Figure 8. Répartition des super grossistes-
détaillants sur les marchés de Yaoundé.
Il ressort de la figure 8 que 67 % des commerçants de
cette catégorie se trouvent au marché du Mfoundi contre 33 %
à Mokolo. Ces chiffres démontrent que le marché du Mfoundi
comporte le plus grand nombre de super -grossistes -détaillants. Cette
situation est liée à la position géographique de ce
marché. De plus, c'est le plus grand lieu d'approvisionnement par
rapport aux autres. Cette catégorie est absente à Mvog-Mbi parce
que les producteurs d'Awaé viennent vendre leur plantain sur place, ce
qui réduit de façon considérable le nombre de super
grossistes- détaillants.
Tous les grossistes rencontrés dans les marchés
ne font pas tous le déplacement vers les zones d'approvisionnement. Ce
qui est le cas des grossistes -détaillants.
Ø Les grossistes-détaillants (35 % du total des
enquêtés) vendent la banane plantain aux
détaillants et aux consommateurs. Ils ont tous des
comptoirs dans les différents marchés et se ravitaillent
auprès des deux catégories d'acteurs précédents. De
ce fait, ils ne font pas le déplacement pour les zones de production.
Leur répartition par marché est illustrée par la figure
9.
Figure 9. Proportion des grossistes-détaillants
sur les marchés de Yaoundé.
Il ressort de la figure 6 que 56%, 22% et 22% des
grossistes-détaillants enquêtés se trouvent respectivement
dans les marchés de Mokolo, du Mfoundi et Mvog-Mbi. Cette situation
impliquerait que le marché de Mokolo a un plus grand nombre de comptoirs
de vente de plantain que d'autres. Les grossistes détaillants ne sont
pas les seuls qui ne voyagent pas. Il existe une autre catégorie de
vendeurs qui achètent et revendent sur place.
Ø Les détaillants (23% du total des
enquêtés) constituent l'autre catégorie d'acteurs qui
achètent et revendent sur place. Ils vendent seulement
aux consommateurs et achètent leurs marchandises de façon
journalière. Ils n'ont pas de comptoirs et dans tous les marchés,
ils s'installent habituellement en bordure de route ou aux différentes
entrées. Les détaillants vendent les régimes en mains dans
la plupart des cas. Ils ne font pas le déplacement vers les zones de
production. Leur répartition est schématisée par la figure
10.
Figure 10. Répartition des détaillants
sur les marchés de Yaoundé.
La figure 10 ci dessus montre que 66, 17 et 17 % des
détaillants enquêtés se trouvent respectivement à
Mokolo, Mfoundi et Mvog-Mbi. Le marché de Mokolo est donc celui
où on retrouve le plus grand nombre de détaillants. Ce
pourcentage dénote qu'à Mokolo, plusieurs vendeurs n'ont pas de
comptoir et sont obligés de vendre au bord de la route. Ne pas avoir de
comptoir traduirerait le stock limité de magasins.
Nyoungou (1992) classe les commerçants de banane
plantain de la ville de Douala en trois groupes. Les fonctions qu'il assigne
à chacun des groupes, ceux qui achètent en gros et revendent sur
place aux détaillants et aux consommateurs
(grossistes-détaillants) sont absents. Cette situation pourrait
être expliquée par le fait que les zones d'approvisionnement de la
ville de Douala sont non seulement peu éloignées, mais les routes
sont de loin plus praticables.
Que ce soit au niveau du détaillant ou des
différents grossistes, les transporteurs jouent un rôle
capital.
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