CHAPITRE I : CARACTERE GENERAUX DU MILIEU D'ETUDE
1.1. Présentation de la zone
d'étude
Le bassin versant de la basse vallée de la Tarka
d'orientation générale Nord-sud est situé au
Centre-Sud-Ouest du Niger dans la région de Tahoua. Il a une superficie
estimée à 4014,21 km2. Il fait partie d'un grand
ensemble appelé bassin de la Tarka.
La basse vallée de la Tarka est limitée à
l'Est par le Goulbi N'Kaba, à l'Ouest par la Maggia Limido, au Nord par
la moyenne et haute vallées de la Tarka, au Sud par la République
Fédérale du Nigéria où elle rejoint la
rivière de Sokoto (Figure 1). A l'extrême Nord, la basse
vallée de la Tarka partage sa crête avec la vallée de Keita
(DH/T, 1990). Elle traverse les départements de Bouza et de Madaoua sur
une distance de 60 km et se jette au Nigéria (Bagana. M., 2007). Au sud
de Karofane, le lit majeur est bordé de talus hauts de 15 à 20 m,
à une longueur moyenne de 6 km (DH/T, 1990). La conjugaison des
ressources en eau abondantes et de sols de bonne qualité fait de cette
vallée une zone privilégiée pour le développement
des périmètres irrigués (Projet FEM-Bassin du Niger,
2008).
Figure 1 : Bassin versant de la Basse
vallée de la Tarka (Moustapha A., 2010) 1.1.1. Situation
administrative
Le bassin versant de la Basse Vallée de la Tarka est
situé dans la région de Tahoua et plus particulièrement
dans les départements de Madaoua et Bouza. Il couvre totalement ou
presque quatre (4) communes du département de Madaoua (Madaoua, Galma,
Azérori et Sabon Guida) et deux (2) communes du département de
Bouza (Bouza et Karofane).
Quelques villages des communes de Bangui, Ourno et
Doguérawa se trouvent aussi dans le bassin versant de la Basse
Vallée de la Tarka. Le tableau 1, présente le nombre de villages
et
tribus des différentes communes qui sont dans le Bassin
Versant de la basse vallée de la Tarka (Moustapha A., 2010).
Tableau 1: Communes de la BV de la Tarka
N°
|
Départements
|
Communes
|
Nombre de villages/tribus
|
1
|
Madaoua
|
Sabon Guida
|
92
|
2
|
Madaoua
|
83
|
3
|
Galma
|
50
|
4
|
Azérori
|
30
|
5
|
Ourno
|
13
|
6
|
Bangui
|
10
|
7
|
Bouza
|
Karofane
|
98
|
8
|
Bouza
|
77
|
RGP/H : 2001
Ainsi, 458 villages répartis en 9 communes se trouvent
dans le bassin de la Basse Vallée de la Tarka. Les communes rurales de
Karofane et Sabon Guida et celles urbaines de Madaoua et Bouza ont
respectivement 98, 92, 83 et 77 villages et tribus dans le bassin (RGP/H.,
2001). 1.1.2. Milieu Biophysique
1.1.2.1. Climat
La basse vallée de la Tarka se trouve en pleine zone
Sahélienne et légèrement en zone sahélosoudanienne
entre les isohyètes 450 mm au Nord et 600 mm au Sud. La
pluviométrie est de 480 mm à Bouza, situé au Nord de la
vallée et 520 mm pour Madaoua au centre.
La saison pluvieuse débute généralement
en Mai-juin et prend fin en Octobre. Les pluies sont généralement
reparties sur 30 à 40 jours. Les maximums des précipitations sont
enregistrés pendant le mois de juillet-Août, avec un pic en
Août. C'est durant cette période que les eaux de pluies
après avoir humidifié le sol, s'infiltre pour rejoindre la nappe
(Moustapha A., 2010).
L'évapotranspiration est marquée par une grande
constance et est comprise entre 170 mm/mois d'octobre à janvier et 150
mm/mois de février à septembre (Bagana M., 2007).
1.1.2.2. Relief
Le relief se caractérise par des plateaux tabulaires
cuirassés entaillés par des vallées constituées de
plaines alluviales.
