La question de l'interopérabilité touche
plusieurs domaines dans l'usage des consommateurs qui sont101(*) :
- L'interopérabilité entre les
équipements (il s'agit de la compatibilité pour la lecture ou le
stockage d'un fichier numérique entre deux appareils. Par exemple, entre
un lecteur audio et un poste lecteur adapté à la voiture ou entre
un téléphone mobile qui assure la lecture audio et un
ordinateur).
- L'interopérabilité entre les services (un
titre musical téléchargé sur un site de musique peut ne
pas être compatible avec un autre site qui propose le partage de
fichiers.)
Les constructeurs de combiné voyaient
déjà en 2005 la nécessité de facilité
l'écoute de musique :«Nous avons pressenti une
accélération du développement de ce marché,
dû à l'arrivée de la télévision sur mobile.
En prévision de quoi, nous avons depuis longtemps équipé
l'ensemble de nos terminaux de players compatibles avec tous les formats de
fichiers musicaux», Xavier Des Horts102(*).
De son côté, la firme Apple Computer s'est vue
attaquée par Virgin Store pour concurrence déloyale car Apple a
refusé de céder sa technologie de sécurité
appelée «Fairplay» qui permettrait pourtant de rendre
utilisable sur le lecteur Ipod, tout titre acheté auprès de
Virgin Mega et d'autres détaillants. Cependant, la demande de Virgin a
essuyé un refus face au conseil de la concurrence français. Mais
dans une volonté d'ouvrir et de développer le marché, un
certain nombre d'entreprises ont demandé à Apple d'ouvrir sa
technologie de droits numériques afin que d'autres services de musique
numérique puissent en toute sécurité transférer des
fichiers sur le lecteur iPod d'Apple.
Voici d'autres domaines
d'interopérabilité :
- L'interopérabilité entre les
«playlists» (une «playlist» composée de titres avec
DRM aura une lecture erronée en raison du manque de
compatibilité)
- L'interopérabilité entre les solutions
sécurisées de paiement (différentes possibilités de
paiement sont généralement proposées ; visa, carte
bleu, american express etc...)
Alors que les DRM sont apparus dans une volonté de
protection, le bien numérique dans son processus de commercialisation en
a été asphyxié. Le contenu musical a dès lors fait
l'objet de stratégies génériques afin de valoriser le
contenu dans un environnement numérique, trois axes principaux se sont
alors érigés. D'abord, par la protection directe de contenus
numériques sous DRM de copie et/ou de péremption (protection
technique), puis par la protection indirecte des contenus par divers
procédés touchant les oeuvres diffusées (protection
économique). Enfin, par un déplacement de la valeur vers des
consommations liées.
La stratégie de déplacement de la valeur peut
alors se diriger vers des biens rivaux. Une telle stratégie vise
à lier un contenu libre à des biens rivaux utiles, voire
nécessaires, pour une consommation pleinement satisfaisante. Dans le cas
de la musique, les textes de présentation, les livrets, les partitions,
les clips, etc. peuvent jouer ce rôle et donner un support physique aux
achats de contenus ouverts. Les marchés de l'accès à
l'Internet haut- débit, des appareils de lecture (baladeurs
numériques, téléphones portables, etc.) constituent
également des biens liés rivaux. Par ailleurs, le
déplacement de valeur peut se diriger vers la meta information (par
exemple : recommandation d'un site de vente)103(*).