Conclusion du chapitre II
Ce chapitre a permis d'exposer, la définition de
l'indépendance telle qu'elle est indiquée dans le
dictionnaire ; ensuite, on a présenté le terme
indépendance de la banque centrale tel qu'il est défini par la
théorie monétaire.
Plusieurs distinctions étaient proposées par
les théoriciens. Tantôt, en se referant à la
séparation entre l'économique et le politique ;
tantôt, en se basant sur la politique monétaire, ses instruments
et ses objectifs. De ce fait, on a pu distinguer entre plusieurs aspects de
l'indépendance (indépendance légale et indépendance
réelle ou indépendance d'instruments et d'objectifs ;
indépendance personnelle, financière et politique. Ces
distinctions nous ont permis de savoir que les mesures de l'indépendance
légale ne nous rendent pas compte sur l'effet global de
l'indépendance sur les agrégats économiques. D'un autre
côté, on a pu s'apercevoir que la banque centrale est
qualifié d'indépendante si elle détient uniquement les
instruments de la politique monétaire, l'objectif ultime de la
stabilité des prix est assigné par un autre organisme
(exécutif ou législatif) ; l'indépendance d'objectif
n'est plus alors nécessaire.
Par son apport de crédibilité et de confiance,
la banque centrale assure plusieurs rôles dans l'activité
économique. En minimisant la variabilité de l'inflation, suite
à l'écartement de la gestion monétaire des pressions
politiques, la banque centrale stimule l'investissement d'où la
croissance et préserve la valeur de la monnaie.
Malgré que la théorie de l'IBC constitue une
solution au problème du biais inflationniste, l'IBC n'était pas
à l'abri des critiques. Ces derniers portaient sur des questions
méthodologiques, ainsi que sur la coordination des politiques
économiques. Parfois même des économistes se sont
interrogés sur la nécessité de l'IBC et que cette solution
n'était pas une condition suffisante ou nécessaire pour la
stabilité des prix. En réponse à ces critiques on a
évoqué quelques arguments en faveur de l'IBC ; en plus d'une
remise en cause de l'argument de Posen (1995) et de
McCallum(1995). Alors que des critiques invalident quelques
hypothèses, dont la principale stipule la relation négative entre
l'indépendance et l'inflation, on va tenter dans le chapitre suivant de
repérer les déterminants du degré de l'IBC, de
découvrir la manière de construction des quelques indices de
l'IBC ; et enfin d'examiner empiriquement quelques relations entre
l'indépendance de la banque centrale et des variables
macroéconomiques.
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