2.1.1.2 L'approche de March et
Simon
March et Simon (1991) révèlent que l'on ne
saurait prétendre analyser les organisations sans tenir compte de
l'être humain. Trois conceptions du comportement humain au sein des
organisations apparaissent :
La première concerne la rationalisation du travail.
Les membres des organisations sont considérés comme des
instruments qui reçoivent et exécutent des ordres et des
directives sans toutefois prendre des initiatives.
La deuxième conception fait état des
écarts qui existent entre les objectifs de l'organisation, les attitudes
et les systèmes de valeurs des membres.
La troisième met l'accent sur la prise de
décision des membres au sein de l'organisation et la résolution
des problèmes auxquels ils font face. Par cette approche March et Simon
(1991) analyse les organisations sous l'angle de l'individu.
Toutefois ces deux approches ne présentent pas le
contexte organisationnel où se développe l'action collective.
2.1.1.3 L'approche de Crozier et de
Friedberg
Crozier et Friedberg (1977) font de l'organisation un mobil
expérimental des difficultés et des problèmes de
coopération que pose toute action collective (Lafaye, 1996).
La théorie de l'action collective met en exergue la
réalisation d'un objectif commun. Elle insiste sur les
intérêts contradictoires des membres d'une organisation. Les
individus qui acceptent adhérer à une organisation participent
à la poursuite des objectifs de cette organisation tout en satisfaisant
également leurs intérêts respectifs. Ainsi tout examen
d'une action collective devrait se fonder sur une logique collective et
individuelle qui caractérise toute coopération.
L'approche de Crozier et Friedberg (1977) apparaît
ainsi comme une intermédiation des deux premières. Ainsi l'action
d'un individu au sein d'une organisation apparaît comme une certaine
autonomie de ce dernier vu comme un acteur.
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