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L'alternance politique au Sénégal : 1980-2000

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par Adrien THOUVENEL-AVENAS
Université Sorbonne Paris IV - Master 2 2007
  

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5. Les élections de 1988 :

5.1. Une précampagne agitée :

Le climat social est à l'approche des élections 1988 extrêmement pesant. Les nouvelles politiques menées depuis 1985 ont apporté leur lot de licenciements et d'échecs. Les investisseurs sénégalais, appelés à investir dans le pays, ont été aux abonnés absents. Les initiatives entreprises par l'Etat, comme la création d'une zone franche industrielle à Dakar, n'ont pas eu les effets escomptés. La dette du pays est évaluée à 800 milliards FCFA, soit 60- 70 % du PIB. Le service de la dette absorbent donc 50% des recettes budgétaires. Le problème ne risque pas d'être endigué en 1987, puisque la dett e extérieure augmente depuis 1981 annuellement de... 15 à 20% 113 . Les risques d'une implosion sociale, tant redoutée par les observateurs internationaux, sont de plus en plus tangibles.

C'est ainsi qu'éclate en janvier 1987 à l'Université de Dakar une grogne étudiante de grande importance, suite à un retard dans le paiement des bourses d'étude. Le ministre de l'Education Nationale Iba der Thiam, qui jouit d'une bonne réputation dans le milieu étudiant grâce à son passé de syndicaliste, est en voyage à l'étranger et n'est pas prévenu dans un premier temps de la situation. Ibrahima Wone, ministre de l'Intérieur, se charge alors du dossier et décide... de faire rentrer la police dans le campus universitaire le 21 janvier 1987. Le bilan est lourd : 27 blessés parmi les étudiants. Cette initiative peu heureuse n'améliore pas le "prestige" du gouvernement socialiste aux yeux de la jeunesse sénégalaise et de la communauté étudiante, qui vote immédiatement la grève. Pour éviter le renouvellement de heurts, Abdou Diouf fait

110 "Le PDS-R : 17ème parti", Le Soleil, 9 juin 1987.

111 Wade déclare en août 1985, dans le journal Promotion : "la famille d'un chef d'Etat ne rend pas service à ce dernier en se lan çant dans un trafic qui heurte la conscience populaire, car le peuple, qui a faim et soif, qui vit dans les taudis, est quand même intelligent". Francis Kpatindé, "Diouf attaqué sur deux fronts", Jeune Afrique, n° 1364, 26 février 1987.

112 Siradiou Diallo, "Menace sur la démocratie sénégalaise ?", Jeune Afrique, n° 1356, 31 décembre 1986.

113 Laurent Zecchini, "Le mal vivre sénégalais", Le Monde, 9 avril 1987.

fermer l'université tandis qu'Iba der Thiam entame des négociations avec les syndicats étudiants. Leurs revendications ne sont pas, comme en 1968, politiques mais matérielles. Ils demandent le retrait des forces de l'ordre, le dédommagement des victimes, le règlement des bourses et la rénovation des bâtiments 114 . Ces requêtes reflètent l'état de délabrement de l'enseignement public sénégalais, qui était considéré à l'indépendance comme le meilleur du continent ouest-africain francophone. L'action estudiantine bénéficie d'un élan de sympathie auprès de la population sénégalaise, celle-ci se reconnaissant dans les difficultés quotidiennes décrites par les syndicats étudiants.

Le PS oscille entre une volonté d'ouverture à l'égard des élèves, avec la création d'un groupe de réflexion pour veiller à l'amélioration des conditions de logements et restauration des étudiants, et un désir incontrôlable de trouver des responsables autres que le PS. C'est pourquoi Babacar Waly Diom, membre du GER, explique dans un article daté du 20 février 1987, que la crise universitaire a été causée par la volonté des étudiants sénégalais de "singer" leurs homologues français 115.

