- Dysfonction sexuelle induite par
l'alcool (...) (pp. 249/250
- Trouble du sommeil induit par l'alcool
(...) (pp. 274/275
- Trouble lié à
l'utilisation d'alcool non spécifié (...) (p.
118) ».
2.1.2. ALCOOLISME ET PSYCHANALYSE
2.1.2.1. Les liens
précoces : la prégénitalité
2.1.2.1.1. La succion, activité du stade oral
Freud S. (1856-1939) ne s'est pas centré sur
l'alcoolisme à proprement parler. Etant confronté à
l'époque (1890-1895) à des patients injustement qualifiés
de simulateurs ou de nerveux, il s'est intéressé à la
délicate question de l'hystérie. Il se penche sur diverses
pathologies, telles les névroses, les psychoses ou encore les
perversions, mais l'alcoolisme fait peu un objet d'étude. Au sein de ses
doctrines, nous pouvons néanmoins trouver quelques pistes en mesure de
nous aiguiller sur le thème. Freud S. (1905) théorise la
sexualité. Celle-ci désigne des activités et des
états de plaisirs dépendant non seulement de la
génitalité mais aussi de toute une série
d'activités et de plaisirs existant dès la petite enfance. Cette
théorisation se réalise sur la base du concept central de la
pulsion. A ce propos, Weil-Barais A. et Cupa D. (1999, p. 78) retiennent que
« l'origine de la pulsion est l'excitation d'une zone corporelle, son
but est la satisfaction qui doit résoudre cette excitation à
l'aide de différents objets. La libido est l'énergie de la
pulsion. Le plaisir qui est découvert, lors de la satisfaction, dans la
rencontre avec l'objet, constitue au niveau corporel ce que Freud appelle les
zones érogènes. La recherche du plaisir amoureux est
déterminée par des représentations d'objets susceptibles
de satisfaire la pulsion, ces représentations structurant ainsi toute
une part de l'activité fantasmatique ».
Freud S. (1905) structure sa théorisation de la
sexualité infantile autour du concept de stades du développement
psycho-sexuel ; stades étant sous l'emprise de la
conflictualité. Le stade du développement psycho-sexuel sur
lequel nous porterons notre attention est celui que Freud S. (1905) qualifie de
stade oral. Weil-Barais A et Cupa D. (1999, p. 78) disent « qu'au
stade oral dominent la satisfaction des besoins oro-digestifs et les plaisirs
de la bouche, d'être rempli ». La théorisation de Freud
S. (1905) concernant ce stade nous intéresse tout
particulièrement dans la mesure où nous trouvons une
première piste concernant l'alcoolisme : il serait la dérivation
d'une fixation libidinale au stade oral. En effet, Freud S. (1905) nous
explique que l'acte de succion, qui visait au départ la satisfaction
d'un besoin physiologique, se déplace rapidement vers la quête de
la satisfaction d'une zone labiale et buccale devenue érogène.
Cette zone corporelle s'est trouvée chargée libidinalement au fur
et à mesure de la rencontre régulière avec le sein
maternel. Le sein maternel devient alors un objet dont la tâche est de
résoudre l'excitation de cette zone corporelle devenue
érogène. Le besoin de répétition de la satisfaction
libidinale se trouve déterminée, plus tard, par des
représentations d'objets susceptibles de satisfaire cette pulsion :
l'objet alcool. Citons Freud S. (1905, pp.102/106) : « Le
suçotement (...) consiste en une répétition rythmique avec
la bouche (les lèvres) d'un contact de succion, dont la finalité
alimentaire est exclue. (...) Tous les enfants ne suçotent pas. On peut
supposer que les enfants qui le font sont ceux chez lesquels la signification
érogène de la zone labiale est constitutionnellement
renforcée. Que cette signification subsiste, et les enfants, une fois
adultes, deviendront de friands amateurs de baisers, développeront un
penchant pour les baisers pervers, ou, si ce sont des hommes, auront un
sérieux motif pour boire et pour fumer ». On peut alors
émettre l'hypothèse que l'alcoolisme découlerait d'une
fixation libidinale au stade oral, période durant laquelle l'enfant se
complait dans ce complexe sein-bouche.
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