1.2.2.2.3.
Disparités du genre dans l'éducation du Rwanda
D'une façon générale, au cours de
l'année scolaire 2003/2004, les filles scolarisées étaient
légèrement moins nombreuses que les garçons : 97.011
filles contre 106.540 garçons, soit une proportion des filles de
47,7%.
Ce rapport est identique que ce soit au niveau du tronc
commun qu'au niveau du second cycle. Toutefois, là encore, des
différences s'observent en premier lieu entre les régions. Quatre
Provinces présentent une proportion des filles égale ou
supérieure à 50%, à savoir Kigali-Ngali qui a le taux le
plus élevé (53%), Gitarama, Kigali-ville et Butare. A l'inverse,
cinq sont caractérisés par une sous scolarisation des filles avec
moins de 45% : en premier lieu Byumba où les filles ne
représentent que 41,4% du total des élèves, puis
Ruhengeri, Gisenyi et Kibuye. Ces différences se remarquent ensuite
selon le statut des écoles, le secteur public est toujours
caractérisé par une sous-représentation de filles de
façon globale (37, 9%) mais spécialement dans le second cycle
(34,8%). A l'opposé, le privé scolarise beaucoup plus des filles
globalement (55,2%) et semble avoir une politique d'accueil plus
équilibrée tant au niveau du tronc commun (54,7%) que du second
cycle (55,8%). Les établissements libres subsidiés scolarisent
44,6% des filles avec des écarts allant de 46,1% pour le Tronc Commun et
42% pour le second cycle (ineduc.gov.rw/minefrench htm).
En référence aux enseignants des écoles
secondaires, au cours de l'année scolaire 2003/2004, le rapport du
MINEDUC nous révèle ce qui suit : « Le personnel
enseignant dans les écoles secondaires s'élève à
7.750 personnes (7.058 en 2003). Il est essentiellement masculin puisque
que les femmes ne représentent que 19,9% du total »
(ineduc.gov.rw/minefrench htm).
De ce qui précède,
on peut se féliciter de l'effort fourni par la société
rwandaise en vue de promouvoir l'éducation de la fille. Cependant,
l'effort de scolarisation des filles se différent selon les
régions et selon le statut des établissements scolaires. Il
semblerait que le secteur public soit plus accessible aux garçons qu'aux
filles (problèmes des résultats au concours, de
développement des filières, d'éloignement de
l'école, de possibilités d'hébergement, ...Cela serait
à analyser). Le secteur privé au contraire, semble permettre
l'égalité d'accès à l'enseignement secondaire.
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