4. Quelles ont été les principales
difficultés rencontrées ? Et quelles ont été
les méthodes mises en oeuvre pour les surmonter ?
Contraintes liées à l'information :
Les sources statistiques : sources qui ne visent pas le niveau local. Des
données démographiques agrégées qui prennent le
niveau politique et décisionnel comme finalité (gouvernorat,
délégation et secteur/ milieu communal et non communal). A partir
des statistiques de l'INS, il était très difficiles d'adapter les
données à notre échelle d'étude : les petites
villes qui sont, selon les statistiques démographiques officielles, des
petites communes. (L'ordre institutionnel et administratif qui prime sur les
exigences scientifiques)
Contrainte liée aux spécificités
locales des petites villes : spécificités
socio-économiques, urbanistiques, les populations et leurs
représentations, leurs normes.., les acteurs leurs affinités et
leurs positions politiques. Pour surmonter cette difficulté, nous avons
essayé de diversifier les méthodes d'investigation et de jouer
sur le temps de l'enquête ce qui a imposé une nouvelle
contrainte :
Le temps de l'enquête : l'importance du
nombre des visites pour chacune des petites villes afin de comprendre les
dynamiques locales et les rapports avec l'environnement régional. Ces
visites sont comprises entre 20 et 30 visites pour chacune des petites villes.
Ce qui a prolongé le temps de la recherche.
Contrainte liée à la recherche des
éléments permettant de construire ou de compléter
l'histoire de l'urbanisation des petites villes, en l'absence de sources
écrites officielles ou non officielles. (Afin de surmonter cette
difficulté et de restituer les éléments historiques
hérités, l'étude des archives et des sources
iconographiques a été confrontée aux récits de vies
des personnes ressources et des vieux natifs)
Difficulté liée à la définition
de l'objet théorique :
v des petites villes : il ne s'agissait
pas de partir d'une définition préalable, mais à se rendre
attentif à la façon dont se constituent les dynamiques et se
singularisent les réalités locales. Nous avons essayé de
sortir des systèmes de définition qui enferment la petite ville
dans l'obligation d'aboutir à une définition standard (autre que
la typologie présentée dans la première partie) ;
v des processus : qui supposent de
croiser plusieurs approches : décrire, suivre, dégager des
tendances de convergence et de divergence. La pluridisciplinarité
était incontournable (le spatial, le politique, le géographie, le
social, l'économique, etc.)
Difficultés dans la rédaction du texte
lorsqu'il s'agit d'expliquer le spatial par le politique : il
s'agissait d'assurer l'enchaînement des idées et d'éviter
les ruptures dans la démonstration tout en sachant apporter les preuves
des faits des réalités locales très contrastées.
(Dans quelles limites des concepts comme gouvernance, pouvoir, autonomie
sont-ils opératoires ?)
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