1. Objectifs de la recherche
Le travail réalisé est l?étude des
représentations des rapports sociaux autour de l?infection du VIH/SIDA
chez la population migrante plus précisément chez les femmes
migrantes.
L?objectif principal de cette recherche est de comprendre le
comportement des femmes migrantes face au VIH/SIDA à partir d?une
analyse de leur mode de prévention face à cette maladie. L?autre
objectif, c?est d?étudier les stratégies mises en oeuvre par ces
femmes séropositives dans la gestion de l?information autour de
l?infection et essayer de comprendre toutes les formes de
représentations sociales que renferme cette maladie au sein de la
population migrante.
32 Guillemaut F. (2005). ) FPPFifPiIED2Fi
IFnjFR[ECFRI9SiCPPiF1àD9,+EFIEWDYLilXCREiF[F : stratégies et
empowerment. Lyon : Cabiria.
2. Hypothèse de Recherche
Pour mon étude, plusieurs hypothèses sont
établies afin de répondre à mes interrogations. L?un des
premiers modes de prévention préconisé par les acteurs de
réductions des risques est le port du préservatif pendant les
rapports sexuels.
La fréquence de l?utilisation des préservatifs
montre aussi que la protection n?est pas systématique, notamment dans le
cadre de relations simultanées, ce qui représente un risque
d?exposition au VIH.
On peut présumer que les femmes ont une moins bonne
connaissance des modes de transmission et des stratégies de
prévention du VIH/SIDA.
On peut aussi avancer que dans les pays d?accueil (pour les
femmes qui ne comprennent pas bien la langue du dit pays), la langue peut
être une barrière pour une bonne prévention auprès
de ces femmes migrantes.
Il faut sûrement prendre en compte les rapports sociaux
et les représentations relatives à la sexualité de ces
femmes (place du préservatif, dépistage etc.) afin de mieux
définir leur place au sein de tout ce système de
prévention.
III : Méthodologie de recherche
La VIH/SIDA qui est maintenant devenue une maladie chronique
avec laquelle on peut vivre assez longtemps depuis l?avènement des
trithérapies reste toujours une maladie que l?on cache. C?est un sujet
délicat dans lequel il faut savoir faire preuve de discrétion et
de non jugement ce qui a rendu difficile mon travail de terrain.
En effet, confrontée d?un côté aux
difficultés liées au secret autour de cette maladie et de toutes
ses conséquences, ainsi que l?accès difficile à ma
population d?études, il fallait trouver un moyen de se rapprocher de la
population que je voulais étudier.
1. Le travail de terrain
Le meilleur moyen pour moi d?avoir le plus d?informations sur
le contexte épidémiologique et la prise en charge des femmes
migrantes séropositives fut tout d?abord celui de rencontrer les acteurs
de la prévention. Après avoir contacté plusieurs personnes
j?ai pu avoir cinq entretiens avec les acteurs qui soignent ou accompagnent des
personnes séropositives. Puis pour recueillir des informations sur le
vécu de la maladie et les pratiques de la prévention, j?ai pu
réaliser trois entretiens avec des femmes migrantes positives au VIH.
Auprès des acteurs locaux mon travail de terrain s?est
déroulé sur leur lieu de travail ou dans le local d?une
association. Pour les femmes migrantes deux entretiens ont eu lieu chez elles,
et le troisième a eu lieu dans un bus qui fait le trajet
Poitiers-Nantes. Tous les entretiens ont durés entre 1h30 et 2h30.
Cette première démarche, c'est-à-dire
celle de faire d?abord des entretiens avec les acteurs de la prévention,
m?a permis de mieux diriger mes entretiens avec les femmes migrantes et donc de
mieux aborder cette problématique. Mais, comme je l?ai
déjà dit pour mieux aborder mon sujet j?ai dû repenser ma
problématique dans le cadre de la prévention ce qui à mon
avis a englobé tout les thèmes que je souhaitais aborder.
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