2.2.6 Le PNVRA et l'appui à
la dynamique paysanne.
Dans le souci d'améliorer ses
résultats et l'impact de ses actions sur les
bénéficiaires, le PNVRA a orienté ses interventions vers
une vulgarisation ciblée par le renforcement de l'appui aux
organisations de producteurs par le cofinancement d'infrastructures d'appui
à la production, la transformation, le stockage et la commercialisation
(MINAGRI, 2002). Les bénéficiaires sont uniquement des
organisations de producteurs ayant un micro-projet aux objectifs bien
définis et donc la mise en oeuvre nécessite la
réhabilitation et/ou la réalisation de petites infrastructures
rurales à caractère collectif et ayant un impact sur la
production agricole et par temps sur les revenus des populations. Selon le
Manuel des Procédures du PNVRA (2002), seules les OP ayant une existence
légale sont éligibles à cet appui.
Par rapport aux appuis en matériel et
équipement de production la stratégie d'appui adoptée par
le Programme est subordonnée à une participation concrète
des bénéficiaires. Laquelle participation se fait en nature et en
espèce soit 20 % du coût total du micro-projet. La subvention
accordée au titre du programme ne peut dépasser la somme de 5 000
000 FCFA. Dans la province du Centre près de 175 OP ont
bénéficié de ces appuis pour la campagne 2002 (MINAGRI,
2002). Cela se présente comme un corollaire à la réduction
de la pauvreté en milieu rural et surtout des couches vulnérables
telles que les femmes et les jeunes.
2.2.7 Classification et typologie
des organisations
Selon Pesche (2001), une classification a pour principal but
de décrire. Classer revient donc à construire des
catégories souvent à partir d'un nombre limité de
critères parmi lesquels : L'origine, la taille, la composition, la
fonction, la nature des activités, la nature des membres et la nature du
produit agricole dominant dans la zone (filière).
La typologie analyse, comprend en vue d'agir.
Wampfler (2000) propose une typologie qui rassemble trois
groupes d'organisations paysannes : Les organisations par filière
le plus souvent centrées sur un produit agricole, les organisations
généralistes qui ont une combinaison d'activités diverses
et les organisations syndicales axées sur la fonction de
représentation des intérêts des producteurs agricoles ou
une catégorie de producteurs. Ainsi il existe plusieurs types
d'organisations paysannes, celles dites formelles, légalisées et
les informelles qui ne sont pas légalisées.
2.2.7.1 Classification des
organisations selon leur origine
Elle permet de distinguer les organisations selon que
l'initiative de création est d'origine interne ou externe.
Organisation d'origine interne
L'initiative de création d'une organisation selon GAO
(2000) provient d'un groupe d'individus le plus souvent restreint. Ces
initiateurs sont ainsi considérés comme membres fondateurs et
définissent de ce fait les objectifs et les orientations de
l'organisation. Dans une telle organisation l'adhésion se fait par
cooptation, de gré à gré. C'est le cas des mutuelles, des
tontines et la plupart des associations dites traditionnelles.
Organisation d'origine externe
Contrairement au précédent
mode de création, l'initiative d'une telle organisation provient d'une
instance externe telle que l'Etat, l'autorité religieuse et les ONG. Par
conséquent cette dernière à une influence
considérable sur l'organisation et son fonctionnement. Les objectifs et
les activités de l'organisation ne sont que le reflet des aspirations de
son initiateur. Dans le type d'organisation créée de
l'extérieur, on retrouve les anciennes coopératives (UCCAO,
etc.), les comités de développement, les groupes et mouvement
religieux et les associations initiées par l'élite
extérieure et les ONG. Ces organisations réalisent des oeuvres
à caractère économique et social.
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