Conclusion Partielle
Dans la Basse vallée de la Tarka, l'agriculture et
l'élevage sont les principales activités de la population. Cette
dernière possède d'importantes ressources en eau qui arrosent les
sols fertiles dans lesquelles sont pratiquées la culture d'oignon, les
cultures irriguées et des cultures de contre saison. Malheureusement,
les pratiques agropastorales, associées aux conditions climatiques
défavorables et à la croissance de la population, ont des effets
induits renforçant l'érosion des sols due à la destruction
du couvert végétal.
CHAPITRE II: PROBLEMATIQUE DE L'EAU AU NIGER
2.1. Ressources en eau
Malgré l'aridité de son climat, le Niger
recèle d'importantes ressources en eau qui se subdivisent en eaux de
surface et souterraines.
2.1.1. Eaux de surface
Les eaux de surface sont réparties dans deux grands
bassins qui sont le bassin du fleuve niger, à l'Ouest et celui du lac
Tchad, à l'Est :
~ le bassin occidental qui est le plus important système
hydrographique environ 30 milliards de m3 d'eau (CEIN, 2004),
comporte cinq (5) unités qui sont :
1 - le fleuve Niger, cours d'eau permanent
traversant le pays sur 550 km et ses affluents de la rive droite (Gorouol,
Dargol, Sirba, Goroubi, Diamangou, Tapoa et la Mékrou) ;
2-Les affluents de la rive gauche
constitués de vallées fossiles (Dollols) pouvant comporter des
cours d'eau saisonniers ;
3-l'Ader Doutchi-maggia, rivières
à écoulement saisonnier ;
4-les goulbis N'Maradi et N'kaba
(rivières à écoulement saisonniers) ;
5-les koris de l'Air.
~ le bassin oriental représenté par les cours
d'eau à écoulements épisodiques qui drainent en moyenne
500 106 m3 d'eau (CEIN, 2004). Il s'agit du système du lac
Tchad dont le principal cours d'eau, la Komadougou Yobé (Projet
FEM-Bassin du Niger 2008).
Il comporte deux (2) unités qui sont:
1-La Komadougou Yobé, rivière
semi-permanente qui se jette dans le lit du lac Tchad actuellement
retiré du territoire nigérien ;
2-les Koramas du Sud-Est du pays qui
sont des cours d'eau saisonniers.
A cela, il faut ajouter une vingtaine de barrages totalisant
près de 100.106 m3 d'eau, ainsi que près de 1000 mares
dont 175 permanentes (SDMV/GRE, Octobre, 1999).
En plus, le Niger compte une vingtaine de retenues d'eau
artificielles (barrages) totalisant environ 100 millions de m3 d'eau
dont les cinquante un (51) retenues réalisées depuis 2001
totalisant 29,4 millions de mètre cubes (Projet FEM-Bassin du Niger
2008). Bon nombre de ces barrages connaissent un ensablement réduisant
leurs capacités initiales.
2.1.2. Eaux de souterraines
Les eaux souterraines, quant à elles, sont de loin les
plus importantes. Les principaux aquifères sont contenus dans les
formations sédimentaires du bassin des Iullemendens et du Niger
oriental. A ces aquifères, il faut ajouter ceux du socle cristallin
(Damagaram Mounio, SudMaradi, Aïr et Liptako), dont les réserves
sont très limitées et l'extension très
localisée.
On estime à 2,5 milliards de m3 les
ressources en eau souterraines renouvelables, tandis que les ressources
fossiles des aquifères profonds sont évaluées à
plus de 2.000 milliards de m3. Les eaux souterraines renouvelables
sont exploitées à environ 20% en raison des profondeurs
excessives des nappes (CEIN, 2004).
Les principaux aquifères du Niger sont:
~
Les aquifères du domaine du Niger Occidental appartenant
au bassin des Iullimendens. Ce domaine contient les systèmes
aquifères du :
1-Paléozoïque (primaire) ;
2-Continental Intercalaire ,'Hamadien,
formations géologiques continentale qui dateraient des derniers
dépôts du primaire à la première transgression
marine du crétacé incluse ;
3-Crétacé supérieur et du
Paléoncène ;
4-Continent Terminal dont les formations
géologiques dateraient du Mio-Pliocène ; 5-
Quaternaire.