De surcroît, il déclare dans ce même article que la grève est un "avertissement pour l'avenir", puisqu'elle a été encouragée par l'opposition et par... le ministère de l'Education Nationale. Diom soutient en effet que "le département de tutelle (...) est infiltré par des politiciens en mal de tensions sociales". Sans le nommer, Iba der Thiam est clairement visé. L'attaque est si ostentatoire que le ministre use de son droit de réponse deux jours plus tard 116 . Cet événement révèle les grandes tensions qui existent entre le PS et le ministre "rebelle", qui se situe depuis 1983 en marge des réseaux traditionnels socialistes.

Largement court-circuité par les compagnons de Jean Collin, Iba der Thiam ressort affaibli de ce conflit étudiant, en dépit de son règlement relativement rapide. Après la grève, le ministre perd la liberté de ton qui était la sienne depuis le début du quinquennat.

La crise universitaire est reléguée au second plan médiatique suite à la fronde policière du 14 avril 1987. Cette colère est déclenchée par la condamnation de deux policiers à deux ans de prison, accusés de torture à mort sur un détenu. Les causes de ce malaise policier sont multiples. Les agents se plaignent de leurs conditions de travail, des retards sur les salaires etc. La lassitude est générale, ce qui explique que la manifestation des policiers de Dakar s'étendent à des villes comme Thiès, Diourbel ou Kaolack 117. Ce 14 avril 1987, des cris de ralliement au sopi sont entendus ainsi que des slogans réclamant la démission du ministre de l'Intérieur, Ibrahima Wone. Pis, on assiste dans les rues de Dakar à des affrontements entre policiers et gendarmes. Cette révolte surprend le pouvoir et le choque. Le Soleil qualifie cette journée comme étant "la crise la plus grave depuis 1962" et réclame des sanctions exemplaires 118.

Le quotidien voit son voeu exaucé puisque quelques heures seulement après les échauffourées, 6 225 policiers sont radiés la fonction publique 119 . On les invite à rendre leur arme, à ne pas porter l'uniforme et... à rester chez eux. Le lendemain, une loi est votée au Parlement pour permettre la réintégration au cas par cas des policiers radiés. La police est alors remplacée

114 Véronique Cissoko, "L'idéologie est morte sur le campus", Jeune Afrique, n°1366, 11 mars 1987.

115 Pour Waly Diom, les troubles de Dakar trouvent leurs origines dans une crise universitaire partie de... Villetaneuse le 17 novembre 1986. Il dit à ce sujet : "Nous savons que les Sénégalais aiment la France et aiment singer les Français (...) nous nous étions attendus à en subir les contrecoups comme (...) en mai 1968". Babacar Waly Diom, "Pourquoi ? ", Le Soleil, 20 février 1987.

116 Iba der Thiam, "Réponse à M. Babacar Waly Diom", Le Soleil, 22 février 1987.

117 Francis Kpatindé, "Une police hors la loi", Jeune Afrique, n° 1373, 29 avril 1987.

118 Bara Diouf, "Plus jamais ça", Le Soleil, 16 avril 1987.

119 Fermeté opportune, Le Soleil, 16 avril 1987.

temporairement, en particulier dans les rues de Dakar, par la gendarmerie, qui prend notamment en charge la circulation.

L'autre victime de cette fronde est le ministre Ibrahima Wone. Mêlé à une affaire d'escroquerie, son départ est annoncé par la presse étrangère depuis plusieurs mois 120 . De surcroît, sa mauvaise appréciation de la crise étudiante en janvier 1987 n'a pas contribué à restaurer son aura auprès d'Abdou Diouf. Les appels au départ de Wone prononcés le 14 avril 1987 ne font que précipiter sa chute. Pour le remplacer, le chef du gouvernement nomme Jean Collin ministre de l'Intérieur temporaire. Sa grande expérience, ses réseaux diverses et sa relative popularité au sein de la police font de lui l'homme le plus apte à apaiser cette situation délicate.