Par rapport à la vallée, ses principales
caractéristiques sont les suivantes :
~ la rive droite présente des sous bassins avec des
topo-séquences bien marquées où les différentes
unités géomorphologiques se distinguent bien : plateaux, talus,
glacis et chenaux avec des pentes assez fortes (6-10%) ;
~ la rive gauche présente plutôt une surface
à pente douce (5%), caractérisée par la
prédominance de glacis qui tendent à être
recouverts par des plages et dunes de sable ;
~ la zone centrale de la vallée constituée par le
lit majeur, à pente est très faible (2%) et à sol
argilo-sableux (DAERA /MDA, 2007).
Aujourd'hui, le support d'importantes cultures d'oignons que
sont les « fadamas » (dépression alluviale en
Haoussa) sont menacés par des phénomènes d'ensablement et
par le sapement des berges du « kori » (François F.
et al., 2008).
1.1.2.3. Réseau hydrographique
Le bassin versant de cette vallée présente un
réseau hydrographique assez dense mais mal réparti. La
morphologie du bassin versant laisse distinguer trois (3) grandes parties qui
présentent des régimes hydrographiques distincts :
~ la rive droite : la plus active
hydrologiquement, a un réseau hydrographique ramifié et une
superficie de 2402,06 km2 avec une pente globale de 8% ;
~ le lit mineur : constitue la partie
centrale de la vallée qui reçoit les eaux des affluents. C'est
une zone d'épandage des eaux présentant d'énormes
potentialités hydro-agricoles. Elle couvre une superficie de 419,12
km2 avec une faible pente (2%) ;
~ la rive gauche : a une superficie de
1235,06 km2. Elle présente des caractéristiques
hydrologiques faibles compte tenu de la faible pente de son bassin (5%) et la
présence de plus en plus accrue de dunes de sable dans les zones
d'écoulement.
1.1.2.4. Hydrogéologie
La vallée de la Tarka fait partie du réseau de
drainage du bassin des Iullemeden. Dans la basse vallée, la Tarka a
creusé son lit dans les formations imperméables du
Sénonien supérieur, et le remplissage alluvionnaire est
constitué par des sables et des argiles (Groupe Art et Génie,
2009). Au moins trois (3) aquifères superposés et
indépendants ont été identifiés (BRGM, 1980). On
distingue ainsi de bas en haut :
~ les sables et grès du Continental Hamadien :
captés à partir de 180 m de profondeur ; cette nappe est
susceptible de fournir des débits de 25 à 50 l/s de l'eau de
bonne qualité moyennant l'exécution de forages de 300 à
400 m de profondeur ;
~ les sables et grès de Crétacé, constituent
un aquifère aux débits dérisoires du fait des grandes
variations latérales des caractéristiques géologiques et
les rabattements assez importants ;
~ les alluvions de la Tarka, qui sont localement sableuses et
très perméables contiennent une nappe bien
réalimentée annuellement. Cet aquifère (nappe alluviale)
est plus exploité du fait de sa faible profondeur. Elle est atteinte par
des puits traditionnels ou modernes et des forages manuels. Sa
productivité est dans l'ensemble très bonne avec des
débits spécifiques élevés (jusqu'à 20 l/s).
La perméabilité de la nappe est assez bonne et comprise entre
6.10-4 m2/s et 20.10-4 m2/s. Le
coefficient d'emmagasinement est entre 10% et 15% (BRGM, 1981).
1.1.2.5. Pluviométrie
La saison des pluies dure en moyenne quatre (4) mois de juin
à septembre avec des maximums en Aout et juillet. La
précipitation moyenne est comprise entre 400 et 600 mm par an mais, elle
reste toujours variable d'une année à l'autre. Cette variation
permet de distinguer des années excédentaires (humides) et
déficitaires (sèches) (DDM/Madaoua, 2009).