~ Le domaine du Niger oriental regroupant les bassins du Djado
au Nord, de Bilma au centre, d'Agadem au centre-est, et du Lac Tchad au sud. A
noter l'existence, dans ce domaine, d'un rift longeant les trois premiers
bassins, entaillant le quatrième et le socle de Tafassasset. Ce domaine
contient les systèmes aquifères du :
1-Primaire et Continental intercalaire (derniers
dépôts de la première transgression marine du
crétacé excluse) dans le bassin du Djado ;
2-Continental Intercalaire iHamadien dans le
bassin de Bilma ;
3-Crétacé, du Tertiaire et du
Quaternaire, dans le bassin d'Agadez ;
4-Pliocène et du Quaternaire dans le
bassin du Lac Tchad (Projet FEM-Bassin-Niger 2008).
Ce potentiel de ressources en eau, ainsi que les
écosystèmes qui s'y rattachent sont confrontés à
des nombreuses menaces d'origine climatique et anthropique : forte
évapotranspiration, érosion éolienne et hydrique,
ensablement, envahissement par les mauvaises herbes (Eichhornia crassipes,
Pistia stratoites, Typha australis,...etc), occupation anarchique des
berges, exploitation inconsidérée des ressources
halieutiques,...etc. Cela s'est traduit par l'amenuisement progressif des plans
d'eau et la baisse de la capacité biogénique des milieux
aquatiques. L'exemple le plus frappant est celui du secteur de la pêche
et de l'aquaculture qui connait une forte baisse de sa productivité,
alors même qu'il contribuait de façon substantielle à la
formation du Produit Intérieur Brut (PIB) du pays et
particulièrement à la sécurité alimentaire. A titre
d'exemple, la production nationale du poisson qui était de 15.000 tonnes
dans les années 1970, est passée à 6.300 tonnes dans les
années 1990 (CEIN, 2004).
Pour inverser ces tendances, le Niger a ratifié en 1995
la Convention sur la Diversité Biologique. Dans le cadre de la mise en
oeuvre de cette convention, les orientations stratégiques
ci-après ont été dégagées en
vue d'une gestion rationnelle de l'eau, de la conservation, de l'utilisation
durable et du partage équitable des ressources aquatiques
2.2. Stratégie de gestion des ressources en eau et
processus GIRE au Niger
La situation mondiale des ressources en eau est
désormais critique. C'est pourquoi le problème de l'eau a fait
l'objet d'une attention particulière ces dernières
décennies qui s'est traduite par l'organisation de plusieurs
manifestations. Le Niger a ratifié depuis plusieurs conventions dans ce
cadre dont celle de Mar Del Plata en 1977, New Dehli en 1990, Dublin et Rio de
Janero en 1992, Noordwyk en 1994 et Bejing en 1996 (PSEAEDD., 2001). Ces
conventions permettent une utilisation rationnelle et durable de la ressource
en eau. Toutes ces considérations ont motivé l'adhésion du
Niger aux conclusions des travaux des rencontres internationales
consacrées à l'examen des conditions ayant trait à la
gestion de l'environnement et de l'eau. Cette adhésion a
été certainement l'acte décisif d'entrée du Niger
dans le processus de mise en appliquant de la GIRE. Cela est très
important, même si en réalité, le concept, le contenu et
les implications n'ont commencé à être mieux compris et
cernés qu'avec la naissance du Partenariat Mondial de l'Eau (GWP) en
1996 (Global Water Partenership, 2009).
Au regard de la pertinence des analyses ou du bilan qui a
conduit les gouvernants du monde vers ce mode contraignant de gestion des
ressources en eau, aucun pays du monde ne saura s'y soustraire.
