WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

L'utilité d'une coopération technique au sud du Sahara: Le cas des relations Cameroun-Unesco

( Télécharger le fichier original )
par Gérard Martial AMOUGOU
Université de Yaoundé II SOA - DEA en Science politique 2006
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

PARAGRAPHE II : LE CADRE INSTITUTIONNEL.

Il s'agit ici des grands principes de coopération, aussi bien du Cameroun que de l'UNESCO, ainsi que des organes chargés de la mise en oeuvre des relations Cameroun- UNESCO.

A. LES ORGANES CHARGÉS DE LA COOPÉRATION CAMEROUN-UNESCO

1. LES ORGANES CAMEROUNAIS DE COOPERATION.

1-1. LA COMMISSION NATIONALE POUR L'UNESCO.

1-1-1. COMPOSITION ET FONCTIONNEMENT.

Créée par le Décret N° 91/098 du 31 janvier 1991, portant réorganisation de la Commission Nationale, la Commission Nationale camerounaise pour l'UNESCO est une institution de consultation, de liaison, d'exécution et d'information, qui travaille en interaction aussi bien avec le Gouvernement camerounais qu'avec l'UNESCO, les spécialistes et même le public. En effet, il est constitué de trois organes que sont le Secrétariat Général, le Comité Exécutif et l'Assemblée Générale.

Organe suprême de la Commission, l'Assemblée générale comprend les membres exofficio dont le président est l'actuel Ministre chargé de l'Éducation de base, Mme Haman ADAMA. Cet organe compte également neuf Vice-président que sont le Ministre chargé des Relations Extérieures, M. Henri EYEBE AYISSI ; le Ministre de la Communication, M. Jean Pierre BIYITI BI ESSAM ; le Ministre de la Culture, Mme AMA TUTU MUNA ; le Ministre des Enseignements secondaires, M. Louis BAPES BAPES ; le Ministre de l'Enseignement

supérieur, M. Jacques FAME NDONGO ; le Ministre de la Recherche scientifique et Innovation, Mme Madeleine TCHUENTE ; le Ministre de la jeunesse, M. ADOUM GAROUA ; le Ministre des Affaires sociales, Mme Catherine BAKAN MBOK ; et enfin, le Ministre de la Promotion de la Femme et de la Famille, Mme Suzanne BOMBACK. Comme simple membres, nous pouvons citer entre autres les Ministres chargés : de la Planification, de la Programmation du développement et de l'Aménagement du territoire ; du Tourisme ; des Finances. A leurs côtés, nous pouvons ajouter le Délégué permanent du Cameroun auprès de l'UNESCO et les Représentants de : la Présidence de la République ; l'Assemblée nationale et du Conseil économique et social. Enfin au titre d'experts de la Commission Nationale pour l'UNESCO, le Décret mentionne une deuxième catégorie de membre que sont les Experts constitués de dix personnalités du Monde de l'éducation, de la science, de la culture et de la communication, choisies en raison de leur compétence ; et de dix personnalités choisies parmi les membres des organisations publiques, confessionnelles privées et des associations professionnelles et culturelles les plus représentatives, y compris les anciens membres camerounais du Conseil exécutif de l'UNESCO. Les experts sont nommés à titre personnel, pour une période de quatre années renouvelable par arrêté présidentiel, sur proposition du président de l'Assemblée générale.

Cette dernière, qui en principe se réunit en session ordinaire avant l'Assemblée générale de l'UNESCO, c'est-à-dire deux fois par an, se doit de proposer « à l'approbation du Gouvernement la politique de coopération entre la République du Cameroun et l'UNESCO et la mise en oeuvre de ce programme dans le pays et par l'adoption des requêtes nationales à proposer à l'assistance de l'UNESCO. » (Article 6 du décret) Aussi, se doit-elle d'être répartie en quatre Sous-Commissions spécialisées que sont les Sous-Commissions de l'Education formelle, non formelle, informelle et spéciale ; des Sciences Exactes et Naturelles ; des Sciences Humaines et Sociales ; enfin de la Culture et de la Communication. Pour être large et représentative des différents secteurs de coopération de l'UNESCO, l'Assemblée générale n'en n'est pas pour autant opérationnelle, d'où la nécessité d'un organe restreint.

Plus restreint, le Comité exécutif comporte dix membres dont les Ministres chargés de l'Éducation de base et des Relations Extérieures assurent respectivement la présidence et la vice-présidence. De manière plus précise, ce comité suit les activités de la Commission Nationale pour l'UNESCO entre deux sessions de l'Assemblée générale. De ce fait, il délibère et décide des problèmes concernant : la préparation de l'ordre du jour provisoire de l'Assemblée générale ; le suivi de l'exécution des résolutions adoptées par cette dernière,

ainsi que des problèmes qu'elle lui assigne spécifiquement. C'est pourquoi sept autres membres élus par l'Assemblée complètent sa composition, tandis que son Rapporteur n'est autre que le Secrétaire générale de la Commission Nationale pour l'UNESCO.