1.1.2.6. Températures
Les températures dans la zone d'étude est
à l'image du pays. Les valeurs maximales et minimales oscillent
respectivement entre 40,52 au d'avril et 15, 80oC au mois de
Janvier. La moyenne sur toute la période est de 28,80oC
(DDM/Madaoua, 2009). Les fortes températures ont un impact sur le
régime hydrologique des cours d'eaux. En effet quand les
températures sont très élevées, elles accentuent
l'évaporation par conséquent, l'assèchement des
étendues d'eaux. L'humidité relative maximale mensuelle
observée est de 97 % en Août 1999 et le minimale était de
6% en Mars 1973 et Mars 1975 (Bagana M., 2007).
1. 1.3. Sols
Les sols de la zone sont peu profonds et sont classés en
cinq (5) catégories :
~ les sols régiques provenant des matériaux
gréseux que supporte une curasse latéritique avec une valeur
agronomique médiocre ;
~ les sols de type minéraux bruts de versant sans valeur
agronomique ;
~les sols peu évolués de glacis avec une valeur
agronomique moyenne ;
~les sols argileux mal drainés avec un potentiel
agronomique élevé et exploités pour les cultures de contre
saison ;
~les sols ferrugineux tropicaux sur les recouvrements sableux
plus ou moins importants exploités en cultures
céréalières (DAERA /MDA, 2007).
Les problèmes environnementaux majeurs
identifiés par les communautés qui affectent les sols sont : le
décapage des sols des glacis et de plateaux et l'activité
érosive des koris reconnu et cités au niveau de l'ensemble des
villages enquêtés et la formation des dunes citées par 80%
des personnes enquêtées. Les sols sont aussi confrontés
selon les techniciens aux problèmes de ravinements et
d'encroûtement, les dépôts alluvionnaires, les
déflations éoliennes et érosion latérale des berges
(Groupe Art et Génie, 2009).
1.1.4. Plans d'eau
La vallée de la Tarka renferme d'importants plans d'eau
naturels et artificiels (retenues) autour desquels plusieurs activités
socio-économiques sont menées : irrigation, pêche,
pâturage et l'abreuvement des animaux, etc. Malheureusement, plusieurs de
ces plans d'eau sont aujourd'hui menacés d'ensablement. Le tableau 2
présente les mares de la vallée et leurs régimes
hydrologiques.
Tableau 2 : Plans d'eau de la basse
vallée de la Tarka
Département
|
Numéro
|
Noms
|
Régimes
|
Madaoua
|
1
|
Rabani
|
Temporaire
|
2
|
Tapkin Roufa
|
Semi-permanent
|
3
|
Korama Lamso
|
Semi-permanent
|
4
|
Tapkim Chaïbou
|
Temporaire
|
5
|
Mouléla
|
Semi-permanent
|
Bouza
|
6
|
Guidan Bado
|
Permanent
|
7
|
Dogon Gona
|
Permanent
|
8
|
Karofane
|
Semi-permanent
|
9
|
Karkara
|
Permanent
|
10
|
Garadouné
|
Semi-permanent
|
Source : DDE Bouza et Madaoua, 2010
Il ressort de ce tableau qu'on distingue : trois (3) plans
d'eau permanents qui sont : Kakara, Dogon Gona, Guidan Bado et cinq (5) plans
d'eau semi-permanents qui sont : Tapkin Roufa, Korama Lamso, Mouléla,
Karofane, Garadouné et en fin deux (2) plans d'eau temporaires qui sont
: Rabani, Tapkim Chaïbou. Les plans d'eau de Guidan Bado et de Dogon Gona
sont des retenues d'eau artificielles (barrages) et les autres mares (Moustapha
A., 2010).
1.1.5. Ouvrages hydrauliques
Ils sont classés par rapport au domaine
prépondérant de leur utilisation. On distingue ainsi deux
principaux types d'ouvrages hydrauliques :
~ les ouvrages hydrauliques destinés à
l'approvisionnement en eau des populations et du cheptel constitués de
:
- 375 puits cimentés ;
- 83 forages équipés ;
- 26 mini AEP ;
- et 2 Réseau d'AEP.
~ les ouvrages d'hydraulique agricole constitués des :
- 2000 forages manuels ;
- et 200 puits maraîchers.
Beaucoup de ces forages ne sont plus fonctionnels aujourd'hui.
A tous ces ouvrages, Il faut ajouter un nombre important de forages manuels
réalisés individuellement par les irrigants à travers les
services des artisanats foreurs (Moustapha A., 2010).
