1.1.2.1.3.2 Engagements hors bilan
Les accords de Bale de 1988 tiennent aussi bien compte des
engagements hors bilan à convertir en risque de crédit au bilan.
Les principales conversions sont définies comme suit:
Les engagements supérieurs à 1 an (lignes de
crédit des entreprises, garantie des crédits à long terme,
etc.) révocables à tout moment: pondération à 0%
car le risque est presque nul.
Auto-liquidation, frais financiers divers (crédits
documentaires, nantissements...): pondération à 20%.
Les Garantie et lettres de crédits standards, garantie de
bonne fin de transaction, émission des billets à ordre) :
pondération à 50%.
Les accords de ventes et de rachats, endossements des effets de
commerce et autres transactions : pondération au risque maximum soit
100%.
Cette distinction peut être schématisée
à l'aide du tableau 2 ci après:
Taux de pondération
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Engagements Bilan
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Engagements Hors Bilan
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0%
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Les créances liquides sur les Etats membres de l'OCDE ou
les banques centrales
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Engagements supérieurs à 1 an (lignes de
crédit des entreprises, garanties des crédits à long
terme, etc.)
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20%
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Les créances sur les banques des Etats de l'OCDE
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Auto-liquidation, frais financiers divers (crédits
documentaires, nantissements...)
|
50%
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Les crédits hypothécaires pour les logements.
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Garantie et lettres de crédits standards,
garantie de bonne fin de transaction, émission des
billets à ordre)
|
100%
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Les autres créances du secteur privé sur les
institutions non financières. Les créances sur les Etats et
institutions paraétatiques des pays non membres de l'OCDE.
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Accords de ventes et de rachats, endossements des effets de
commerce et autres transactions
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Figure 2: BRI - Bale
Cette prise en compte des éléments du hors bilan
a conduit à l'amélioration du calcul du ratio Cooke en prenant en
compte tous les éléments conduisant à une meilleure
appréciation de l'adéquation des fonds propres. Mais cette
appréciation ne serait exhaustive que si tous les risques de
défaut auxquels les banques seraient exposées étaient pris
en compte. D'où l'amendement sur les risques liés au
marché et aux produits dérivés.
1.1.2.1.4 Risques de crédit relatif aux produits
dérivés
Un produit dérivé ou derivative product,
est un instrument financier (IAS39) ou un contrat entre deux parties, un
vendeur et un acheteur qui fixent des conditions de l'échange des flux
financiers futurs basés sur ceux d'un actif sous-jacent1,
réel ou théorique et caractérisé par:
? une valeur fluctuant en fonction de l'évolution d'un
taux ou d'un prix,
? la non obligation d'avoir un placement initial sinon peu
significatif,
? un règlement exigible à une date définie
ex-ante.
Il existe globalement deux types de produits
dérivés: les produits fermes1 et les produits
optionnels2. Par produits fermes, on liste les contrats forwards ou
transactions fermes, les
1 Le sous-jacent peut être une action cotée en
bourse, un indice comme le CAC40 ou le NIKEE (voir l'exemple de NIC LEESON),
une matière première, un taux de change, un flux
d'intérêt sur prêt ou encore des flux financiers
résultant des événements imprévus comme une
catastrophe naturelle ou des changements climatiques ou encore des
défauts de paiement des entreprises.
M.B. DIKABOU27
contrats futurs et les swaps. Par produits optionnels, on
distingue les options, les warrants et les produits hybrides.
Cet instrument a été crée à la
base pour couvrir des entreprises des risques financiers liés aux taux
d'intérêt, au change, aux cours des matières
premières et au défaut de contrepartie. In fine, l'objectif est
de réaliser une transaction aux conditions souhaitées par les
parties au contrat.
Le comité de Bale a mis en place un amendement pour
tenir compte des risques liés aux produits dérivés comme
les contrats à terme, les swaps, les options, les taux et autres
produits dérivés.
Pour l'adéquation des fonds propres, les produits
dérivés sont convertis en engagements de risque de la même
manière que les engagements hors bilan. Nous n'allons pas
développer davantage ce mécanisme par ce que n'étant pas
l'objet du mémoire.
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