4. LIMITES DANS LE SUJET.
La coopération entre le Cameroun et l'UNESCO couvre une
multiplicité, voire une `multiplexité' de domaines que nous ne
pourrions épuiser dans le cadre limité de cette modeste
contribution. Nous pensons toutefois que l'évaluation de la pertinence
de cette coopération nous conduit à nous intéresser
prioritairement aux projets « phares », principalement à
l'impact de certains programmes de financement relatifs à
l'éducation et à la communication. De manière plus
précise et dans la mesure où les deux domaines
susmentionnés sont concernés par une pluralité de secteurs
d'activités chacun, nos recherches s'appesantiront sur le processus
d'éducation pour tous issu du forum de Dakar, au niveau du
Cameroun, et sur le fonctionnement des radios rurales pour ce qui est de la
communication. A ce niveau encore, il nous sied pour une meilleure
précision, de centrer notre analyse sur la Scolarisation Primaire
Universelle (SPU) pour ce qui est de l'EPT, et de se concentrer sur les radios
communautaires des localités de Sa'a et de Mbalmayo, afin d'en avoir une
meilleure appréciation de l'impact au sein des populations riveraines.
C'est dire que l'idéal de limitation reste prioritaire.
La priorité accordée à une telle
limitation n'est pas uniquement le fait d'un besoin d'amélioration de
l'intelligibilité de l'action de l'UNESCO au Cameroun. C'est aussi qu'en
effet, toute connaissance manquant de précision, mieux « qui n'est
pas donnée avec ses conditions de détermination précise
n'est pas une connaissance scientifique ». Et pour l'auteur de la
formation de l'esprit scientifique, « une connaissance
générale est presque fatalement une connaissance vague. »
(Bachelard, 1986 : 72) Nonobstant ces aménagements, il reste tout de
même que l'on ne saurait faire table rase des autres secteurs
concernés par la coopération, compte tenu des liens
établis entre ceux-ci, ainsi que de leur transversalité
associée à la mise en congruence des différents acteurs -
agents engagés réciproquement dans un rapport fonctionnaliste et
interactionniste.
Autant dire que les autres domaines ne seront pas pour autant
délaissés. Car l'on ne saurait par exemple parler de la SPU sans
faire le lien avec les autres niveaux d'éducation, qu'ils fussent
formels ou informels. De même, le choix porté sur les
localités de Sa'a et de
Mbalmayo n'interdit pas un intéressement sur les autres
radios financées sous l'égide de l'UNESCO, et même sur
l'environnement communicationnel camerounais dans son ensemble. Dans le
même sillage, la science et la culture qui restent des thèmes
classiques, ainsi que les nouveaux domaines qui concernent les questions
liées aux droits de l'homme et au genre, seront mentionnés tout
au long de notre recherche, soit dans le cadre de l'éducation qui reste
un domaine transversal, ou encore au niveau du financement des projets. Enfin,
l'opérationnalisation des différents projets nécessite une
concertation permanente des fonctionnaires et spécialistes provenant
d'horizons diverses.
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