Au Niger, l'option bonne gouvernance de l'eau est donc
clairement définie dans l'Ordonnance N° 2010-09 du 1er
avril 2010 portant code de l'eau au niger. C'est donc dans le cadre de la
recherche des voies et moyens pour atteindre cet objectif qu'il convient de
mieux situer les responsabilités de chacun dans le secteur de l'eau au
cours des années à venir pour une gestion durable de cette
ressource. Il a été observé au cours des années
précédentes, l'exécution de plusieurs études
d'orientations stratégiques et sous sectorielles comme :
~ le schéma directeur de mise en oeuvre en valeur et de
gestion des ressources en eau en septembre 1993 ;
~ La mise en oeuvre pilote de la gestion
intégrée des ressources en eau conduite depuis 1999 dans
l'Unité de Gestion des Eaux du Liptako-Gourma avec l'appui des
Nations-Unies (DAES/PNUD) ;
~ la politique et stratégies pour l'eau et
l'assainissement en Mai 2001 ;
~ l'étude de capitalisation de la gestion
intégrée des ressources en eau au Niger et dans la
sous-région ouest-africaine en Janvier 2002 ;
~ la mise en oeuvre du programme GIRE au Burkina Faso, en
particulier à travers son plan d'action de la GIRE adopté en 2008
;
~ projet de mise en oeuvre du P-GIRE-Niger depuis Octobre 2009
;
et des projets de gestion des ressources naturelles au Niger ...
(MH/DRE, 2010). Le Niger a aussi adopté des accords internationaux tels
que:
~ les conventions sur la biodiversité et le changement
climatique en 1992 ;
la convention de Paris en 1994 relative à la lutte contre
la désertification ;
~ la quatrième convention de Lomé IV en 1995
relative à la protection et à la mise en valeur de
l'environnement et des ressources naturelles.
Les cadres concertés de coopération sous
régionale des grands bassins transfrontaliers sont : ABN, CBLT, ALG et
l'OSS (PSEAEDD., 2001).
On peut aussi souligner l'organisation de plusieurs rencontres
de concertation et de réflexions entre les acteurs du secteur eau sous
l'égide du Cabinet du Premier Ministre à travers le Conseil
National de l'Environnement pour un développement Durable (CNEDD) et le
Ministère de l'Hydraulique. Au nombre des actions menées ou des
actes posés dans le cadre de ce processus, il convient de citer :
~ l'adhésion, la signature et/ou la ratification par le
Niger de la plupart des actes, conventions et accords internationaux
régissant les secteurs de l'eau et de l'environnement ;
~l'Ordonnance n° 2010-09 du 1er avril 2010
portant code de l'eau au Niger ;
~ l'élaboration de l'Agenda 21 National ;
~ la réalisation de l'étude sur la stratégie
nationale de gestion des ressources en eau entre 1990-2010 ;
~ la préparation, en concertation avec tous les
partenaires du secteur, d'une vision nationale de l'eau à l'horizon 2025
pour la République du Niger à l'occasion du deuxième forum
mondial de l'eau qui s'est tenu à la Haye ;
~ l'élaboration de la stratégie nationale de
gestion des zones humides du Niger entre 1996 et 2001,
~ la participation et/ou l'adhésion du Niger aux
conclusions des réunions régionales ou internationales
consacrées à l'examen des questions touchant à
l'environnement et à l'eau et présentant des
intérêts humanitaires comme la réunion de Ouagadougou sur
la GIRE en 1998 et celle tenue dans la même ville en 2003 (COAGIRE + 5
ans) ;
~ l'organisation de plusieurs rencontres de concertation et
d'échanges au niveau national entre les acteurs du secteur eau et dont
la plus importante est le premier Forum National de l'Eau tenu en janvier 1999
;
~ l'appartenance du Niger au Partenariat Mondial de l'Eau (GWP)
jusqu'à nos jours; ~ la création du Partenariat National de l'Eau
du Niger (PNE - Niger) en 2005;
~ le projet Appui à la Gestion des Ressources depuis 2005
;
~ l'engagement du Niger, à travers le Ministère
de l'Hydraulique de doter le pays d'un plan national d'action GIRE d'ici fin
2010 ; conformément à l'une des recommandations du plan d'action
du Sommet Mondial sur le Développement Durable de Johannesburg (2002)
;
~ la création, au niveau du Ministère de
l'Hydraulique, d'un Secrétariat Technique de Promotion, la formation, la
coordination et le renforcement de Capacité en GIRE ;
~ et la mise en oeuvre des projets GIRE depuis 2008 (MH/DL,
2010)
Tout ces traités et documents nationaux et internationaux
sont appuyés par plusieurs textes législatifs et de leurs
décrets d'applications.
