Ecart d'à¢ge entre conjoints, polygamie urbaine et remariage à Lubumbashi( Télécharger le fichier original )par Léon MISHINDO MBUCICI Institut Supérieur de Statistique - Licence en démographie 2010 |
CHAPITRE II. LA NUPTIALITE DANS LE CONTEXTE SOCIO-CULTUREL DE LUBUMBASHI2.1. IntroductionDans ce chapitre, nous abordons le phénomène de la nuptialité telle que la population de Lubumbashi le perçoit. C'est ainsi que nous définissons de prime abord les concepts clés attachés à ce phénomène tels que mariage, remariage, polygamie, etc. Après la définition des concepts de notre étude, nous rappelons les déterminants de la nuptialité ainsi que ses indicateurs. Nous terminerons ce chapitre par ressortir les modèles sur la nuptialité. 2.2. Définitions des concepts2.2.1. La nuptialité : définition et typologie des états conjugauxLa nuptialité est un phénomène qui mesure le nombre annuel des mariages par rapport à la population totale. Il peut aussi être calculé par groupe d'âges ou par génération. On définit aussi la table de la nuptialité qui permet de suivre le cheminement d'une génération fictive de célibataires à partir de 15 ans pour estimer à chaque âge le nombre de ceux qui se marient. Figure n°2 : Typologies des états conjugaux Etat matrimonial initial de Homme Divorcé D Veuf V Célibataire C Marié Monogame Mm Marié Polygame Mp Homme H Célibataire C Mariée M Divorcée D Veuve V Femme F Etat matrimonial initial de la femme Tableau n°2 : Combinaison des états conjugaux
La polygamie à laquelle nous faisons allusion dans ce travail concerne à la fois des unions bigamiques que polygamiques. Tandis que pour le remariage nous nous intéressons aux cas de remariage des hommes qui ne sont pas par ce fait entrer en polygamie. 2.2.2. LE MARIAGE.Le mariage est une union entre un homme et une femme ainsi que leurs familles respectives, union socialement reconnue et ayant un caractère sacré pouvant exister pendant toute la vie de deux individus ou de deux familles. Il est un processus souvent long qui comporte plusieurs stades depuis le versement de la pré-dot jusqu'à l'entrée de la femme dans la famille de son mari10(*). Aujourd'hui, le mariage peut prendre les formes diverses dont notamment ; le mariage coutumier, le mariage civil, religieux, l'union de fait. L'acte de mariage donne un statut avantageux aux époux et aux enfants dans ce sens qu'il émancipe les personnes mineures et crée des droits et obligations légales entre eux, relativement à leurs enfants et à leurs familles plus ou moins élargies. Dans le mariage Kayabala constate que très souvent l'homme ne recherche que l'aide matérielle, le plaisir sexuel et la prospérité que la femme peut lui assurer. Il poursuit en disant que la femme doit considérer son mari comme un chef incontesté du foyer, le respecter, lui obéir et lui être fidèle. Sa soumission se concrétise dans le parfait accomplissement des tâches ménagères qui lui incombent et dans l'acceptation des relations conjugales. Son respect doit s'étendre à tous les membres de la famille de son mari ; l'homme n'est astreint ni à l'obéissance, ni généralement à la fidélité. Il doit à sa femme la considération, la protection, les satisfactions charnelles dans des conditions favorables à la conception, les vêtements pour elle et ses enfants, l'hospitalité pour ses parents et amis, les soins en cas de maladie11(*). Le mariage demeure un fait social populaire et souhaité en Afrique, malgré l'émergence du célibat définitif dans les grandes zones urbaines. * 10 J.R. KAYABALA : « L'organisation sociale du travail en Afrique noire et traditionnelle », Cahiers de philosophie et des sciences du travail, Lubumbashi, 2004, p.38. * 11 J.R. KAYABALA, art. cit, p.38 - 39. |
|