WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Les obstacles au développement des petites et moyennes entreprises au bénin : le management et le financement

( Télécharger le fichier original )
par Isidore DAGOUDO
Université d'Abomey-Calavi (UAC) du Bénin - Maîtrise Es Sciences Economiques option Sciences de Gestion 2008
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

Paragraphe 3 : La Revue de littérature

Toute recherche suppose la maîtrise de quelques notions et réalités dans le domaine. Il est donc indispensable de faire recours aux études antérieures ayant trait à notre thème de recherche pour éviter des redites inutiles.

Ainsi pour mieux cerner tous les contours de ce thème, nous avons jugé partir d'une étude théorique qui abordera les concepts de porteur de projet, des phases de création d'entreprise, de compétence en entrepreneuriat, de financement; pour finir par une approche empirique.

I : Etude théorique

A- Le Management

Le management est une façon de diriger et de gérer rationnellement une organisation (organismes publics, entreprises, associations....), d'organiser les activités, de fixer les buts et les objectifs, de bâtir des stratégies.5

Le porteur de projet doit être capable de passer de l'idée à l'acte, sur la base de combinaison de ressources humaines, financières, organisationnelles et informationnelles afin de positionner son projet dans un environnement avec lequel il interagit.

Cette définition implique tout un cheminement qui va de la conception de l'idée jusqu'à sa réalisation finale. Pour Filion (1991) « Un entrepreneur est une personne qui imagine, développe et réalise des visions ». Sont ainsi impliqués une capacité à fixer et à atteindre des buts, à maintenir un niveau élevé de sensibilité en vue de déceler des occasions d'affaires, puis un apprentissage, la capacité à prendre des risques mesurés. Une relation dialectique forte existe ainsi entre l'individu, porteur de projet, et l'organisation impulsée par ce dernier (Verstraete, 1997)6. En effet, être entrepreneur, c'est avoir des idées auxquelles on tient et s'organiser pour les mettre en pratique

5 Cours de Management, SE3, FASEG - UAC, 2004 -2005

6 Cité par R.I.PME, vol. 1 7.n01, 2004

(Filion, 1991), c'est aussi devenir le manager d'une organisation en cours de constitution.

De la naissance de l'idée à la phase de démarrage, le phénomène entrepreneurial pose un problème, celui de repérage, au début comme à la fin du processus entrepreneurial. Les acteurs des milieux professionnels de la création d'entreprise s'accordent pour distinguer quatre étapes principales : la naissance de l'idée, l'élaboration du projet, le lancement des opérations et le démarrage de l'activité (RIPME 2004). Pour ces praticiens, l'acte d'entreprendre commence donc par la recherche ou l'expression d'une idée et se termine lorsque l'entreprise a assuré son démarrage et atteint sa vitesse de croisière.

Le choix de cette période, qui part de l'émergence de l'idée jusqu'au lancement des opérations, est intéressant, car elle nous permet d'observer de manière dynamique, les problèmes de compétence, lors du passage de l'état de porteur de projet à celui du créateur, puis de gestionnaire d'une organisation. Ces transitions, difficiles à repérer dans le temps, exigent une mutation mentale de l'entrepreneur et entraînent des évolutions de sa compétence. Avant la création effective de l'entreprise, la compétence est le plus souvent celle du porteur ; au fur et à mesure de la construction du projet et de la formation de l'organisation, la compétence revêt une dimension plus collective, avec la constitution d'une équipe mais aussi la présence et l'implication d'acteurs périphériques dans la formation du système d'offre.

La compétence est un concept emprunté à des disciplines voisines de la gestion (psychologie du travail, science de l'éducation, sociologie). Elle est l'objet de toutes les attentions depuis une dizaine d'années. Les chercheurs, en effet, s'accordent sur un ensemble de caractéristiques communes.

La compétence est tout d'abord un attribut individuel, elle met, en effet, en jeu un ensemble de qualités personnelles et d'aptitudes qui caractérisent directement un individu et permettent d'ailleurs de le différencier. Mais elle ne saurait se réduire à cet ensemble : la compétence ne peut être définie qu'en référence à une situation donnée. Ce n'est donc que par rapport à une tâche, à une activité ; à un ensemble d'activités, dans un environnement précis qu'on peut la préciser. C'est ainsi que Parlier et Gilbert

(1992) proposent de la définir comme «un ensemble de connaissance, de capacités d'actions et de comportements structurés en fonction d'un but, dans un type de situation donnée ». Enfin, elle nécessite également d'être reconnue par l'entourage.

Bien que de nature individuelle, la compétence est indissociablement abordée de manière individuelle et collective (Castro, Guérin et Lauriol, 1998). L'emploi du qualitatif «collectif » appelle une clarification. Bataille (1999, 2001) définit la compétence collective comme «la capacité reconnue à un collectif de travail de faire face à une situation qui ne pourrait être assumée par chacun de ses membres seuls ». Le «collectif» désigne en premier lieu l'équipe constituée ou à constituer par le porteur de projet. Le Boterf (1994) reconnaît au moins quatre composantes : une image opérative commune (il s'agit de se doter et de faire évoluer une représentation commune) ; un code et un langage commun desquels découlera la connivence ; un savoir coopérer (les compétences individuelles sont mises à la disposition de l'équipe) et un savoir apprendre de l'expérience (l'apprentissage des différentes situations vécues se fait de manière collective). A présent voyons comment est envisagée la compétence du porteur de projet dans la littérature «entrepreneuriale ».