Le Secrétariat général est l'organe exécutif et permanent de la Commission Nationale pour l'UNESCO, dont les personnels sont choisis en raison de leurs aptitudes, et placés sous l'autorité d'un Secrétaire général ayant rang et prérogatives de Directeur de l'Administration Centrale, et qui est chargé de la coordination des activités, et est assisté d'un Secrétaire général adjoint ayant rang et prérogatives de Directeur-Adjoint de l'administration centrale. Le Secrétariat général comprend quatre secteurs conformément aux domaines de compétence de l'UNESCO, et de deux Bureaux. Et l'article 14 du décret de préciser que chaque « secteur est placé sous l'autorité d'un Chargé d'étude ayant rang et prérogatives de Sous-directeur de l'Administration Centrale, éventuellement assisté de deux Chargés d'Études-Assistants, ayant rang et prérogatives de Chef de Service de l'Administration Centrale. » Et le « Bureau est placé sous l'autorité d'un Chef de Bureau ayant rang et prérogatives de Chef de Bureau de l'Administration Centrale. »

Enfin, les ressources financières de la Commission Nationale pour l'UNESCO Nationale proviennent du budget de l'État par l'entremise du président de la Commission qui en est l'ordonnateur principal, même s'il peut déléguer ses pouvoirs au Secrétaire général. En réalité, et conformément à l'article 18 du décret de 1991, les fonctions de Membres de la Commission Nationale Camerounaise pour l'UNESCO relèvent du bénévolat, même s'il est vrai qu'ils peuvent prétendre, « sur présentation des pièces justificatives, au remboursement des frais de transport ainsi qu'à une indemnité de session dont le montant sera fixé par l'Assemblée Générale sur proposition du Comité Exécutif ».

1-1-2. RAISON D'ETRE DES COMMISSIONS NATIONALES18.

Selon les termes de l'article VII de l'Acte constitutif, « chaque État membre prendra les dispositions appropriées à sa situation particulière pour associer aux travaux de l'Organisation les principaux groupes nationaux qui s'intéressent aux problèmes d'éducation, de recherche scientifique et de culture, de préférence en constituant une commission nationale où seront représentés le gouvernement et ses différents groupes ». La commission nationale ainsi définie est un organe en quelque sorte mixte qui, en effet, n'est pas une simple agence

18 Notes tirées pour l'essentiel du Manuel des commissions nationales, 2007. Il importe de considérer ce qui suit comme relevant de l'idéal, la réalité étant tout à fait différente.

d'ordre technique ; elle a une mission beaucoup plus large et vise sur le plan mondial, à « stimuler la coopération intellectuelle internationale ». Pour avoir résulté d'un compromis assez profond, et à la base de la création de l'UNESCO, les commissions nationales ne constituent pas uniquement des organisations intergouvernementales, dans la mesure où elles nécessitent également l'adhésion des communautés éducatives, culturelles et scientifiques de chaque État.

De fait, l'UNESCO est bel et bien une organisation intergouvernementale. L'existence des commissions nationales permet néanmoins d'associer aux différents processus de décision des personnalités et des groupes représentatifs de la communauté intellectuelle de chaque pays, et de les faire participer activement à ses programmes.

Et parce qu'il n'existe pas de modèle unique de commission nationale, il est indiqué de préciser que la commission nationale camerounaise rentre dans la liste majoritaire des commissions de caractère gouvernemental. Son Secrétariat, comme nous l'avons constaté, fonctionne comme un service à l'intérieur du ministère de l'éducation de base, et son président, nommé ex-officio, en est le ministre en exercice dudit ministère.

Mais ce qui relève de la constance, c'est la réalité selon laquelle toutes les commissions nationales sont « solidement enracinées dans leur culture nationale et dans ses valeurs et peuvent donc apporter à l'Organisation les compétences et l'expertise locale dont celle-ci a absolument besoin ». Inversement, elles tirent leur raison d'être et leur légitimité de l'UNESCO et elles ont le « devoir d'en promouvoir les activités, les programmes et les valeurs au bénéfice de leur pays ». C'est dire qu'à partir de ce double mouvement, elles sont un organe indispensable de liaison entre leur pays et l'UNESCO. Ce qui nous amène à scruter de plus près leur rôle.

1-1-3. ROLE ET UTILITÉ.

De ce qui précède, nous observons que les commissions nationales concourent à assurer une participation active de la communauté intellectuelle de chaque pays à la vie de l'Organisation. Ce faisant, leur utilité se trouve à travers le rôle qu'elles sont censées jouer, aussi bien au sein du système des Nations unies que dans leur propre pays.