2.3. Textes règlementant la gestion des ressources
en eau au Niger
Au Niger comme dans la plupart des pays, la
problématique de l'eau pour une gestion durable se pose avec
acuité. C'est pourquoi depuis des années l'Etat a pris des
dispositions législatifs pour un bon usage de cette ressource c'est
ainsi plusieurs lois on été signées dans ce domaine ; il
s'agit de :
~ l'Ordonnance n° 93-014 du 2 mars 1993, portant
régime de l'eau modifiée par la Loi n° 98- 041 du 07
décembre 1998 ;
~ l'Ordonnance n° 93-16 du 2 mars 1993, portant code
d'hygiène publique ;
~ la Loi n° 2000-12 du 14 août 2000, portant
réorganisation de l'activité de production, de transport et de
distribution de l'eau dans le sous secteur de l'hydraulique urbaine et
créant la Société de patrimoine des Eaux du Niger (SPEN)
et de la Société d'Exploitation des Eaux du Niger (SEEN) ;
~ le Décret n° 97-368/PRN/MHE du 2 octobre 1997,
déterminant les modalités d'application de l'Ordonnance n°
93-014 du 2 mars 1993, portant régime de l'eau ;
~ le Décret n° 2000-400/PRN/MRE du 20 octobre 2000,
portant adoption de la nouvelle politique de l'eau et de l'assainissement et
des stratégies de sa mise en oeuvre ;
~ le Décret n° 2006-032/PRN/MHE/LCD du 03
février 2006, portant création, attributions, composition,
organisation et fonctionnement de la Commission Nationale de l'Eau et de
l'Assainissement et ;
~l'Ordonnance n° 2010-09 du 1er avril 2010
Portant Code de l'Eau au Niger (MH/DL, 2010). Toutes ses lois, décrets
et ordonnances déterminent les modalités de gestion durable des
ressources en eau sur toute l'étendue du Territoire du Niger.
Elle précise aussi les conditions relatives à
l'organisation de l'approvisionnement en eau des populations et du cheptel,
d'une part, et celles relatives aux aménagements hydro-agricoles,
d'autre part.
2.4. Acteurs de l'eau
La gestion de l'eau implique au Niger, un grand nombre
d'acteurs. Il y'a les différents ministères, le Partenariat
National des Eaux (PNE), la société civile et les institutions de
recherche comme l'université et les grandes écoles. C'est ainsi
que ces acteurs opèrent dans le domaine de la gestion de l'eau, tant aux
plans institutionnels, administratifs, scientifiques, techniques,
économiques que politique illustrés dans le Tableau1 de l'annexes
2. Il ressort de ce tableau une synthèse du domaine d'intervention des
différents démembrements de l'Etat dans l'organisation et la
gestion des ressources en eau du pays.
Cette organisation est également
caractérisée par une multiplicité d'échelles
géographiques de gestion : le territoire national dans son ensemble, les
grands ensembles bassins et sous bassins, les régions, les
départements et les communes. Sans oublier, de surcroît, le
rôle très important joué par le Partenariat National des
Eaux sur le plan international, les ONG, les collectivités locales dans
la gestion des ressources en eau et la réglementation des conflits.
En outre, le système nigérien de gestion de
l'eau a depuis quelques années fait appel aux compétences et au
savoir-faire du secteur privé et des ONG pour réorganisation du
secteur de l'eau au Niger.
Malgré l'installation de tous ces dispositifs
statutaires et réglementaires, des conflits naissent et entrainent
souvent des factures sociales. Plusieurs dispositions sont prises pour
répondre à la résolution des conflits. Il s'agit des
dispositions du décret fixant le statut des terroirs d'attache des
communautés (article 6 et 7). Le règlement des conflits nationaux
est établi comme suit: la conciliation préalable entre les
usagers, la conciliation par le chef coutumier, la conciliation par les
autorités administratives, la conciliation par les collectivités
locales, le règlement du contentieux par les autorités
judiciaire. On peut aussi noter le règlement des conflits
régionaux et sous régionaux lié à l'eau qui se fait
par les autorités de bassin ou la Cour Pénale Internationale
(ME/DL, 2010).