Jean Collin est le héraut de la réintégration au cas par cas. Il appuie donc la loi votée au Parlement le 15 avril 1987 121 . Le parti libéral juge au contraire ces mesures "démesurées et excessives". Alors qu'il n'a fait aucune déclaration négative le 14 avril - par crainte de se voir reprocher une quelconque implication dans ce mouvement de fronde - le PDS vote contre la loi proposée par le PS. Il s'oppose ainsi à la radiation de 94 commissaires de police, 14 officiers de paix supérieurs, 201 officiers de police, 42 officiers de la paix, 383 inspecteurs de police, 101 sous-officiers de la paix et 5 430 gardiens de la paix .

La réincorporation des policiers radiés débute en juin 1987. Sur 6 028 dossiers de demande de réintégration, 1 246 sont rejetés, soit plus de 20% des dossiers. Les recalés sont bien souvent mis à l'écart non pas à cause de leur participation à la marche du 14 avril, mais pour des faits antérieurs, sans aucun rapport avec la fronde. Jean Collin peut ainsi "nettoyer" l'institution policière 122 . Le pouvoir reste toutefois méfiant vis-à-vis d'elle. La réintégration d'un policier à Dakar est conditionnée par une première reprise de service en province. Pour s'assurer une docilité maximale, l'Etat exige aussi des futures recrues une formation militaire, gage de fidélité au chef de l'Etat. Toutes ces difficultés de réintégration poussent les radiés à se regrouper au sein d'une association, "la coordination des policiers radiés ". Elle revendique le droit à la reprise du travail, mais se heurte jusqu'en 1993 à l'indifférence du pouvoir gouvernemental et de la population 123.

C'est dans cette atmosphère sociale tendue que débute la précampagne électorale en 1987. En plus de la grève estudiantine et de la fronde policière, Abdou Diouf fait face à une opposition bien plus unie qu'en 1983. Les réactions des partis non-gouvernementaux aux problèmes judiciaires de Wade du début d'année 1987 sont les premiers signes de cette nouvelle unité.

Dès l'annonce de son inculpation, 11 des 15 partis d'opposition annoncent dans les médias étrangers "une résistance coordonnée à une politique de violence" 124 . Pour mettre un terme à toutes ces "perturbations", Abdou Diouf reçoit officiellement son principal opposant au palais présidentiel le 17 février 1987. La rencontre est un échec, elle ne dure qu'une vingtaine de

120 Lettre du continent révèle qu'Ibrahima Wone aurait participé à une escroquerie estimée à 500 millions de FCFA, ainsi qu'au trucage du concours de recrutement des commissaires de police. Cette deuxième affaire explique peut-être son impopularité au sein de l'institution policière. "Vers un prochain remaniement ? ", Lettre du continent, 17 décembre 1986.

121 Jean Collin déclare que "les policiers n'ont pas à se plaindre" car les décisions prises sont "indulgentes". Fermeté opportune, Le Soleil, 16 avril 1987.

122 Momar-Coumba Diop et Mamadou Diouf, Le Sénégal sous Abdou Diouf. Etat et société, pp.292, Dakar, Codesria, Paris, Karthala, 1990.

123 Momar-Coumba Diop et Mamadou Diouf, Le Sénégal sous Abdou Diouf. Etat et société, pp.292, Dakar, Codesria, Paris, Karthala, 1990.

124 "L'opposition annonce une résistance coordonnée à une politique de violence", Le Monde, 16 février 1987.

minutes 125.

Pour donner de l'ampleur à cette "reprise politique", Abdoulaye Wade accorde un entretien à Jeune Afrique en mars 1987. Comme lors de son interview de 1984, ses principales critiques ne s'adressent pas à Abdou Diouf, mais à Jean Collin. Le chef de l'Etat est décrit au cours de cet entretien comme un personnage politique de second plan, sans réelle influence ni réel pouvoir. En l'espace de trois ans, Jean Collin est passé du statut de "super Premier ministre" à celui de "vrai président de la République sénégalaise" 126 . Abdoulaye Wade, sans jamais le dire clairement, s'interroge sur la présence d'un toubab au sommet de l'Etat. Pour contrer toutes accusations de racisme, il rétorque que le véritable raciste est... Abdou Diouf, soutenant que si Jean Collin était noir, le chef de l'Etat l'aurait installé depuis bien longtemps à la Primature.