Moyen d'influence au service des États membres au sein desquels elles assurent la présence de l'UNESCO, les commissions nationales jouent un rôle de consultation, de liaison, d'information du public et d'exécution des activités de l'Organisation. Agent par excellence de visibilité des activités et des domaines de compétence de l'Organisation, elles cherchent à

toucher les différents publics concernés par l'action de l'UNESCO à travers des actions de sensibilisation. Aussi, des partenariats sont-ils forgés auprès des différents acteurs du secteur associatifs et privé à l'instar des ONG nationales, ainsi qu'avec de nombreuses collectivités locales. En réalité, la participation à la mise en oeuvre du programme de l'UNESCO constitue la tâche primordiale des commissions, dont la capacité opérationnelle est renforcée par l'apport des différents ministères spécialisés. La coordination interministérielle est essentielle dans la mesure où les actions des commissions nationales sont multiformes et correspondent à la diversité des domaines d'activités de l'UNESCO.

Réseau dynamique au service de la coopération internationale, les commissions nationales constituent également un vaste réseau, à tous égards unique dans le système des Nations unies. De façon assez régulière, conduisent-elles souvent des activités aux échelons sous-régionaux (Conférence des Ministres de l'éducation de la CEMAC), régional et international. D'autre part, le réseau des commissions nationales se nourrit d'échanges réguliers. Qui plus est dans le cadre de la nouvelle politique de décentralisation de l'UNESCO, elles constituent à l'échelon national, un interlocuteur privilégié pour les bureaux multi pays, et partant à l'atteinte des objectifs fixés dans le cadre des OMD.

Car l'ONU qui aujourd'hui compte 192 États membres, a six organes principaux. Cependant le système onusien beaucoup plus large comprend de nombreux programmes, fonds et agences, et quinze institutions parmi lesquelles se trouve l'UNESCO. Aussi les commissions nationales dans le sillage des objectifs du Millénaire doivent être bien informées du suivi de ces objectifs par l'UNESCO et par d'autres organisations dans leurs domaines de compétence respectifs, afin de contribuer à la réalisation de ces objectifs au niveau local selon les besoins de chaque pays dans les domaines de l'éducation, de la science, de la culture et de la communication, ainsi que des droits de l'homme et même l'environnement.

1-2. LA DÉLÉGATION PERMANENTE DU CAMEROUN AUPRES DE L'UNESCO (DPCU).

L'institution des délégations permanentes est une initiative du Conseil exécutif de l'UNESCO qui dès 1947 va reconnaître leur utilité, compte tenu des spécificités propres à l'Organisation. La DPCU fait partie intégrante de la mission diplomatique camerounaise de Paris d'où l'Ambassadeur du Cameroun en France est également le Délégué permanent du

Cameroun auprès de l'UNESCO19. Les fonctions de la Délégation relèvent de la diplomatie multilatérale et ne sont pas nécessairement identique vis-à-vis du gouvernement camerounais, de l'UNESCO et des autres délégations.

A l'égard du Cameroun, le Délégué permanent représente son gouvernement d'envoi aux assises et manifestations initiées ou organisées par l'Organisation. De ce fait, il veille à ce que les décisions et projets issus des réunions concourent au mieux des intérêts de son État, l'objectif étant « de tirer avantage de toutes les opportunités issues des activités de l'Organisation. » (MENYE, 2003 : 12) De ce fait, il joue un rôle de liaison entre les deux institutions, en transmettant des informations utiles dans l'optique de réaliser une meilleure appropriation camerounaise de l'UNESCO, en même temps qu'il améliore la visibilité diplomatique du Cameroun au sein de l'Organisation. C'est dire qu'à l'attention de son gouvernement d'envoi, la DPCU a un rôle essentiellement diplomatique à savoir la représentation, la protection des intérêts de son État, l'information et la transmission, la suggestion et même la négociation sur les interrogations relatives aux rapports entre le Cameroun et les autres Délégations ou avec les autorités de l'UNESCO.

Envers l'UNESCO, le Délégué permanent peut négocier avec le Directeur Général afin que celui-ci appui des projets qui relèvent des Commissions Nationales. Aussi, les délégués permanents ont un rôle plus qu'essentiel dans la préparation des Conférences générales, en même temps qu'ils aident les membres du Conseil Exécutif à préparer les réunions.

A l'égard des autres délégations permanentes enfin, la DPCU « doit entretenir des rapports avec les autres délégations des États-membres afin de connaître leur position et éventuellement d'adopter des attitudes communes en fonction des affinités idéologiques, politique ou géographiques. » (Idem : 14)

1-3 LA FÉDÉRATION CAMEROUNAISE DES ASSOCIATIONS, CENTRE ET CLUBS DE L'UNESCO (FCACU).

La fédération camerounaise des clubs de l'Unesco est une ONG à caractère national. Apolitique, son caractère national se vérifie par sa structure, ainsi que par la présence des clubs dans les dix provinces du Cameroun. Les clubs de l'UNESCO sont des personnes, volontaires et bénévoles motivés, sans distinction d'âge, de sexe, de religion de tout horizon

19lors d'un entretient que nous accordait le Pr MBOUI, ce dernier regrettait cet état des choses, car pense-t-il, il s'agit d'un poste assez délicat qui suppose une personnalité plus libre, l'AMBACAM étant déjà assez pris par sa mission diplomatique

socioprofessionnel, qui se sont mis ensemble et s'engagent à agir pour la paix et le développement humain durable en organisant des activités directement inspirées de celle de l'Organisation.

