Une institution culturelle dans le champ de la professionnalisation d'acteurs culturels : le Palais de Tokyo et son projet de Licence en apprentissage médiateur jeune public( Télécharger le fichier original )par Vincent Gicquel Université Paris XII, Faculté des Sciences de l'éducation et des sciences sociales - Master professionnel Sciences de la sociéte, mention Travail, Education, Formation, spécialité Conduite de projets et management 2006 |
3.3.2 Le tutoratSelon Jeanne Schneider62(*), l'apprenant dans le cadre de l'apprentissage doit disposer d'un double tutorat : le tuteur ou formateur référent et le tuteur d'entreprise. En effet, dès le démarrage de la formation, les besoins spécifiques des apprentis doivent être pris en compte. Le jeune et les deux tuteurs doivent, définir ensemble, à partir des besoins du jeune les objectifs à atteindre et les modalités de suivi. Ce double tutorat implique ainsi d'avoir des formateurs au sein de l'organisme de formation qui occupent cette fonction de tutorat, mais elle implique également de développer le tutorat avec les entreprises d'accueil des apprentis. Ceci apparaît d'autant plus important dans notre cas que le Palais de Tokyo cherche à véhiculer sa vision de la médiation, or les tuteurs des apprentis risquent de moins bien connaître le travail de médiateur de jeune public que les tuteurs du Palais de Tokyo. Cela nécessite donc une collaboration, voire un management pour chaque apprenti entre le tuteur du Palais de Tokyo et le tuteur de l'entreprise. Le CEDIP63(*) propose au sujet du tutorat une analyse intéressante et un certain nombre de conseils dont nous allons voir les principaux points. Pour cet organisme, l'apprentissage par le tutorat « repose sur l'hypothèse que le travail peut produire des effets formateurs et, plus largement, que l'expérience est formative, dès lors que la «démarche d'accompagnement« de l'agent est formalisée ». Pour eux, « le tutorat constitue aujourd'hui un mode de transmission des savoir-faire privilégié et recherché » 3.3.2.1 Champ et contenuPour le CEDIP, « les logiques de formations traditionnelles centrées sur l'acquisition de connaissances, par la mise en oeuvre de stages notamment ne répondent qu'imparfaitement aux enjeux du management des compétences ». Ils considèrent que les formations en alternance sont, de ce point de vue, intéressantes car elles allient de façon complémentaire des modes d'apprentissage différents, permettant par itération l'acquisition de savoirs théoriques et de production de compétences ». Le tutorat peut se définir selon Boru et Leborgne « comme un dispositif de formation intégré au travail, c'est-à-dire qui s'opère en situation professionnelle, qui permet à l'apprentissage expérientiel dont la principale caractéristique est de s'effectuer dans une situation dont l'objectif principal n'est pas la formation mais la production ». « Il est souvent conçu comme l'une de composantes de l'alternance. Il se caractérise par l'accompagnement de la personne en formation, par des professionnels sur le lieu de travail ». « Le tutorat vise à organiser le parcours de personne en formation dans le service, en favorisant ainsi les acquisitions et mises en relation, c'est-à-dire en permettant une intellectualisation des actes de travail ; mais le choix d'utiliser le potentiel formatif des situations de travail suppose que le contenu du travail soit analysé et formalisé ». On retrouve ici les notions vu précédemment « d'apprentissage expérientiel », « d'accompagnement par des professionnels », ou « d'acquisitions et de mises en relation », notions qui, pour le CEDIP, apparaissent également comme essentiel dans les formations en alternance. Voyons maintenant quels conseils le CEDIP nous donne pour organiser un tutorat performant. * 62 Ibid, p.102. * 63 La lettre du Cedip-En lignes n°9-avril 1999. |
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