Dans le but de parer l'offensive préélectorale wadiste, Abdou Diouf met en avant son intégrité... et par conséquent remet en cause celle d'Aboulaye Wade. C'est ce qu'il fait au cours d'un entretien accordé au Monde, où il soutient que le leader PDS est financé par la Libye du colonel Kadhafi 127.

"La guerre des petites phrases" fait rage alors qu'officiellement, Wade déclare durant toute la première moitié de l'année 1987 qu'il ne se présentera pas en cas de non-modification du code électoral. Constatant l'impassibilité de Diouf face à cette menace, Wade change d'avis et se déclare candidat à l'élection présidentielle. Il l'annonce avec faste... à Nice, le 23 mai 1987. Pour justifier sa volte-face, il explique que "la crise politique, économique et sociale n 'a jamais été aussi aiguë avec toutes ces grèves qui se succèdent, l'autorité de l'Etat qui n 'est plus respecté. C'est pour cela que le PDS a décidé de répondre présent" 128.

Sa candidature bénéficie d'un large soutien de l'opposition, puisque hormis Babacar Niang (PLP) et Landing Savané (And Jëf), les autres candidats potentiels se rallient à sa candidature. Me Wade bâtit ainsi un programme électoral en concertation avec ses soutiens, largement inspiré des revendications proférées par l'opposition tout au long du quinquennat d'Abdou Diouf. Il comprend la formation d'un gouvernement d'union nationale, la restauration du poste de Premier ministre, une loi pour rendre le gouvernement responsable devant l'Assemblée nationale, l'instauration d'un Sénat et surtout la refonte complète du code électoral .

Une fois sa candidature déclarée, Abdoulaye Wade sillonne le Sénégal dans le cadre de sa précampagne. Aux villes, il promet la baisse des prix des denrées de première nécessité. Aux campagnes, la gratuité des semences lors des trois premières années de son mandat . Durant la deuxième conférence nationale des femmes PDS, le 11 juin 1987, il multiplie les déclarations démagogiques... qui accrois sent sa popularité. Il annonce par exemple la nomination d'une femme au ministère des Finances en cas d'élection, les femmes étant selon Wade ... meilleures gestionnaires que les hommes 129 . Il demande aussi le même jour, contre tout bon sens politique, la mise en place d'élections anticipées et immédiates.

Les gesticulations populistes de Wade n'ont pour seul but que de contrecarrer la propagande dioufiste, qui via les médias d'Etat, occupe largement l'espace médiatique. Abdou Diouf est

125 "Abdoulaye Wade change d'avis", Jeune Afrique, n° 1 379, 10 juin 1987.

126 "(Jean Collin) Il filtre, contrôle, dirige le gouvernement, annule des décisions prises en conseil des ministres (...) c 'est en réalité le vrai Président de la République sénégalaise". "Me Wade reprend la lutte",Jeune Afrique, n° 1365, 4 mars 1987.

127 Laurent Zecchini, "Un entretien avec le chef de l'Etat sénégalais", Le Monde, 24 mars 1987.

128 "Abdoulaye Wade change d'avis", Jeune Afrique, n° 1379, 10 juin 1987.

129 "Me Wade réclame des élections immédiates", Le Soleil, 12 juin 1987.

de ce fait dès la précampagne pris à la gorge quotidiennement par son principal opposant. Parmi les membres influents du PS, seul Jean Collin vient véritablement "au secours" du chef de l'Etat.

Depuis sa nomination "temporaire" au ministère de l'Intérieur, Collin multiplie les déclarations officielles, alors qu'auparavant, seuls "les amis de Jean Collin" - son groupe de soutien - se manifestaient régulièrement dans les colonnes du Soleil. L'homme de l'ombre apparaît à présent en pleine lumière, pour le plus grand bonheur... de l'opposition. Celle-ci pratique en effet une pression constante sur l'homme de main d'Abdou Diouf, en menant d'innombrables campagnes de presse ou en répandant des rumeurs sur son compte 130.