1-3-1. GENESE ET EVOLUTION DU MOUVEMENT.

La naissance du mouvement UNESCO au Cameroun a précédé l'adhésion du Cameroun au sein de ladite organisation, naissance matérialisée par la création du tout premier club UNESCO à Oveng-yemevong en 1961, localité rurale située aux environs de Sangmelima, dans le Sud Cameroun. Ce mouvement sera suivi en 1969 de la création de la Fédération Camerounaise des Clubs et Amis de l'UNESCO (FCCAU), « structure qui viendra donner une impulsion dynamique à ce mouvement des hommes et des femmes de bonne volonté partageant les nobles idéaux de l'Organisation », ainsi que l'atteste l'exposé présenté par son actuel président Désiré AROGA, lors du Séminaire tenu à l'hôtel Hilton de Yaoundé du 18 au 21 septembre 2007. C'est ainsi qu'en 1980, le Cameroun va compter 75 clubs, 200 en 1992, 400 en 1999. Et pour finir en 2007, on notera la présence de 600 clubs20 sur toute l'étendue du territoire national, tandis que les « Juniors Unesco Clubs » vont être en expérimentation dans les écoles primaires.

1-3-2. OBJECTIFS ET NATURE DES CLUBS UNESCO.

Promouvoir les idéaux de l'UNESCO auprès des différentes couches des populations reste et demeure l'objectif prioritaire de la FCCAU. Ce faisant, elle contribue à l'implantation d'une paix et d'une sécurité durables, par la promotion de la collaboration entre les nations à travers l'éducation, la science et la culture. Pour y parvenir, elle coordonne les actions des clubs, centres et associations Unesco et organise des activités directement inspirées de celles de l'UNESCO. La FCCAU promeut également une culture de la paix en se fondant sur le respect de l'autre, de la justice sociale, la lutte contre toutes les formes d'exploitation et d'exclusion, lutte sous-tendue par des actions d'information et de communication par tous les moyens disponibles.

Au Cameroun, on dénombre trois types de clubs parmi lesquels les clubs scolaires, présentes au sein des lycées et collèges. Ils sont mis en place par les élèves et sont supervisés

20 Selon les affirmations même du président de la fédération. Encore que la simple adhésion ne pourrait à elle seule justifier les intentions réelles des adhérents.

par les enseignants et autres encadreurs tous membres du club. Ces clubs qui peuvent bénéficier des services des Activités post et péri scolaires, représentent 90% des clubs. Présentes dans les six universités d'État à l'exception de celle de Buéa, les clubs universitaires représentent 7% des clubs et bénéficient de l'encadrement de la Division des Activités Sportives et Associatives. Enfin, les clubs civils, présents dans les lieux de travail, dans les quartiers et villages, représentent environ 3% des clubs et sont constitués des travailleurs, des habitants des quartiers et des villages. Ils interviennent dans des domaines spécifiques que sont entre autres, l'environnement, la science, l'art plastique, l'emploi des jeunes, etc....

Constitués aujourd'hui de plus de 600 clubs, la FCCAU avec ses 24000 personnes militantes enregistre une moyenne de 40 adhérents par club. Ainsi, 15 membres forment le bureau national, tandis que 50 sont au niveau des 10 coordinations provinciales. 200 membres des délégations départementales et 700 encadreurs et animateurs complètent l'organigramme qui porte le total des responsables de la FCCAU à 965.

1-3-3. ORGANISATION, FONCTIONNEMENT ET PRINCIPALES ACTIVITÉS.

ONG et apolitique, la FCCAU est l'une des organisations nationales les mieux structurées du Cameroun, parce que présente dans la plupart des établissements scolaires et universitaires, mais également parce qu'elle évolue aussi bien en milieu scolaire et universitaire, qu'en milieu civil et professionnel. Ses ressources proviennent pour l'essentiel des cotisations et de la vente des cartes de membres, même si elle reçoit des appuis provenant de la Commission Nationale pour l'UNESCO, du Bureau Sous Régional, de l'UNESCO siège et des autres partenaires au développement.

Le Secrétariat de la FCCAU quant à lui est constitué de jeunes bénévoles qui y travaillent à temps plein et sans salaire en principe. Selon ses statuts, il est composé de 5 organes que sont le Congrès qui tous les quatre ans réunit les différents membres et dont l'application des recommandations est assurée par le Conseil permanent. Fondamentalement le Bureau Exécutif coordonne les activités du club et représente la Fédération au quotidien. Elle est appuyée dans cette tâche par 10 coordinations provinciales qui représentent le Bureau National dans les provinces et par 45 Délégations Départementales, représentant à leur tour le Bureau National au sein de la province, en même temps qu'elles l'aident à la coordination des différentes actions menées sur le terrain.

