4.4. Les affûts
La méthode par affût avait pour but de suivre
l'évolution des effectifs des espèces fauniques dans la zone.
Elle repose sur la réalisation des comptages en un point fixe (mirador).
Pour ce travail nous avons utilisé les données collectées
en 2008 par WWF/PSSN.
Le principe des affûts consistait à se poster
à un point fixe remarquable où la faune se concentre et à
comptabiliser les animaux observés (Verwilghen, 2003). L'observateur est
placé dans un arbre, en hauteur, ou sur un mirador afin de mieux voir
les animaux.
Nous avons choisi des sites représentatifs comme des
salines et des mares dans la zone. Leur localisation était
repérée à l'aide du pisteur. Pour cette méthode,
les heures de pointe sont les plus recommandées. Les affûts ont
été effectués le matin entre 6 h et 8h30, le midi entre 11
h et 13 h 30 et en fin d'après midi entre 15h30 et 18 h durant trois
jours par période (début saison sèche et début
saison des pluies) c'est-à-dire six jours par an (Verwilghen, 2003).
L'observateur était muni d'une fiche de relevée qui se trouve en
annexe 2.
4.5. Analyse des résultats
L'analyse des données est orientée pour
comprendre les effets de la pression humaine et les conséquences sur la
faune et son habitat. Il s'agit non seulement de décrire les actions des
populations, mais aussi de juger ces pratiques en termes de gestion durable des
ressources naturelles et de conservation.
Les données collectées lors des enquêtes,
patrouilles de reconnaissances et affûts ont été
traitées à l'aide du logiciel Microsoft Excel. L'analyse des
données a été faite sur base de simples statistiques
descriptives présentant les différentes proportions des
utilisations de ligneux, des pratiques agricoles etc.
L'estimation des densités et des effectifs ont
été faites à l'aide du programme Distance 3.5 (Laake et
al, 1994). Ce programme exige une grande précision dans la mesure de
distance et analyse les données pour les espèces suffisamment
observées (au moins 40 observations).
Pour les espèces animales dont le nombre d'observation a
été insuffisante, les estimations des densités ont
été faites selon la formule suivante (Gaillard et al., 1993):
D = n/2Lw
Où D est la densité de l'espèce, n est le
nombre d'individus observés pour l'espèce, L l'effort de collecte
des données et w la largeur du transect. Ces espèces ont
été, pour la plupart, observées dans quelques quadrats de
surface connue.
Afin de déterminer la corrélation entre la faune
et la pression anthropique, l'ensemble des données collectées
(directe et indirecte) a été réorganisé dans chaque
quadrat. Le taux de rencontre ou IKA (indice kilométrique d'abondance)
de chaque espèce et de chaque activité humaine (Bousquet 1996) a
été calculé pour permettre la détermination de la
répartition de la faune par rapport aux activités humaines par le
biais de Arcview 3.3.
Calcul des indices kilométriques d'abondance
(IKA)
L'indice kilométrique d'abondance (IKA) est le rapport
du nombre d'individus ou d'indice de pression humaine observé sur le
nombre de kilomètre de distance parcourus. Il se calcule pour une
espèce ou pour l'ensemble des espèces dans une zone et pour
chaque type d'activité humaine. Effectué chaque année dans
les mêmes conditions, cet indicateur permet de savoir si la population
animale ou la pression anthropique augmente, diminue ou stagne. Sa formule est
la suivante :
Nombre de contact avec une espèce ou d'indice de pression
IKA =
épartition des animaux et Distance totale parcourue
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Le programme Arview 3.3 a également permis la production
de la carte de distribution des activités humaines.
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