2.5. Définition de conflits, Risque de conflits et
Principes GIRE
L'eau est une ressource indispensable à la vie de
l'homme. Plusieurs usagers convergent vers cette ressource et chacun l'utilise
en fonction ses besoins et usages. Sa gestion cause problème du fait de
la diversité des usagers et peut engendrer souvent des conflits.
2.5.1. Définition de conflits et Risque de
conflits liés à l'eau
Il y a conflit, litige ou différend lorsque l'on est en
présence de deux ou plusieurs prétentions contradictoires ou
inconciliables sur un objet déterminé, ici l'eau. Une partie
avance une prétention qui est contestée par l'autre. Tant que la
prétention d'une partie n'a pas fait l'objet de contestation par l'autre
partie, il n'y a pas conflit mais simplement risque de conflit. Le risque de
conflit désigne la situation qui précède la naissance d'un
conflit (Garane H, 2010).
2.5.1.1. Causes des conflits
L'importance majeure de l'eau pour le développement
humain et les revenus provenant des activités liées à
cette ressource expliquent le risque de tels conflits : une restriction de
l'accès à la ressource signifie souvent une dégradation
des conditions de vie. Cela explique en partie pourquoi la revendication d'un
accès convenable à la ressource amène souvent d'autres
demandes et peut alors entraîner une déstabilisation sociale plus
large (HOUDRET A., 2007). En effet, l'allocation en eau s'insère
toujours dans un contexte local spécifique déterminant les enjeux
des conflits : la pauvreté rurale, l'expression des relations de
pouvoir, les modes de gouvernance locale entre les institutions
étatiques, le secteur privé et les associations sont quelques
aspects parmi les plus fréquents liés à l'émergence
de telles luttes. L'eau devient alors, non seulement, l'objet de conflits, mais
de plus en plus leur enjeu, véhiculant souvent d'autres
intérêts. Ceux-ci sont fréquemment liés à une
marginalisation structurelle des groupes d'intérêt qui peuvent
subir une exclusion dans un ou plusieurs domaines et sont alors
matériellement vulnérables et psychologiquement prêts
à lutter contre cette situation. Les conflits naissent alors d'une
dégradation des conditions de vie combinée à un manque de
structures de négociation et de moyens non-violents pour la
résolution des différences d'intérêt (BUSSIERE R.,
2000).
2.5.1.2. Conséquences des conflits
Il est important de souligner que le non conformité de
besoins de tout les acteurs a des conséquences dommageables sur la vie
et les activités humaines entrainant des fractures sociales comme :
- des morts d'hommes suite à des affrontements entre
différents usagers ;
- la déstabilisation psychologique d'autres acteurs moins
favorisés par les pressions sociojuridiques et coutumières
pouvant entrainer leurs déplacements en masse;
- des déguerpissements des villages tout entiers ;
- la fragilisation de liens sociaux,
- et la création d'autres sources de violence
socioculturelles (incendies volontaires, destruction de la source
d'approvisionnement en eau, etc....)
2.5.1.3. Solutions des conflits
On peut bannir toute ces conséquences dommageables en
appliquant l'approche concerté des ressources en eau de façon
équitable et raisonnable en tenant compte des préoccupations et
propositions de tous les usagers et acteurs. Cette concertation doit prendre en
compte les usagers qui sont directement ou indirectement liés à
cette ressource.
2.2.5.2. Rappel des principes de la GIRE
Les principes directeurs de la GIRE ont été
définis lors de la conférence de Dublin, janvier (1992). Lors de
cette conférence, les principes cardinaux pour une gestion durable de
façon équitable et raisonnable de la ressource en eau ont
été définis. Ses quatre (4) principes sont : ~
Principe 1 : L'eau douce est une ressource limitée et
vulnérable qui est indispensable à la vie, au
développement et à l'environnement ;
~ Principe 2 : La mise en valeur et la gestion
de l'eau doivent avoir un caractère participatif et associer les
utilisateurs, les planificateurs et les décideurs à tous les
niveaux ;
~ Principe 3 : Les femmes jouent un rôle
déterminant dans l'approvisionnement, la gestion et la
préservation de l'eau ;
~ Principe 4 :L'eau douce est utilisée
à de multiples fins et à une valeur économique et l'on
doit la reconnaître comme un bien économique.
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