3. Le plan technique et de
production :
Sur ce plan, les entreprises en difficulté
présentent principalement les caractéristiques suivantes :
une capacité de production excédentaire, obsolescence de l'outil
de production ainsi que des processus de fabrication inadaptés.
Le redressement de l'entreprise dans ce domaine exige donc
d'élaborer un plan industriel susceptible d'améliorer la
flexibilité, la productivité, et la compétitivité
de l'outil de production.
L'amélioration de la flexibilité passe par
l'application de certaines mesures particulières notamment :
Le recours à la sous-traitance.
La cession de matériels et la reprise sous forme de
crédit-bail.
La révision de la gamme de produits.
La modification du processus de fabrication et de
l'organisation des ateliers.
Quant à la productivité et la
compétitivité, leurs améliorations exigent en plus de la
flexibilité, de procéder aux actions suivantes :
Adapter la structure de production aux besoins réels
de l'entreprise.
Abandonner les matériels les moins performants.
Restructurer les activités les plus
déficitaires et développer celles engendrant les marges
contributives les plus fortes.
Etudier et comparer la structure des coûts à
celle de la concurrence et du secteur.
Améliorer la qualité du produit et des
délais.
Redéfinir l'organisation industrielle dans le but de
limiter les besoins financiers ou de dégager des actifs
réalisables avec, éventuellement, un recours à la
sous-traitance.
Utiliser les modèles de gestion des stocks les mieux
adaptés et cordonner les fonctions achats, production et ventes dans une
optique de réduction des stocks.
Lancer un programme de modernisation.
Améliorer les compétences internes...etc.
4. Le plan organisationnel et
administratif :
La concrétisation des objectifs de productivité
et de flexibilité implique nécessairement une
réorganisation structurelle de l'entreprise.
En effet, l'inadéquation des structures à
l'évolution de l'entreprise demeure au centre des problèmes
rencontrés en matière de productivité et de qualité
de services.
Un changement de structure s'impose alors. Il s'accompagne
généralement d'une compression des effectifs fonctionnels, d'une
réorganisation des attributions, d'un allégement des niveaux
hiérarchiques et des procédures, d'unes mise en place de moyens
permettant d'apprécier l'efficacité des fonctions assurées
par les services, et de l'élaboration d'une comptabilité
analytique et budgétaire.
Du point de vue administratif, il convient d'apprécier
la capacité des dirigeant à mener à bien les mesures de
redressement.
En effet, pour réussir en période de crise,
l'équipe de direction devra effectuer la démonstration permanente
de son efficacité et de sa crédibilité.
Les responsables doivent impérativement adopter un
style de gestion basé sur l'action rapide et pragmatique, la
connaissance pratique des problèmes de terrain, l'implication
personnelle en dehors de toute contrainte hiérarchique ou lourdeur
administrative et la communication destinée à susciter
l'engagement de tous vers des objectifs communs.
En réalité, la réussite du projet de
redressement repose sur l'adhésion du personnel qui doit percevoir
clairement les raisons de changement et les objectifs fixés.
Enfin, le souci d'accroître la
compétitivité de l'entreprise implique la nécessité
de la mise en place d'un système de contrôle de gestion et d'un
système d'information capable d'assurer la communication de
données fiables et leur diffusion dans toute l'organisation.
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