1.1.6. Végétation
La végétation est caractérisée par
la présence d'une bande forestière (forêt galerie) et brise
vent en Azadirachta indica. Les essences forestières
rencontrées sont : Acacia nilotica, Acacia senegal, Adansonia
digitata, Cassia seberina, Pilostigma reticulatum, Balanites aegyptiaca,
Combretum glutinosum, Guiera senegalensis, Combretum micranthum. La
végétation herbacée est fonction des précipitations
annuelles enregistrées et des types de sols. En année de bonne
pluviométrie, le pâturage est généralement abondant
et permet le développement des activités d'élevage (Bagana
M., 2007).
Le tapis herbacé est composé de : Eragrotis
termula, Panicum sp, Andropogon gayanus. De manière
générale les pressions anthropiques et climatiques ont eu comme
effets la réduction de la couverture végétale. Le tableau
3 illustre l'état des principales réserves forestières. Le
sous bassin versant de la basse vallée de la Tarka compte : deux (2)
forêts classées, une réserve forestière et un parc
agroforesterie (Groupe Art et Génie, 2009).
Tableau 3: Etat des principales réserves
forestières
Noms des forêts
|
Date de classement
|
Superficie au classement (ha)
|
Observation
|
Forêt classée de Bangui
|
Décret 2088 du
13-12-54
|
3275
|
Dégradation importante
|
Forêt classée de Karofane
|
Décret 2167 du
24-09-55
|
4020
|
Dégradation moyenne
|
La réserve forestière de la vallée de
Dikitan
|
ND
|
800
|
Dégradation moyenne
|
Le parc agroforesterie
de Koupouptché
|
ND
|
700
|
Dégradation moyenne
|
Source : Groupe Art et Bassin, 2009
1.1.7. Faune
Selon le service de l'environnement de la zone, la faune est
rare. Elle est composée par la petite faune : lièvres ; chats
sauvages, écureuils, hérisson, rats, outardes, perdrix, pintades,
sarcelles, tourterelles, singe...), d'oiseaux (pintades sauvages, outardes...)
et enfin de reptiles constitués des serpents, lézards, etc
(DDE/T., 1995).
1.2. Milieu Humain
1.2.1. Population
La population de la vallée est essentiellement
composée de sédentaires d'ethnie Haoussa et de nomades d'ethnies
Peulh et Touareg, mais qui se sont sédentarisées à des
degrés divers.
Les Haoussa sont subdivisés en deux (2) groupes : les
Gobérawa (venant du Gobir Maradi) et les Aderawa (venant de l'Ader
Tahoua) et ont leurs chefs traditionnels respectivement à Madaoua et
Bouza.
Les Peulhs sont repartis en tributs dans tout le bassin.
Les Touaregs sont quant à eux dans les tribus et
groupements du bassin.
Toutes ces ethnies se côtoient dans la vallée,
car pratiquement autour de chaque village Haoussa, un ou plusieurs campements
nomades Touaregs s'y sont installés au fil des années. Quant aux
Peulhs, ils établissent sur leurs champs, à quelques distances
des villages, sans trop s'éloigner des puits. Les nomades sont de nos
jours devenus de « très bons agriculteurs » (Moustapha A.,
2010).
D'après le RGP/H (2001) la population de la Basse
Vallée de la Tarka est estimée à 373.000 habitants. Le
taux d'accroissement intercensitaire 1988/2001 étant de 2,8% et 2,4%
respectivement pour les départements de Bouza et Madaoua. Le tableau 4
illustre l'effectif de la population de Madaoua et de Bouza en fonction des
communes. On constate que les communes de Madaoua et Karofane ont les plus
grands effectifs avec respectivement 111. 783 et 73. 206 habitants alors que
les plus faibles effectifs sont rencontrés dans les communes de Bangui
avec 2. 694 habitants.
