1.8 Lerating
La tentation est grande de ne pas rappeler que l'approche
actuelle du rating est à apprécier suivant qu'on soit du
coté des managers ou chef d'entreprise PME/TPE ou du coté des
pourvoyeurs de fonds. Cela nous rappelle l'asymétrie de l'information
abordée dans la première partie. Par contre ici, nous allons
plutôt aborder cette notion du rating suivant l'approche
stockholder2 car
les premiers intéressés ici sont les chefs d'entreprises PME et
non les parties prenantes au partenariat d'entreprise même si la
différence ne tient d'à un fil.
L'apparition des nouvelles techniques de gestion du risque
s'accompagne des changements structurels au sein des banques. Il s'agit par
exemple de la montée des anticipations des actionnaires,
l'intensification de la concurrence entre banques et le renforcement des
provisions pour créances douteuses.
1 Commission bancaire : «rapport 2006 sur le
système bancaire et financier français », page 48
première partie.
2
Stockholder : théorie de la valeur actionnariale. Seul
les intérêts des apporteurs de capitaux -ici les
propriétaires des PME- sont privilégiés.
Cette théorie s'oppose à la théorie du partenariat
(appelée stakeholder) i.e. les intérêts de toutes les
parties prenantes à la création de la valeur. La création
de la valeur ici fait référence à la notion de l'EVA et
non de la plus value de Marx.
Bale II exige aux banques un montant des fonds propres qui va
dépendre non seulement de leur niveau minimal mais aussi des risques
liés à ces engagements. De ce fait, les crédits à
risque (du genre spread1, crédit aux clients
présentant un faible degré de solvabilité) seront de plus
en plus chers car nécessitant des fonds propres plus conséquents
alors que les crédits surs (crédits assortis de garanties en
espèces crédits hypothécaires sur résidence
principale) coûteront moins chers et ce pour les mêmes raisons.
Les changements issus de Bale II orientent le système
bancaire vers une gestion riche et diversifiée du risque. Il
conviendrait dorénavant d'appliquer un système de notation
spécifique à chaque ligne de crédit octroyée ou
susceptible de l'être aux PME. La banque sera en même de savoir si
elle refuse une demande de financement et pourquoi d'une part et de l'autre si
elle l'accepte et à quel prix.
Pour les PME, il va en résulter deux
conséquences:
Les banques vont être plus attentives et investies dans
l'appréciation du risque. Elles rechercheront plus d'informations pour
apprécier avec plus de rigueur les PME demandeurs de crédit quel
que soit le montant de l'engagement,
Les conditions de crédits risquent d'être plus
différenciées.
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