5. Le plan social :
Sur ce plan, le rétablissement de la situation est
lié généralement à l'application des mesures
suivantes :
La réduction des coûts de personnel.
L'augmentation de la productivité au travail du
personnel par la motivation.
Le redéploiement de la formation professionnelle.
· La réduction des coûts de
personnel :
L'allégement des coûts salariaux et la politique
d'ajustement de l'activité impliquent la nécessité de
procéder à une réduction des effectifs.
Le diagnostic général de l'entreprise aura
permis, à cette fin, de situer les excédants de personnel en
fonction du niveau et du genre d'activité considérés par
le plan de redressement. Cependant, la contraction des effectifs ne doit en
aucun cas entraver le bon fonctionnement de l'outil de production. Aussi
importe-t-il que la mesure de licenciement réponde principalement
à trois conditions : elle doit être urgente,
inévitable et indispensable.
Parallèlement , les mesures suivantes peuvent
être préconisées : le travail à temps partiel,
la mise à la préretraite, le chômage partiel, la
réduction ou le blocage temporaire des salaires, le reclassement
interne, les départs volontaires,...etc.
· L'augmentation de la productivité du
personnel :
L'augmentation de la productivité du
personnel implique la combinaison de trois facteurs :
La réduction des sureffectifs et l'élimination
du personnel improductif.
Le respect de la durée normale du travail et une
baisse de l'absentéisme.
La re-motivation du personnel au travail : A cet effet,
différentes mesures sont préconisées :
s Informations fréquentes et sincères sur la
situation réelle de l'entreprise et les mesures
préconisées pour la redresser. Un plan anti-crise cohérent
et crédible est déjà un des fondements de la
re-motivation.
s Sentiment de contribuer activement au sauvetage de
l'entreprise.
s Allégement des procédures et des
structures.
s Mise en place d'un style de management participatif.
s Amélioration des circuits d'information et
transparence de celle-ci...etc.
· Le redéploiement de la formation
professionnelle :
Outre les mesures visant à réduire les
coûts salariaux et à augmenter la productivité du
personnel, l'entreprise s'efforcera de définir un plan de formation
approprié à ses besoins dans le but d'améliorer à
court et moyen terme la polyvalence, la compétitivité et la
qualité de services.
Dans ce chapitre, nous avons vu que le plan de
redressement s'inscrit dans une optique de l'action qui se synthétise
dans une politique consistant à opérer des choix, définir
des priorités et identifier les moyens et les stratégies
adéquates pour y parvenir.
Sa réussite nécessite avant tous une
volonté de changer et d'améliorer, une ardeur dans
l'exécution des mesures parfois difficiles, voire douloureuses, ainsi
qu'un meilleur ajustement des besoins aux ressources disponibles.
*** *** ***
Les méthodes de prévision et de détection
de la dégradation économique d'une exploitation fournissent des
clignotants qui doivent susciter la recherche des origines des
difficultés rencontrées afin de définir les mesures de
sauvetage susceptibles de redresser la situation de l'entreprise et d'assurer
sa survie.
Toutefois, il est bien difficile de cerner concrètement
les causes de défaillance et de faire ressortir l'élément
responsable du déclin de l'exploitation. Les causes ponctuelles et
apparentes dissimulent parfois les raisons profondes du processus de
défaillance.
De la apparaît la véritable
nécessité de recourir à un diagnostic global de
l'entreprise. Celui-ci permet d'identifier les causes de difficultés et
de préconiser les mesures de redressement susceptibles d'insuffler un
nouvel élan à l'entreprise.
L'efficacité de ces mesures dépend du
degré de difficulté de l'entreprise, de sa capacité
à réagir rapidement aux problèmes et surtout de
l'adhésion de l'ensemble de ses partenaires au projet de
redressement.
En définitive, il y a lieu de signaler qu'il n'existe
pas de solution miracle et moins encore de solution standard pour redresser une
entreprise en difficulté. Le meilleur moyen pour lutter contre la
défaillance reste la prévention et la gestion rigoureuse de
l'entreprise.
Partie
2
Diagnostic et redressement de la GMS
Afin de compléter et d'appuyer ce qui a
été traité au cours de la première partie, nous
proposons, en guise d'illustration, l'étude de cas d'une entreprise en
difficulté.
A ce titre, notre choix a été porté sur
la SARL GMS ; Grande Minoterie du Sahel, une entreprise qui répond
parfaitement aux critères de sélection dictés par notre
thème puisqu'elle se trouve confrontées à de
sérieuses difficultés.
Notre souci est, d'une part d'identifier les facteurs de
vulnérabilité qui ont entraîné la mise en place du
processus de dégradation de cette entreprise, et d'autre part de
présenter les mesures de redressement susceptibles d'améliorer sa
situation.
Pour ce faire, nous allons d'abords passer en revue des
éléments concernant la présentation de la
« GMS ». Ensuite, nous analysons la situation de
l'entreprise à travers un diagnostic financier, fonctionnel, puis
stratégique en vue de recenser les forces de l'entreprise, de cerner ses
faiblesses et de découvrir l'origine des dysfonctionnements
constatés.
CHAPITRE I :
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