Jean Collin, pourtant adepte de ces procédés douteux, a bien du mal à cacher son exaspération. A la fin août 1987, durant un meeting de précampagne à Thiès, le ministre de l'Intérieur accumule les critiques à l'encontre de Wade. Pour lui, le sopi n'est qu'une illusion, car "le changement n'est pas en soi un programme de société". Il va plus loin lorsqu'il soutient à la fin de son discours que Wade, ne pouvant battre Abdou Diouf par la voie électorale, prévoit au terme de la campagne de graves désordres. En guise d'avertissement, le ministre d'Etat conclue son intervention par ces mots : "Wade est un homme dangereux. Il n 'a qu 'une idée, c 'est de devenir Président, il est prêt à tout sacrifier à cette idée. Il n 'est pas l'homme d'un programme mais l'homme d'une ambition personnelle" 131 . Ce meeting a les répercussions espérées, puisque les paroles de Collin sont largement reprises par la presse internationale, comme le montre un article de Jeune Afrique du 2 décembre 1987 132.

Le discours de Thiès d'août 1987 n'est pas le seul prononcé par Jean Collin à l'encontre d'Abdoulaye Wade, mais il demeure le plus célèbre. Son implication dans la campagne accroît les critiques de l'opposition à son égard. Abdou Diouf préfère alors mettre en retrait son éminence grise, en le remplaçant au ministère de l'Intérieur par André Sonko, un fidèle... de Jean Collin.

Le Président de la République bénéficie d'un autre soutien de poids : celui de sa femme, Elisabeth Diouf. Discrète - elle ne prend jamais la parole en publique - celle-ci occupe pourtant largement l'espace médiatique sénégalais durant la précampagne électorale de 1988. Elle fait à de multiples reprises "les gros titres" du Soleil 133 . Ses apparitions, qu'elle effectue le plus généralement sans la compagnie du Président de la République, mettent en avant le soutien qu'elle accorde aux plus faibles : les personnes âgées, les enfants malades, les femmes etc. La première dame du Sénégal est ainsi présente sur le terrain social, ce qui contribue à améliorer son image mais également celle de son mari. Elle renforcera son statut de "femme de charité" en 1992 avec la création de sa fondation Elisabeth Diouf : Solidarité-Partage.

Ce soutien n'adoucit cependant pas l'atmosphère pesante qui règne au Sénégal à la fin de l'année 1987. Abdoulaye Wade n'interrompt pas sa stratégie "de harcèlement du pouvoir" tandis que le chef de l'Etat n'arrive pas à trouver un thème alternatif au sopi. C'est dans ces conditions que s'ouvre la campagne présidentielle officielle en février 1988.

130 L'opposition sénégalaise cherche par exemple à discréditer Jean Collin dans les milieux français, avec un certain succès, d'après les dires de Jacques Foccart : "le fait est que tous ceux qui n'osaient pas attaquer Diouf de front s 'en prenaient à Collin, qui a subi mille calomnies extravagantes (...) il était maintenant dépeint comme un redoutable communiste de toujours et un agent de Moscou parmi les plus actifs ! Chirac m 'a interrogé un jour sur ces rumeurs, qui commençaient à courir avec insistance pendant la cohabitation (de 1986 à 1988). Je l'ai rassuré". Jacques Foccart, Foccart parle, entretiens avec Philippe Gaillard, tome 2, pp.292, Paris, Fayard, 1997.

131 "Jean Collin à Thiès : "Wade, l'ambition démesurée"", Le Soleil, 31 août 1987.

132 Francis Kpatindé, "La campagne électorale bat déjà son plein" , Jeune Afrique, n°1404, 2 décembre 1987.

133 "Mme Diouf fête l'école à l'hôpital", Le soleil, 14 juin 1987 et "Beaucoup plus d'attention : goûter annuel du troisième age", Le Soleil, 26 juin 1987.

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"La première panacée d'une nation mal gouvernée est l'inflation monétaire, la seconde, c'est la guerre. Tous deux apportent une prospérité temporaire, tous deux apportent une ruine permanente. Mais tous deux sont le refuge des opportunistes politiques et économiques"   Hemingway