1.2.2.3 Les risques de la
banalisation de l'offre
Actuellement tous les modèles économiques
s'orientent vers l'abonnement afin d'amener le consommateur à payer.
Nombreuses sont les offres proposant de la musique illimitée, cela est
même devenu une garantie minimum pour être certain d'attirer un
maximum de clients.
Nous pouvons constater que les offres sont bien
adaptées à l'usage des consommateurs et à leur propension
à payer. Cependant, à travers ce regroupement de paiement pour
plusieurs services, la musique peut tomber dans une certaine
désacralisation et s'installer alors dans un pack commercial qui ne la
valorise plus en tant que telle.
Nous avons constaté après analyse que la musique
est un produit d'appel dans quelques domaines que ce soit. Elle est le premier
bien culturel à être autant sollicité par les
consommateurs. Il y a une crise du support mais en aucun cas une crise de la
musique. Si l'abonnement ou autres formules de souscription permettent
d'acquérir auprès des utilisateurs un consentement à
payer, il ne faut pas négliger le danger qui règne autour de ce
bien, musical et numérique. À force de la baisse sur les prix et
le développement des offres de musique illimitée, l'industrie de
la musique comme les opérateurs télécoms prennent le
risque de tomber dans une forte banalisation de l'offre.
La musique est un produit qui fait fonctionner de nombreuses
industries comme nous l'avons vu plus haut. Cependant, dans son processus de
commercialisation, elle s'inscrit dans un système d'abondance voulue par
le consommateur qui perd de vue la valeur de ce contenu. Ainsi, la musique
s'inscrit dans un paradoxe. D'un côté elle a peu de valeur (les
gens n'ont plus tendance à l'acheter) d'un autre elle est beaucoup
consommée (téléchargement peer to peer).
Nous pouvons alors nous demander quelles sont les relations
entretenues entre les opérateurs de téléphonie mobile et
l'industrie du disque qui partagent un intérêt commun dans la
vente du bien musical.
|