Les principales activités de la Fédération englobent tous les domaines de l'UNESCO. Nous pouvons mentionner entre autres les droits de l'homme et de l'enfant, la prévention et

l'abus des drogues, l'humanitaire, l'environnement, l'éducation préventive au VIH et sida, le dialogue interculturel, le patrimoine culturel, la gestion des conflits, la culture de la paix et les TIC. Il faut également noter la célébration chaque année de la journée des Clubs Unesco, le 19 juillet. Tout en tenant compte de son environnement et de sa situation, chaque club est libre d'organiser les activités qu'il juge utiles, pourvu que ces dernières soient à but non lucratif, et inspirées des actions et programmes de l'UNESCO.

1-3-4. RELATIONS AVEC LES AUTRES STRUCTURES.

En ce qui concerne la collaboration avec d'autres structures enfin, il est indiqué de noter que la Commission Nationale pour l'UNESCO appui la Fédération dans l'organisation de nombreuses activités et pour la participation de ses délégués aux rencontres internationales. Avec le gouvernement camerounais, la Fédération est associée dans les réflexions concernant les questions de jeunes ou l'un des domaines d'activités qui la concerne. De même, elle participe aux activités organisées par les ministères membres de la CNU. La fédération entretien également de bonnes relations avec toutes les fédérations africaines et celles des autres continents, même si elles sont un peu plus poussées dans la sous région.

Le Bureau Sous Régional de Yaoundé quant à lui appui matériellement et financièrement la Fédération dans l'organisation de ses activités, tant elle est associée aux activités dudit Bureau.

La Fédération est membre de nombreux réseaux d'ONG ou d'associations au Cameroun, réseaux qui pour la plupart évoluent dans son champ d'action. Bien plus, elle est membre créateur de la Confédération Africaine des Associations, Membres et Clubs Unesco (CACU), ainsi que de la Fédération Mondiale des Associations, Membres et Clubs Unesco (FMACU). Enfin, il importe de mentionner que le président de la Fédération, Mr Désiré AROGA est le président en exercice de la CACU, et que lors du dernier congrès ordinaire de la FMACU tenu à Athènes en juillet 2007, il a été élu Vice président de la FMACU/Région Afrique.

2. LES ORGANES DE COOPERATION DE L'UNESCO.

2-1. LA CONFÉRENCE GÉNÉRALE : ORGANE PLÉNIER ET SOUVERAIN.

Organe plénier de l'Organisation, la Conférence générale réunit les représentants des États membres tous les deux ans. Elle tient normalement ses sessions au Siège de l'UNESCO, à l'exception des cas rares d'acceptation de l'invitation d'un État membre à tenir une session sur son sol. C'est ainsi que Mexico en 1947, Florence en 1950 et Sofia en 1985, comptent parmi les rares villes à avoir abrité une session hors de Paris. Un « Guide de la Conférence générale », publié avant chaque session par l'UNESCO, permet aux différentes délégations d'être à la pointe des informations détaillées sur certains éléments clés.

Car la Conférence générale pour l'essentiel a pour fonctions de déterminer l'orientation générale de l'Organisation, en même temps qu'elle exerce une fonction consultative auprès de l'ONU. (Article IV, 5 de l'Acte) Elle adopte de ce fait le programme et le budget de l'UNESCO pour les deux années à venir et la stratégie à moyen terme de l'Organisation (tous les six ans). Elle adopte également des projets de recommandations aux États membres, et des conventions internationales à ratifier par ces derniers. La Conférence générale par ailleurs élit les membres du Conseil exécutif et de certains comités, commissions et autres groupes intergouvernementaux ; et c'est elle qui sur présentation du Conseil exécutif, nomme le Directeur général pour une période de cinq années, ce dernier étant rééligible une fois.

La structure révèle une Organisation de la Plénière, des Commissions pour les programmes sectoriels, les questions administratives et financières, et trois Comités statutaires à savoir : le Comité des candidatures, le Comité de vérification des pouvoirs et le Comité juridique. A noter également le Bureau qui conduit le travail de la Conférence dont les procédures pour la prise de parole, les projets de résolution, les votes et les élections, sont détaillées dans le « Guide ».

Mais d'autres procédures particulières sont prévues pour les trois premières séances plénières telles que l'élection du Président, le rapport du Conseil exécutif, et les trois derniers jours de la session telles que l'adoption des rapports des Commissions et l'adoption des résolutions. Les Événements spéciaux quant à eux peuvent comprendre des tables rondes ministérielles sur des questions importantes du Programme et des réunions avec des partenaires spécifiques. Une exposition thématique principale est un élément traditionnel de chaque Conférence générale. Des réunions des groupes électoraux, des réunions d'information organisées par les Secteurs du Programme et des réunions régionales pour les commissions nationales facilitées par le Secrétariat ainsi que des visites guidées de Paris

organisées par la délégation française, font partir des autres activités qui peuvent également voir le jour.

