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Pratique du Marketing au sein d'une entreprise. Cas de le Minotérie de Matadi (MIDEMA) en sigle

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par Laurent TINDA
Institut Supérieur de Commerce - Graduat en Gestion Commerciale, Option Marketing 2007
  

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II.1.1. PREOCCUPATION DU SECTEUR MINOTIER

Ø La farine importée en provenance de l'Europe est la base d'une forte perturbation du marché du fait de la subvention accordée à cette denrée, issue de la surproduction dans les pays occidentaux, avec comme corollaire la pratique de « dumping » au détriment des producteurs locaux.

Ø En ce qui concerne notre pays, la RDC, spécialement dans la partie Ouest à savoir le Bas-Congo et Kinshasa où sont installés les deux minoteries existantes à travers tout le territoire congolais, il y a lieu de signaler que suite aux facilités accordées au fil des années aux importateurs, le tonnage de farine importée a connu une croissance exponentielle fort remarquable durant la période 2001-2003 alors que la conjoncture économique d'une part et conditions sociales des consommateurs potentiels d'autre part n'ont fait que régresser et non favorables aux industriels et commerçants.

Ø A titre illustratif, l'évolution des importations depuis 2000 jusqu'en 2003, se présente de la manière suivante :

· 2000 : 1.515.034 sacs, soit 34% de la production de

la MIDEMA

· 2001 : 1.915.796 sacs, soit 44,14%,

· 2002 : 2.225.758 sacs, soit 51.28%,

· 2003 : 1665.180 sacs, 38, 36%,

Ø De ce qui précède, nous pouvons confirmer le fait que suite aux différentes exonérations partielles ou totales accordées à certaines importateurs commerçants et/ou boulangers dont l'objectif primordial reste de générer une marge bénéficiaire importante à la vente, le marché kinois est caractérisé par l'absence d'une planification harmonieuse des prévisions d'importations en rapport avec les besoins réels du marché qui se limite jusqu'ici aux consommateurs kinois.

Ø Il en découle que les minoteries nationales disposant d'une capacité de mouture suffisante pour couvrir la demande globale du marché national fonctionnent en deçà de leurs potentialités de production, entraînant ainsi une asphyxie de ses activités car elles se trouvent à l'impossibilité de faire à ses frais fixes et autres obligations induites (taxes, autres charges...)

Ø L'évolution de la production de la MIDEMA par rapport à la capacité installée est la suivante :

Ø La première observation est celle-ci : la production locale est supplanté par les importations de la farine de froment qui détiennent le leadership sur le marché kinois.

Ø Dans le but de satisfaire aux besoins grandissant de la population congolaise en farine de froment au niveau national, la MIDEMA a consenti, au fil des années à un effort financier considérable pour accroître sa capacité de production qui est passée de 350 tonnes/jour en 1973 à 720 tonnes/jour en 1991 et 970 tonnes vers mi 2006.

Ø Conformément à sa politique de distribution à l'échelle nationale, nous pouvons épingler quelques programmes de livraison de farine réalisé au profit des provinces notamment aux alentours des années 1980 - 1982, suite à une convention avec la société Gécamines, environs 32.000 sacs de farine 45kg étaient livrés hebdomadairement par conteneurs affectés au trafic ONATRA desservant le tronçon Matadi - Kinshasa par rail et Kinshasa - ILEBO par fleuve pour un dernier transbordement à ILEBO sur rail SNCC jusqu'au Katanga.

Ø Entre 1994-1996, la Midema s'est investi à approvisionner directement les deux KASAÏ en farine de froment grâce à un contrat de transport avec un armateur privé pour le tronçon Kinshasa - ILEBO et un transbordement sur wagons SNCC à ILEBO. Cette opération qui a occasionné la livraison de +/- 3000 tonnes grâce à la coordination par une Direction régionale MIDEMA KASAÏ basée à KANANGA, a été arrêtée suite aux contraintes de transport et dysfonctionnement des services de la SNCC, grèves régulières et manque de viabilité ni fiabilité des moyens de transport.

Ø Par déduction, nous pouvons estimer que le marché de la farine de froment est important en RDC sur le plan national, mais suite à la durée de vie précaire des produits importés, les importateurs s'agglutinent au niveau des marchés de Kinshasa en majorité et timidement dans le Bas-Congo et Brazza - ville (livraison frauduleuse)

Ø D'après les statistiques de consommation de farine, la demande globale sur le plan macro-économique serait de l'ordre de +/- 450.000 sacs à 600.000 sacs par mois dont 45% seulement reviennent à la capitale, Kinshasa, suivi de KASAÏ, Katanga, Bas-Congo. Au regard de leurs capacités de l'ordre de 720 tonnes/jour pour la MIDEMA et 200 tonnes pour MINOCONGO, les deux minoteries couvriraient convenablement les besoins des consommateurs congolais avec les +/- 800 tonnes /jour de farine (80% du taux d'extraction) ou +/- 528.000 sacs de farine par mois.

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