Depuis plusieurs années, la question de la compétence de l'entrepreneur est abordée dans des recherches relevant de champs théoriques différents (en Sciences de gestion, en entrepreneuriat, en Sciences du comportement, etc.). On évoque tour à tour les termes de «savoir-faire », de «compétence technique, compétence managériale », parmi les critères d'analyse d'un projet ; il arrive également que l'on distingue leur caractère fonctionnel en parlant de «compétence marketing, compétence financière, etc. ».

La question de la compétence de l'entrepreneur s'inscrit souvent dans une problématique plus large, sur la recherche des facteurs clés de succès en matière de création d'entreprise (Vesper, 1980 ; Doghe et al. 1988). Ou encore sur les pratiques d'évaluation des milieux professionnels, notamment des sociétés de capital - risque et des structures financières (Marion, 1999 ; MacMillan, Siegel et Subba Narasimha, 1985 ; Tyebjee et Bruno, 1984).

Plusieurs travaux ont constaté une certaine similitude entre le travail du dirigeant d'une petite organisation et le créateur qui doit assumer des rôles d'entrepreneur, de négociateur, de régulateur, d'agent de liaison et d'observateur actif, ainsi que d'opérateur (Hernandez, 1994).

L'étude des critères relatifs utilisés par les sociétés de capital - risque pour évaluer un projet (Marion, 1999 ; MacMillan, Siegel et Subba Narasimha, 1985 ; Tyebjee et Bruno, 1984) fait ressortir deux groupes de critères : d'une part, les critères relatifs à l'entrepreneur (Stuart et Abetti, 1988) distinguent la personnalité, l'expérience ainsi que les capacités et la vision du créateur ; d'autre part, les critères relatifs aux compétences en management réunies autour du projet et l'analyse de l'activité (pour Tyebjee et Bruno 1984), l'évaluation des compétences managériales recouvre à la fois les capacités de l'équipe dirigeante, les compétences en marketing et les compétences en finance).

Mais, à l'instar des travaux en gestion des ressources humaines, les recherches se focalisent aujourd'hui sur ce que l'entrepreneur fait (et non sur qu'il est). Mintzberg et Machugh (1995) définissent, par exemple, le comportement entrepreneurial comme une combinaison d'actions et de réflexions. Bien qu'il soit désormais acquis qu'une approche «caractérielle » (s'inscrivant dans une perspective psychologique) se révèle inadéquate, les chercheurs font remarquer que les pratiques des professionnels sont encore très influencées par ce courant. En définitive, la question de la compétence de l'entrepreneur reste peu explorée.

Le courant «comportemental» n'apporte pas non plus de réponse satisfaisante (Livain, 1989). La compétence «vision» est un élément central dans l'évolution de l'entrepreneur (naissance, développement puis réalisation de visions ; Filion, 1991 ; Verstraete, 1997). Sous ce vocable de «vision » se trouvent parfois réunis le concept de rêveur réaliste (visionnaire) et le mode d'apprentissage particulier.

apprenant à piloter en pilotant». Belet (1997), quant à lui, considère qu'il n'y a apprentissage managérial que dans la mesure où l'évolution de la perception, des représentations et des valeurs de l'entrepreneur conduit à l'apprentissage de nouvelles attitudes et comportements. Au- delà, Gibb et Davies (1990) considèrent que la capacité de l'entrepreneur à apprendre de ses erreurs est à considérer comme une marque de compétence. L'entrepreneur intègre des données dans son schéma de pensée, il agit sur le terrain en procédant par essais.

B - Financement

Selon le lexique d'économie (Dalloz, 7e édition 2002), le financement est la méthode nécessaire à toute acquisition d'actifs, elle en permet le payement. Le lexique distingue trois modes de financement pour le secteur privé à savoir ; l'autofinancement (financement par fonds propres ou par épargne personnelle réalisée) ; le recours au marché financier (émission d'actions et d'obligations) ; et le recours au crédit bancaire (emprunts, obtention de prêts et de crédits).

Pour M. KOUE (2006)7, le financement externe est un complément aux efforts de financements du promoteur. Il est rémunéré par un loyer calculé à partir d'un taux d'intérêt fixé par l'institution prêteuse.

Le taux d'intérêt est l'instrument financier qui permet de rémunérer les dépôts des épargnants (taux créditeur) et les crédits accordés par les institutions financières (taux débiteur). La différence entre les taux débiteur et taux créditeur constitue donc la principale source de revenu de ces institutions à côté des autres frais et agios (cas des banques traditionnelles).

Une bonne politique de gestion des taux est nécessaire pour à la fois attirer et générer des revenus additionnels pour la pérennité de la structure (octroi de nouveaux prêts et

7 Magazine de l'Entreprise n° 51, 2006, p. 7

couverture des frais de fonctionnement de la structure). Mais la question des taux d'intérêt suscite assez souvent des discussions parmi les théoriciens et praticiens de la

microfinance. Ces discussions portent la plupart du temps sur le niveau des taux d'intérêts à pratiquer (taux élevé ou taux bas), le différentiel des taux (taux débiteur - taux créditeur) plus ou moins grand et les taux subventionnés.

Ils affirment par ailleurs que la pratique d'un taux d'intérêt bas déprime l'épargne au profit des investissements. Cette situation aurait des conséquences immédiates sur le volume des ressources disponibles des institutions de la microfinance, et à terme sur les investissements eux mêmes à cause de la rareté des crédits.

Mais la principale préoccupation demeure les taux d'intérêt débiteurs très élevés. Les IMF devant assurer leur rentabilité et leur viabilité se trouvent dans une situation où la seule solution qu'elles exploitent est d'agir sur le loyer du crédit.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Il existe une chose plus puissante que toutes les armées du monde, c'est une idée dont l'heure est venue"   Victor Hugo