Enfin les principaux documents de la Conférence générale sont le C/1 qui représente l'ordre du jour, le C/2 ou l'organisation des travaux et le C/3 qui contient le rapport du Directeur général sur les activités de l'Organisation pendant l'exercice biennal précédent, avec une introduction sur l'exercice d'évaluation. Les C/4 et C/5 représentent respectivement la stratégie à moyen terme et le projet de programme et de budget. Le C/6 en dernier ressort, les Recommandations du Conseil exécutif sur le Projet de programme et de budget, recommandations basées sur les propositions d'un groupe de rédaction.

2-2. LE CONSEIL EXÉCUTIF : ORGANE DU CONTRÔLE DE L'EXÉCUTION DU PROGRAMME.

Le Conseil exécutif à ses débuts comprenait dix-huit membres élus intuitu personae pour leurs compétences par la Conférence générale sur présentation des candidatures par les États membres. Depuis le nombre de ses membres est passé de vingt en 1952 à cinquante et un en 1980, pour atteindre cinquante-huit en 1995. Aussi pouvons-nous observer quatre grandes réformes du Conseil au cours de la même période, dont celle de 1954 lors de la Conférence générale de Montevideo qui confère à chaque élu du Conseil la qualité de représentant du gouvernement de l'État dont il est ressortissant. (cf. résolution 8 C/Rés.,II- 1.1) Il faudra attendre jusqu'en 1968 (15 C/Rés.,1 1.1) pour voir le mandat des membres passer de quatre à six ans, ainsi que l'introduction d'un nouveau mode d'élection des membres répartis en cinq groupes, même si quatre ans plus tard, la durée du mandat sera ramenée à quatre années. Plus important est la réforme adoptée en 1991 lors de la 26e session de la Conférence générale qui rompt avec l'élection intuitu personae au profit des États eux-mêmes qui, à leur tour vont désigner leurs représentants, ainsi que les suppléants de ces derniers.

La situation actuelle du Conseil exécutif révèle un organe émanant de la Conférence, exerçant les pouvoirs qu'elle délègue pendant l'intersession et traitant des questions spécifiques qu'elle lui confie à chaque session. L'article V de l'Acte constitutif porte l'essentiel des fonctions et responsabilités du Conseil. Mais d'autres directives découlent des règlements, directives et certaines résolutions établis par la Conférence générale. D'autres attributions découlent également d'accords conclus entre l'UNESCO et l'ONU, les institutions spécialisées des Nations Unies et d'autres organisations intergouvernementales. C'est dire que le Conseil entre autres prépare l'ordre du jour des sessions de la Conférence,

étudie les prévisions budgétaires que lui soumet le Directeur général ainsi que le programme de travail de l'Organisation. Il fait des recommandations à la Conférence pour l'admission de nouveaux États non membres de l'ONU, auprès de qui il peut exercer des fonctions consultatives.

Observateur privilégié de la vie de l'UNESCO dont il suit de près le fonctionnement, le Conseil exécutif est amené à prendre des décisions sur des questions dont la solution ne peut attendre la prochaine session de la Conférence, et à donner des avis sur un grand nombre de sujets. Il faut noter qu'un comité spécial chargé d'examiner les méthodes de travail et les relations entre les trois organes de l'UNESCO veille à rationaliser régulièrement le fonctionnement du Conseil exécutif afin de le rendre toujours plus efficient.

Le conseil exécutif élit à l'ouverture de la session ordinaire et pour un mandat de deux ans, un président qui peut si nécessaire réunir un Bureau composé des Vices-Présidents du Conseil et des Présidents des commissions permanentes, du Comité spécial, du Comité sur les conventions et recommandations et du Comité sur les Organisations internationales non gouvernementales. Réuni en session ordinaire au moins quatre fois au cours de l'exercice biennal, le Conseil étudie le « livre bleu » qui constitue le projet du programme biennal et tire au sort le nom de l'État membre dont la délégation à la Conférence sera placée à gauche dans toutes les salles de réunion. La session extraordinaire peut également se réunir à la demande écrite de six membres du Conseil ou sur convocation du président. Il peut également se réunir en séance privée pour examiner des questions relatives au personnel qui travaille généralement en six langues. A savoir l'anglais, l'arabe, le chinois, l'espagnol, le français et le russe.

Comme organes subsidiaires enfin, le Conseil exécutif est constitué de deux Commissions (financière et administrative, programme et relations extérieures) et trois comités (spécial, conventions et recommandations, OING). Ces organes nécessaires à l'accomplissement de son mandat ont un caractère permanent.

2-3. LE SECRÉTARIAT : UNE ADMINISTRATION AU SERVICE DE LA COMMUNAUTÉ INTERNATIONALE ?

Le Secrétariat est composé des fonctionnaires internationaux dont l'exercice des fonctions nécessite une certaine dose de loyauté, de discrétion et de conscience, qualités essentielles pour la préservation des intérêts de l'Organisation. Plus haut fonctionnaire de l'UNESCO, le Directeur général détient le pouvoir de nommer le personnel du Secrétariat.

