes qui les ont paraphrasés et des compositeurs.18(*) Dans le Psautier huguenot (Vol I), par exemple, soutient Weber, Pierre Pidoux reproduit des Proverbes avec les mélodies de François Gindron pour les « Cantiques » (sic) d'Accace d' Albiac, sieur du Plessis (1556) en 6 à 11 vers formant un tout.19(*) A en croire Edith Weber, la mélodie traitée syllabiquement, d'introduction facile, avec deux valeurs de note, se retient aisément et convient au chant d'assemblée, comme, par exemple, le Proverbe 28.20(*) Disons, en un sens, que pour Weber, les Proverbes se situent à mi-chemin entre la comparaison, la sentence et la parabole. Mais quelle compréhension avoir de Psaume surtout quand il est épithété de monodique ? * 15 Ibid., p. 117. * 16 Ibid. * 17 Ibid., pp.119-120. * 18 Ibid. * 19 Ibid. * 20 Ibid. |
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