4.3.3 Les pertes
enregistrées par les acteurs
La manipulation des régimes de banane plantain engendre
souvent des pertes qui sont supportées par les commerçants. Ces
pertes sont parfois enregistrées pendant le déplacement du
plantain des zones de production vers les marchés de consommation et
pendant la manipulation des régimes. Le tableau 9 montre les pertes
qu'enregistre chaque catégorie de revendeurs par marché de
consommation.
Tableau 9. Pertes moyennes enregistrées par
chaque catégorie de commerçants par marché.
Catégorie de l'acteur
|
Super grossiste
|
Super grossiste- détaillant
|
Grossiste- détaillant
|
Détaillant
|
Marchés
|
Mokolo
|
Mfoundi
|
Mvog-Mbi
|
Mokolo
|
Mfoundi
|
Mokolo
|
Mfoundi
|
Mvog-Mbi
|
Mokolo
|
Mfoundi
|
Mvog-Mbi
|
Nombre de régimes
|
200
|
210
|
150
|
220
|
230
|
95
|
88
|
60
|
40
|
36
|
19
|
Nombre moyen de régimes perdus
|
6
|
7
|
5
|
6
|
7
|
2
|
2
|
1
|
1
|
1
|
1
|
Pourcentage de pertes
|
3
|
3
|
3
|
3
|
3
|
2
|
2
|
2
|
3
|
3
|
5
|
Il ressort du tableau 9 que les super grossistes et les super
grossistes -détaillants qui vendent aux marchés de Mokolo, du
Mfoundi et du marché de Mvog-Mbi enregistrent les pertes de l'ordre de 3
% du volume total des produits vendus. Les grossistes-détaillants quant
à eux enregistrent 2 % des pertes. Les détaillants du
marché de Mvog-Mbi enregistrent le plus grand nombre de pertes. Ceci est
du à leurs situations géographiques (en bordure de route). En
effet, les régimes sont souvent endommagés par les voitures. Leur
pourcentage de pertes est également élevé du fait qu'ils
manipulent peu de régimes par semaine.
Il existe également des pertes au niveau des
producteurs. Celles-ci sont d'ailleurs plus importantes. En effet, pour une
surface d'un hectare, 10 % de pertes pré-récolte ont
été enregistrées contre 2 % de pertes post-récolte,
soit un total de 12 % par rapport au volume total du plantain vendu pour les
producteurs qui vendent à Yaoundé et sur les marchés
locaux, 11 % pour ceux qui vendent au bord champ. Les pertes sont plus grandes
au niveau de la production.
En effet, N'da Adopo (1991) et Temple et al. (1996)
ont prouvé qu'en ce qui concerne la culture de la banane plantain, les
pertes sont plus importantes au niveau de la production qu'au niveau de la
commercialisation et atteignent parfois 70 %. Il est à noter que les
véhicules qui transportent le plantain dans la filière
d'approvisionnement de Yaoundé ne parcourent pas les grandes distances.
Les durés de transport, 2 à 5 heures au maximum sont donc
courtes, particulièrement dans le cas d'espèce de la ville de
Yaoundé qui est entourée par sa zone d'approvisionnement distante
de 30 à 60 Km en moyenne (Lendres, 1990).
Au sein de la filière banane plantain
d'approvisionnement de Yaoundé, la manipulation des régimes aussi
petit que soit leur nombre implique certaines charges tant au niveau des
producteurs qu'au niveau des commerçants.
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