Excepté dans les cas de reclassements de postes qui se font par appel et mise à concurrence de candidatures, pour les besoins d'efficacité et d'efficience. En effet, chaque État membre a droit à un « quota » dont la Conférence générale détermine la proportion21. Et même si certains postes à l'instar de ceux financés par des ressources extrabudgétaires et les postes dits « linguistiques » échappent à la répartition géographique, il reste que l'UNESCO en vue de l'amélioration de cette dernière, a mis un programme dit « des jeunes professionnels », destiné aux pays sous-représentés et qui permet de former de jeunes et nouveaux fonctionnaires.

Aussi est-il possible d'être employé par l'UNESCO aux postes des Directeurs, des Professionnels ou cadres organiques, des Service généraux et des Assistants temporaires. Il est également possible d'y travailler dans le cadre des programmes des jeunes professionnels et experts associés. Il est à noter qu'il existe un recrutement interne et un recrutement externe, tous les postes vacants étant mis en ligne sur le site de l'UNESCO et faisant l'objet d'une description de poste.

Ainsi en 2007, le personnel cadres ou non cadres du Secrétariat était estimé à 2068 fonctionnaires internationaux, les 2/3 travaillant au Siège de l'UNESCO. Toujours au cours de la même année, il comprenait 55% de femmes et 45% d'hommes. Et à en croire le dernier Manuel des Commissions nationales élaborées dans la même période, cette parité est l'une des plus « équilibrées du système des Nations Unies. »

C'est dire en fait que la structure (flexible et mouvante) du Secrétariat au Siège depuis la Réforme de 2000, comprend trois grandes composantes que sont les secteurs de programmes qui portent sur les domaines de compétence de l'Organisation et sont chacun dirigés par un sous-directeur général. Sous l'autorité d'un sous-directeur général, les secteurs de soutien sont de deux types à savoir : le Secteur des relations extérieures et de la coopération (ERC), chargé comme son nom l'indique des relations avec les États membres et avec les Commissions nationales, et le Secteur de l'administration (ADM). Les services centraux enfin chargés pour l'essentiel d'élaborer des politiques et stratégies, assurent des fonctions de contrôle, de suivi et de coordination, en même temps qu'ils fournissent des services à la Direction générale dans l'optique d'un meilleur rendement du système. Il s'agit entre autre du Bureau de la planification stratégique (BSP), du Bureau d'information du public (BPI) qui se veut de susciter une prise de conscience des problèmes dont traite l'Organisation, et le Département Afrique (AFR) qui assure le suivi et la coordination des

21 Celle-ci est continuellement et systématiquement réajustée par le Conseil exécutif qui indique le nombre de postes accessibles aux nationaux des Etats membres

activités concernant l'Afrique, la mobilisation des ressources en faveur dudit continent, ainsi que des relations avec ses États membres.

C'est dire également que cette structure du Secrétariat est flexible et mouvante, parce que fonction de la réforme mise en place depuis 2000, réforme conforme aux OMD des Nations unies, et que l'on observe principalement au travers de la nouvelle politique de décentralisation, politique se matérialisant par la mise en place des bureaux hors siège.

2-4. LE BUREAU REGIONAL.

Encore appelé « cluster » ou bureau multi pays, le bureau régional de l'UNESCO qui est l'organe de coopération de l'institution spécialisée au sein de la sous région, est situé au quartier Bastos de la ville de Yaoundé. En effet, cette « imposante bâtisse » située proche de la Compagnie de sécurisation des diplomates, comporte plus d'une trentaine de bureaux. Il couvre en plus du Cameroun, le Tchad et la République centrafricaine.

De manière générale, les bureaux UNESCO Hors siège « ont pour mandat de traduire concrètement en programmes et projets au niveau des Pays, les orientations et choix stratégiques des instances décisionnelles de l'UNESCO. »22 Ce bureau qui depuis Paris reçoit des ressources humaines, financières ou matérielles pour une rentabilité adéquate, se veut également d'impliquer les États dans la définition des axes d'action prioritaires de l'Organisation, l'objectif étant de mieux cibler les projets et de bâtir une vision commune de l'action de l'UNESCO dans l'Afrique Centrale.

C'est dire que le rôle du cluster de Yaoundé est analogue aux responsabilités incombant à tout bureau régional. Il s'agit de : représenter le Directeur général de l'organisation dans les pays du groupement ; participer aux réunions et exercices de coopération en tout genre impliquant le système des Nations Unies et/ou les pays de son ressort ; coopérer étroitement avec chacun des États membres de son ressort, notamment avec les commissions nationales, pour leur action dans le domaine de compétence de l'UNESCO ; animer la coopération internationale au sein de son ressort ; animer l'action souvent très dynamique des partenaires divers, qu'ils appartiennent ou non au cercle rapproché de l'UNESCO (clubs, écoles associées, ONG, donateurs, etc.). Sauf qu'une bonne compréhension des relations Cameroun-UNESCO passe également par la maîtrise du cadre

22 Ainsi que le rappelait le Représentant de l'UNESCO au Cameroun Bernard HADJADJ, dans une allocution prononcée au cours d'un séminaire organisé en septembre 2007 à l'hôtel Hilton de Yaoundé

institutionnel de coopération de cette Organisation dont l'assistance technique auprès des États membres semble considérable.