Tableau 4: la population de la Basse
Vallée de la Tarka
N°
|
Départements
|
Communes
|
Nombre de villages/tribus
|
Population en 2010
|
1
|
Madaoua
|
Azérori
|
30
|
16 101
|
2
|
Madaoua
|
83
|
111 783
|
3
|
Sabon Guida
|
92
|
54 122
|
4
|
Galma
|
50
|
28 620
|
5
|
Bangui
|
10
|
2 694
|
6
|
Ourno
|
13
|
11 977
|
7
|
Bouza
|
Bouza
|
77
|
71 247
|
8
|
Karofane
|
98
|
73 206
|
|
Total
|
|
458
|
372.491
|
RGP/H : 2001
Ainsi l'effectif de la population des six (6) communes est
très important dans le bassin de la Basse Vallée (Madaoua, Bouza,
Karofane, Galma, Sabon Guida et Azérori) s'élève à
près de 355.000 habitants.
1.2.2. Activités
socio-économiques
L'agriculture est la principale activité de la population
de la Basse Vallée de la Tarka suivie de l'élevage. Elles sont
pratiquées de façon traditionnelle. On n'a :
~ L'agriculture : Il occupe 131.150 hectares de
terres cultivables avec trois (3) systèmes de cultures :
· Les cultures pluviales :
principalement le mil, le niébé et l'arachide ; elles
sont pratiquées sur les plateaux, les versants et les sols sableux
hors zones d'inondation;
· Les cultures de
décrue : essentiellement sorgho et coton ces cultures se
pratiquent sur les sols limono-sableux situés dans les zones
d'épandage des koris et en bordure des zones inondables ou
l'inondation ne dure pas plus de deux (2) jours ;
· Les cultures
irriguées : dominées par l'oignon et
l'arboriculture se pratiquent dans les zones inondables (lit mineur) et autour
des mares et seuils d'épandage où l'eau n'est pas trop
profonde.
L'irrigation est en plein essor dans la vallée du fait
de l'incertitude de la production pluviale et du un revenu monétaire
assez important qu'elle procure à la population. Le maraichage est peu
pratiqué dans la zone nord de la vallée et n'y constitue qu'un
faible appoint financier. Par contre la partie Sud de la vallée
(communes de Madaoua et de Sabon Guida) réunit les conditions physiques
plus favorables avec des pluies légèrement plus abondantes, les
zones inondables plus larges et la nappe alluviale plus proche. Le tableau 5
montre les différentes spéculations avec des rendements
acceptables en tomate et des faibles rendements en poivron. Tableau
5 : Rendement des cultures irriguées dans le département
de Madaoua
N°
|
Culture
|
Rendement (t/ha)
|
1
|
Oignon
|
29,8
|
2
|
Chou
|
67,3
|
3
|
Tomate
|
52,6
|
4
|
Laitue
|
21,5
|
5
|
Poivron
|
22,0
|
6
|
Courge
|
72,9
|
Source : DDDA Madaoua, 2010
~ L'élevage : Il est la seconde
activité économique des populations de la Basse Vallée de
la Tarka. Selon les PDC des six (6) communes, le cheptel de la vallée
est estimé à 144.500 UBT (Moustapha A., 2010). L'effectif du
cheptel en en Unité Bétail Tropical (UBT) est illustré
dans le tableau 6 avec des grands effectifs à Madaoua (43.987,75 UBT)
est des effectifs assez faible à Azérori (2.734,2).
Tableau 6: Effectif du cheptel dans la BV de la
Tarka
N°
|
Communes
|
Effectif du cheptel en UBT
|
1
|
Madaoua
|
43 987,75
|
2
|
Sabon Guida
|
13 819
|
3
|
Galma
|
11 583,25
|
4
|
Azérori
|
2 734,2
|
5
|
Bouza
|
27 037,5
|
6
|
Karofane
|
22 584
|
|
Total
|
144 550,1
|
Source : PDC des Communes 2005 et 2007.
La vallée de la Tarka étant située
immédiatement à la limite Sud de la zone pastorale, elle
constitue une zone privilégiée de séjour de longue ou
courte durée pour les nomades du Nord. En saison sèche, les
éleveurs du Nord descendent avec leurs troupeaux dans la vallée
à la recherche de l'eau et du pâturage. D'autres continuent
jusqu'au Nigéria en empruntant les plateaux et la vallée en y
séjournant plus ou moins longtemps.
|