Sous un tel titre normalement, nous devrions nous contenter de
présenter l'outil et justifier le
choix de son utilisation (1.). Mais, dans un souci de mise en
forme, il s'étendra au premier traitement de l'application à
savoir l'élaboration du questionnaire/ guide d'entretien (2.).
1. Du choix de Sphinx Plus2
Les « études quali » se définissent
par opposition aux « études quanti ». Principalement, le
qualitatif apparaît lorsqu'une conversation remplace l'administration
d'un questionnaire. Il s'en suit la mise à la disposition du chercheur
d'un matériau considérable (réponses aux questions
ouvertes de l'enquête, revue bibliographique, étude de documents,
tous des corpus ayant en commun d'être essentiellement formés de
données textuelles dont le sens n'est pas fixé a priori). Ce qui
pose le problème de traitement d'informations abondantes.
Problème qui en réalité n'en est véritablement plus
un lorsqu'on procède d'une recherche assistée par ordinateur
(MOSCAROLA, 1999).
L'offre est désormais assez abondante. De sorte que le
choix du logiciel tienne au type d'analyse envisagé et au degré
de spécialisation des fonctions proposées. On peut distinguer
trois (03) grandes classes de logiciels :
- Les logiciels d'analyse de données textuelles : ils
abordent le texte par le biais de la statistique (Spad T, Alceste,
Hyperbase, Sphinx Lexica) ;
- Les logiciels d'analyse thématique et de contenu :
ils aident au repérage, à la codification et à
l'organisation des idées du texte, ainsi qu'à leur analyse et
à leur synthèse (Nud'ist, Atlas ti, Modalisa, Sphinx
Lexica) ;
- Les logiciels de recherche : Ils permettent de retrouver
dans le texte des passages en fonction du contenu ou du contexte et mettent en
oeuvre des procédures plus ou moins sophistiquées pour produire
du verbatim (Lexico, Word Mapper, Diction, Sphinx Lexica). Nous
remarquons que Sphinx lexica apparaît être le logiciel
approprié pour chacune de ces situations nécessitant une analyse
textuelle.
Si la spécificité de lexica tient
surtout à sa capacité de traitement de données
essentiellement textuelles issues de réponses aux questions ouvertes
d'une enquête, la phase de traitement dans ce logiciel s'est
avéré fastidieuse et superfétatoire pour nous. En effet,
l'utilisation de lexica nous aurait demandé :
- De saisir entièrement les interviews
administrées et de les baliser ;
- De mener une analyse de contenu (construction d'une grille
de thèmes, lecture, interprétation et codage de contenus en vue
de la production des verbatim de contexte et de contenu) ;
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- De produire enfin l'analyse statistique. (MOSCAROLA, 2000).
Or, ce travail préalable de catégorisation nous
était fourni de manière quasi exhaustive par la bibliographie sur
l'externalisation (AKSSISOU, 2006 ; FIMBEL, 2002 etc.). A telle enseigne que
nous n'avions plus qu'à procéder d'un « verbatim
préétabli » -par analogie au « codage
préétabli » de SAUBESTY (2006)- ou du moins presque. Par
ailleurs la taille de notre échantillon est très réduite
et le nombre d'observations enregistrées l'est encore moins. Donc, un
logiciel moins sophistiqué/ développé nous a semblé
tout à fait approprié.
Sphinx lexica est une composante de la suite logicielle
SPHINX. La suite est également composée de Sphinxprimo
et Sphinx plus2, tous des logiciels de recherche «
quanti » et « quali ».
Sphinx Plus2 est le plus proche de
Sphinx lexica dans la suite. Notamment en ce sens qu'il permet
d'analyser des fichiers contenant des nombres et/ ou du texte (BOUVEROT, 2004).
C'est donc Sphinx Plus2 que nous avons utilisé comme
logiciel pendant les différentes phases d'analyse, en commençant
par l'étape d'élaboration du questionnaire.