d. Contestations et contrôles de la
régularité d'une élection.
Des contestations quant à l'attribution de la charge
apparaissent quelquefois. En témoignent les querelles survenues, en
1360, dans le district de Chimay, entre le curé d'Olloy et le
curé de Treignes, de même que la controverse qui a
éclaté à Beringen, vers 1540.
L'élection du doyen rural peut faire l'objet d'une
enquête commandée par l'évêque ou par le pape. Parmi
les différents cas, le plus fréquemment cité est celui du
chanoine Henri Peliser qui, après son élection au décanat
rural de Louvain, est l'objet d'investigations de la part de l'abbé du
Parc, au nom de Boniface VIII, durant la vacance du siège
épiscopal.71
67. SCHOOLMEESTERS, E., Ibid., p. 49.
68. BAIX, F., Ibid., p. 10.
69. BAIX, F., Ibid., p. 11.
70. CEYSSENS, J., Ibid., p. 175.
71. DIGARD, J.-P., FAUCON, M. et THOMAS, A., les Registres de
Boniface VII, t. 1, Paris, 1884, col. 93.
Le doyen rural doit être en mesure de confirmer la
régularité de son entrée en fonctions durant toute la
durée de l'exercice de son ministère. Pour cela, il doit
conserver les lettres testimoniales, qu'il reçoit lors de son
élection et qui attestent de sa promotion. Il doit pouvoir les
présenter en cas de protestation ou de contrôle.
Durant le mois d'août 1516, un légat de la curie
romaine décide de mener une enquête sur les doyens en fonctions
dans le diocèse de Liège. Le doyen de Woensel n'étant pas
en possession des précieuses preuves de la régularité de
son entrée en fonctions, le légat s'enquiert du passé de
l'intéressé à la tête du concile et de sa prestation
de serment. Il statue finalement en faveur de l'archiprêtre et le
confirme dans ses fonctions.72
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