CONCLUSION
La formation permanente et la promotion des agents publics
telles que nous les avons décrites tout au long de notre étude
sont confrontées aux vicissitudes de la réglementation.
L'objet de ce travail est de susciter l'actualisation et
l'application effective des textes en matière de mise en stage et de
promotion des agents civils de l'Etat.
Cette situation a des répercutions profondes sur leur
attitude et leur comportement. Elle est à l'origine des frustrations,
des mécontentements et des contre performances dans l'administration
publique. Au coeur de cette pratique, il y'a l'homme, le seul artisan de cet
édifice.
Ce travail de recherche nous a permis de faire un large
aperçu sur la mise en stage de perfectionnement et de recyclage ou de
qualification. Aussi, nous avons constaté le manque de planification de
la formation, le manque de suivi des stagiaires, le non respect des textes
relatifs à la mise en stage à l'étranger des agents
publics régis par la loi n°021-89 du 14 novembre 1989, portant
statut général de la fonction publique.
Le manque d'une collaboration franche entre la direction
générale de la fonction publique et les administrations de
tutelle a conduit la plupart des agents publics à se former suivant
leurs intérêts.
Le problème de la gestion du personnel civil de l'Etat
se pose avec acuité dans notre pays. Pour remédier à ces
lacunes, il faut que les autorités hiérarchiques soient
guidées rien que par le règlement, afin d'éviter des
situations où :
- des agents surclassés à l'issue de leur
formation, créeront ainsi des inégalités
flagrantes ;
- des agents formés mais non utilisés
rationnellement, non promus à tort ; etc. ;
- des agents bénéficiant de promotions non
méritées ;
- des agents n'ayant jamais eu la chance de
bénéficier d'une formation tandis que d'autres y vont
constamment.
A cet effet, une question non moins importante se
pose :
Que faire dans cette nouvelle ère de bonne
gouvernance ?
Rétablir la justice ou protéger les droits
acquis, quand bien même à tort ?
Il faut ouvrir ce grand débat qu'il convient
d'approfondir davantage. Il faut interpeller la conscience des autorités
politico - administratives, quant à l'attention qu'il convient
d'accorder à « l'homme moral » qui se trouve au
centre de toute action.
Ces dispositions légales et réglementaires bien
définies doivent être appliquées, ce n'est qu'en ce moment
que la fonction publique congolaise pourra atteindre ses objectifs.
Pour ce faire nous proposons :
- le renforcement de la collaboration entre la direction
générale de la fonction publique et les administrations de
tutelles ;
- le renforcement de règlement en matière de
formation et de promotion ;
- la suppression de l'arrêté de mise en stage
pour toutes les formations locales.
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