5.2 RECOMMANDATIONS
Fort de ce qui précède, nous recommandons
à la suite de nos investigations et analyses que :
v Les producteurs doivent s'entendre pour avoir un intervalle
de prix de vente par
catégorie de régime. Pour ce faire, ils doivent
avoir un cahier où ils relèvent toutes les dépenses qu'ils
effectuent non seulement pour la culture du plantain, mais aussi pour d'autres
cultures. Ceci leur permettra d'avoir la marge nette qu'ils méritent et
facilitera la tâche aux futurs enquêteurs dans
l'établissement de leurs comptes d'exploitation. Ils doivent
également créer entre eux des réseaux de circulation
d'informations au sujet des différents passages des revendeurs et de
leurs comportements.
v Les commerçants doivent communiquer pour une
meilleure circulation de
l'information entre eux afin que le bénéfice ne
soit plus l'apanage d'une seule catégorie.
Il est suggéré aux :
v organismes d'encadrement intervenant dans les zones de
production de renforcer le
suivi des producteurs en mettant l'accent non seulement sur
les méthodes et pratiques culturales, mais aussi et surtout sur la
manière de s'organiser pour se faire un Lobbying.
v aux pouvoirs publics de certes jouer leurs rôles en
matière de réglementation, mais
de fournir des efforts pour que soient supprimées les
tracasseries policières auxquelles les transporteurs font face. Les
pouvoirs Publics devraient également améliorer les
infrastructures routières, ce qui contribuera à la baisse du
coût de transport par régime.
v à la recherche de continuer l'analyse de la
filière banane plantain
d'approvisionnement de la ville de Yaoundé en se
penchant par exemple sur les contraintes liées au transport, et une
analyse qui prenne en compte d'autres zones d'approvisionnement. Avec la
relance de la filière cacao qui encourage l'association cacaoyers -
vergers -plantain, il est nécessaire d'envisager une étude sur la
durabilité de la culture de la banane plantain dans les provinces du
Centre, Est et Sud.
5.3 LES LIMITES DE L'ETUDE
Les limites de cette étude concernent
le recueil des données et la période de déroulement des
enquêtes.
Le présent travail ne prend en compte que la zone
péri-urbaine de Yaoundé comme zone d'approvisionnement de la
ville de Yaoundé. Dans la province, deux localités seulement ont
été prises en considération pourtant, plusieurs zones
approvisionnent la ville de Yaoundé. Certains acteurs de la
filière ne coopèrent (réticence et méfiance) pas
toujours et parfois cela crée un problème au niveau de
l'échantillonnage ; cette situation nous a obligé souvent
à enquêter le vendeur d'un comptoir voisin de celui qui devait
être normalement enquêté.
Il n'est pas facile de donner le nombre exact de
commerçants dans les marchés enquêtés. En effet, le
plantain connaît au cours de l'année une période
d'abondance et de pénurie. La présente investigation s'est faite
en période de pénurie. Ceci implique que certains
commerçants abandonnent cette activité et se reconvertissent dans
d'autres secteurs d'activités. De même les prix, coûts et
marges évidemment varient. Il serait souhaitable de conduire une autre
étude en période d'abondance afin d'avoir des
éléments permettant de faire une bonne comparaison. D'ailleurs,
une étude de filière mériterait d'être conduite
pendant plusieurs années. Toutefois ces limites ne peuvent remettre en
cause la validité des données et par suite des
résultats.
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