B. LE CADRE INSTITUTIONNEL DE COOPERATION DE L'UNESCO.

En tant qu'institution spécialisée, l'UNESCO est appelée à réaliser au sein des pays membres, quelques uns des objectifs prévus au chapitre IX de la charte des Nations unies, au titre de coopération technique. Ce faisant, l'orientation de la coopération technique de l'UNESCO s'inscrit dans le cadre général de la conception onusienne de l'aide au développement humain et durable, telle que résolue dans le cadre des Objectifs Millénaires pour le Développement (OMD) en 2000. D'où le mécanisme de coordination est assuré par le Conseil Economique et Social (ECOSOC), suivant les accords de coopération établis entre les Nations unies et les institutions spécialisées, conformément aux articles 63 et 64 de la charte.

Dans un cadre plus élargi, l'UNESCO entretient des rapports avec les autres organismes internationaux à l'instar des organismes de financement de l'ONU tels que l'Office de Secours et de Travaux des Nations unies pour les Réfugiés de la Palestine dans le Proche Orient (UNRWA), le Fonds des Nations unies pour l'Enfance (UNICEF), le Programme Alimentaire Mondial (PAM), et la Banque Internationale pour le Reconstruction et le Développement (BIRD). Elle est également en relation avec les ONG et les autres institutions spécialisées telles l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), l'Organisation Internationale pour le Travail (OIT) et le Fond des Nations unies pour l'Agriculture (FAO).

Plus fondamentalement doivent être prises en compte les relations qu'entretient l'UNESCO avec l'organe de coordination de l'ONU qu'est le Programme des Nations unies pour le Développement (PNUD). Car l'UNESCO n'étant pas un bailleur de fonds, les rapports entretenus avec le PNUD se situent dans la logique du cycle de coopération des Nations unies élaboré par le PNUD, consistant à financer les institutions spécialisées sur la base des priorités nationales de développement. Aussi, cette dépendance financière des institutions spécialisées vis-à-vis du PNUD a fait dire à Michel Virally que « sur le plan de la coopération technique, le système des Nations unies se conforme beaucoup plus nettement que sur tout autre plan à l'image du système solaire, dont le centre est ici occupé par le PNUD »23

Enfin, les activités entreprises par l'UNESCO se scindent en deux catégories que sont le budget ordinaire dont les activités relèvent directement des contributions des États

23 Cité par Raymon Epote, op.cit : 23

membres de l'Organisation, et les activités entreprises à titre extrabudgétaire dans le cadre de la mise en oeuvre des projets de développement, et qui de ce fait interpellent les organes de financement (PNUD, BIRD...), l'UNESCO ne devenant que simple chef de file ou agence d'exécution.

Calqué sur le modèle de l'ONU, le budget ordinaire est alimenté par les États membres dont les contributions sont fonctions de leurs ressources, superficie et nombre d'habitant. A titre d'exemple pour l'exercice financier 2006-2007, le montant du budget du programme ordinaire s'est élevé à 610 000 000 de dollars des US. Fonds couvrant les frais de personnel et de fonctionnement ainsi que le financement des activités concernant la coopération intellectuelle internationale. Ils peuvent également être utilisés pour l'identification et la définition de projets de coopération pour le développement et l'élaboration de stratégies. Reste qu'il est à regretter qu'un nombre important d'États membres ne puisse pas remplir leurs obligations financières. Non moins importants sont les sommes versées à l'UNESCO en dehors des contributions obligatoires.

Souvent qualifiés de contributions volontaires, les fonds extrabudgétaires relèvent de trois modalités principales dont deux ne nécessitent pas de rapport narratif ou financier au donateur : il s'agit des montants portés au crédit du budget ordinaire, destinés à renforcer un article budgétaire existant, et des comptes spéciaux, créés pour financer un institut de l'UNESCO ou un programme de grande envergure. La troisième catégorie des fonds extrabudgétaires concerne les accords de fonds-en-dépôt, relatifs à un projet ou un programme spécifique identifié par la source de financement en coopération avec l'UNESCO. Bien évidemment, des rapports détaillés, narratifs ou financiers ici sont soumis au donateur.

Dans la situation actuelle, on remarque que les principales sources de financement au titre de la coopération pour le développement proviennent des gouvernements, du système des Nations Unies (le PNUD étant son plus ancien collaborateur), de la commission européenne, du secteur privé, et des banques multilatérales de développement ainsi que des fonds de développement. Enfin dans le cadre de la Stratégie à moyen terme (2002-2007), il était prévu que les fonds extrabudgétaires, constituant une composante essentielle des ressources de l'UNESCO, soient pleinement intégrés dans la programmation de l'Organisation. Il est à noter que ces aménagements institutionnels sont essentiels pour l'appréhension de la politique de coopération de l'UNESCO avec les États membres.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Des chercheurs qui cherchent on en trouve, des chercheurs qui trouvent, on en cherche !"   Charles de Gaulle