I -1.1. Héritage des transgressions et
régressions marines du quaternaire : ouverture des vallées
dans les formations sédimentaires
Une élévation de la mer à un niveau
supérieur à l'actuel, pendant la phase transgressive de
l'Inchirien a permis le développement d'une côte à falaise
entaillée dans le Continental Terminal.(SLANSKY 1969)
La chute du niveau marin, successive à l'acmé
glaciaire ( régression de l'Ogolien ) a donné lieu à la
formation d'une côte d'émersion au cours de laquelle les cours
d'eau ont incisé des vallées pénétrant
profondément dans le continent. Ainsi les cours d'eau venant du Nord ont
cessé d'accumuler des matériaux dans la plaine de la Lama. Ces
cours d'eau de direction Nord-Sud, l'Ouémé, le Mono et le Couffo
creusèrent à cette période de larges entailles dans le
bassin. C'est vraisemblablement en cette période (début du
Quaternaire) que ces trois grands cours d'eau, en des endroits donnés
ont sculpté les rebords de plateaux donnant ainsi naissance à des
vallons que l'on observe encore aujourd'hui.
Le plus puissant de ces fleuves, l'Ouémé
entailla sur ses rives gauche et droite plusieurs vallons échancrures
dans les plateaux d'Allada et de Sakété-Pobè, dont ceux du
Zounvi et du Boué.
I -1.2. Les vallons échancrures du plateau de
Sakété-Pobè.
Le plateau de Sakété-Pobè s'étend
du nord au sud sur une centaine de kilomètres, depuis le rebord de
l'escarpement dominant la dépression de la Lama, jusqu'à la
lagune de Porto-Novo. Les limites ouest et est sont d'une part dessinées
par la vallée de l'Ouémé, et d'autre part par la
frontière nigériane en partie parcourue par le vallon
d'Aguidi.
La surface d'ensemble s'incline légèrement vers
le sud par des pentes peu marquées. (Pobè 135 mètres pour
atteindre Porto-Novo 29 mètres)
Le plateau présente plusieurs petites
dépressions fermées et est sculpté en des ravins
d'érosion. Du nord au sud, le paysage du plateau
Sakété-Pobè devient de plus en plus vallonné
et morcelé par un complexe de rivières aux vallons
encaissés : ce sont en particulier, les rivières de
Gbadahoui, Aho, Adjarra, qui se présentent comme une véritable
digitation, à l'est du plateau et convergent vers les régions
marécageuses situées à proximité de la lagune
(carte n°1). Ces deux vallons définissent en effet deux grands
bassins-versants à l'ouest de Porto-Novo et représentent une
petite partie du réseau hydrographique de l'Ouémé. Les
deux cours d'eau qui y coulent, le Zounvi et le Boué, ne sont là
que des cours d'eau d'ordre 2.
Le rebord ouest du plateau est entaillé par plusieurs
vallons. Et un peu plus au Sud (Porto-Novo) par ceux du Boué et du
Zounvi. Ainsi on peut distinguer 9 principaux vallons d'importance variable et
de dimensions diverses dont le plus grand est celui d'Akoligbé.
Cependant tous sont caractérisés par la présence de
forêt marécageuse (en dégradation selon les cas). Ce sont
en général des bas-fonds avec des versants aux pentes assez
fortes (8 à 12 %)
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