1. Les moyens de préventions
L?une des premières formes des moyens de
préventions préconisées est le port du préservatif.
Pour les acteurs de la prévention c?est le moyen le plus sir
d?éviter une contamination ou une sur contamination. D?autres formes de
préventions sont aussi mises en place. Ainsi, ces acteurs parlent aussi
de l?information (échanges et discussions) auprès des migrants
comme forme de prévention et ainsi que la banalisation du
dépistage afin de connaitre à temps leur sérologie.
Au cours des observations, l?une des gérantes d?un
salon de coiffure souligne le manque d?information auprès de certaines
femmes migrantes. Selon elle, ces femmes38 sont le plus souvent
celles qui ont du mal à s?exprimer en français. Elles ont du mal
à se confier et ne veulent pas parler de ce sujet tabou. Cette
gérante souligne aussi l?importance de la prévention elle dit
«qu'il faut en parler, tout le monde est concerné».
En émettant ces propos, elle fait référence aux
bénévoles qui viennent faire des actions de
préventions39 au sein de son salon de coiffure.
Mais les femmes que j?ai eu à interviewer m?ont moins
parlé du port de préservatif, ceci était une
préoccupation avant qu?elles ne soient séropositives. Celles-ci
avant que la séropositivité soit connue, m?ont exprimé les
difficultés qu?elles avaient à négocier le port du
préservatif avec leur conjoint. C?est l?une des plus grandes
difficultés qu?elles rencontraient avec leurs partenaires. Maintenant
que ces femmes sont au courant de leur maladie, elles ne parlent plus du
préservatif puisqu?actuellement il est inconcevable pour elles d?avoir
des relations
38 La gérante parle surtout des femmes qui
fréquentent sont salon de coiffure.
39 Confère partie sur la présentation de
l?association AIDES
sexuelles. Mais si un jour elles rencontraient une personne, il
faudrait d?abord que soit négocié le port du préservatif
féminin ou masculin.
«Je ne suis pas encore prête, je ne pense pas
vivre une relation amoureuse dans les années à venir. Mais ce
dont je suis sûre, le jour où j'aurais des rapports intimes avec
un homme on utilisera le préservatif». (Mary)
«Je ne sais pas si je ferais encore confiance
à un homme. Maintenant que je sais que je suis séropositive, il
est hors de question d'avoir des rapports sexuels non protégés.
De toutes les façons, je ne suis pas prête à me remettre
avec une personne». (Fatoumata)
«Oh ! J'ai essayé d'avoir des relations
sexuelles un jour mais, j'avais un blocage. Je n'ai pas pu, il fallait que je
lui explique pourquoi il fallait absolument qu'il mette un préservatif
et comme je ne voulais pas lui dire que j'étais séropositive j'ai
eu un blocage. Je ne suis pas prête à recommencer».
(Lydia)
«Les femmes sont toutes conscientes de leur
responsabilité ; c'est inenvisageable pour elles d'avoir un rapport non
protégé Elles ne ressentent pas de la colère mais, elles
sont plus dans une prise de conscience de ne pas à leur tour contaminer
les autres. La difficulté de communiquer sur la maladie laisse ces
personnes dans une exclusion, une solitude. Sujet toujours tabou pas pour
parler de la sexualité mais, par rapport au fait de dire».
(Référent migrante à Aides).
Ces femmes se focalisent plus sur les autres moyens de
préventions qui puissent exister, elles parlent des précautions
qu?elles doivent prendre afin de mieux se protéger. Ainsi, pour elles,
la prévention est plus la gestion de l?information qui consiste à
la protection de soi, et à la prévention contre l?attitude des
autres. Elles ont donc différentes stratégies afin de mieux se
protéger de toutes les conséquences que peuvent engendrer le
VIH/SIDA dans leur vie.
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