I.2.3.2. Situation d'activité économique de
la femme
L'activité économique de la femme est une
variable importante de l'état nutritionnel des enfants en ce sens
qu'elle permet à la femme d'avoir des ressources pour veiller au
bien-être des enfants. Cette variable a un impact positif ou
négatif sur l'état nutritionnel des enfants. Des études
portant sur l'instruction de la femme, montrent une grande divergence de
l'impact de cette variable sur l'état nutritionnel des enfants. Certains
chercheurs ont élaboré des mesures en tenant compte de l'endroit
où la femme travail, de son revenu et parfois de certains aspects
qualitatifs de l'activité économique à savoir : son emploi
du temps, sa disponibilité au foyer et la gestion des ressources. Berman
et al, (1997) ont répertorié un certain nombre de
problèmes lors de la saisie de l'activité de la femme : celle-ci
peut avoir de multiples rôles économiques variant selon la saison
par exemple (Rakotondrabe, 2004). La femme va cumuler à la fois un
rôle productif (avoir de revenu) et un rôle au sein de la cellule
domestique dont elle ne sera pas payée. Autrement dit, la femme qui
travaille est confrontée à un certain problème qui n'est
autre que le temps qu'elle va mettre au travail et celui qu'elle devrait
consacrer pour s'occuper de ses enfants.
L'impact négatif de la participation de la femme
à une activité économique a fait l'objet de plusieurs
tentatives d'interprétations et d'hypothèses explicatives. C'est
à la femme que revient la charge du foyer et du bien-être de la
famille. Tout ceci demande des
ressources pour permettre à la femme de jouer
pleinement son rôle de mère dans le ménage. Le manque de
ces ressources l'empêche de faire face aux problèmes de
santé des enfants. Le fait pour une femme d'exercer une activité
économique en dehors de son rôle de femme au foyer peut
l'épuiser et entraver la qualité des soins accordés
à son enfant. En Afrique, les femmes qui travaillent ont des
problèmes pour concilier le travail et son rôle de mère
dans le ménage. Ce qui laisse croire que, le travail que la femme fait
ne lui permet pas de consacrer totalement son temps aux enfants. Les relations
entre la mère et les enfants sont coupées. Les enfants ne
bénéficient pas du tout de la présence permanente de leurs
mères (Sivakami, 1997). Cette situation conduit certaines femmes qui
travaillent à laisser les enfants à un des parents souvent
très jeune qui ne prennent pas le soins des enfants. Dans ce cas,
quelles que soient les conditions, ce système à un impact sur les
soins à administrer aux enfants, et les exposent à toutes sortes
de maladies.
Néanmoins, le fruit du travail de la femme a un effet
positif sur l'état nutritionnel des enfants ou sur leur santé. Ce
que la femme tire de son travail lui permet d'améliorer les conditions
de vie des enfants et celles de la famille. La plupart des revenus de la femme
est souvent utilisé pour le bien-être de la famille et plus
particulièrement le bien-être des enfants. Même si le mari
travaille et s'occupe bien des enfants, le peu que la femme apporte dans la
famille est toujours significatif5. Nous pouvons citer l'exemple
d'une étude réalisée en Inde plus
précisément dans la région de Kerala. Cette étude a
montré qu'il y a une relation positive entre le revenu de la femme qui
travaille et la nutrition des enfants. Mais, il n'y a pas de relation entre le
revenu de l'homme et la nutrition (Kumar, 1997, cité par Tulashidar,
1993). Cela nous amène à dire que s'agissant de la contribution
au sein du foyer, la contribution de la femme est plus bénéfique
pour la santé des enfants.
I.2.4. Les caractéristiques
démographiques de la mère et de l'enfant
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