D-LES METHODES DE CAPITALISATION
Un coefficient de capitalisation n'est rien d'autre qu'un
coefficient multiplicateur d'une variable donné, permettant d'obtenir
une évaluation de l'entreprise.
1-les méthodes dérivées des
travaux de l'administration fiscale :
L'administration fiscale a eu l'occasion a plusieurs reprises
de donner des directives en matière d'évaluation.
Parmi les recommandations on peut retenir la
nécessité :
-de faire référence aux valeurs retenues lors de
transactions comparables ayant lieu récemment ;
-d'utuliser au moins deux méthodes, l'une fondée
sur la valeur patrimoniale et l'autre sur la valeur de rendement ;
-de tenir compte éventuellement, au moment de
l'évaluation des titres, du pouvoir qui leur est attaché.
Chaque année, des barèmes à utiliser sont
publié par l'administration fiscale. Ils se fondent sue 4
approches :
-la capitalisation des bénéfices ;
-un pourcentage du chiffre d'affaire annuel ;
-la capitalisation du loyer ;
-un pourcentage des honoraires annuels.
2-les méthodes dérivées des
travaux des analyses financières :
Dans une classe de risque d'activité donnée,
c'est-à-dire dans le même secteur d'activité et à
structure égale, les évaluateurs peuvent appliquer aux
entreprises non cotées les différents coefficients
multiplicateurs d'un secteur.
Le coefficient le plus utilisé est le PER.
On retrouve également :
-le coefficient de capitalisation :
/ Du résultat d'exploitation ou EBIT (earning
before intrests and taxes) ;
/De l'excédent brut
d'exploitation ou l'EBITDA (earning before intrests and taxes);
/De la Book value, qui est le coefficient de
capitalisation de la valeur comptable ou Price to book ratio PRB;
/De cash flow ;
/Du chiffre d'affaires ou Price to sales ratio
(PSR).
3-Les méthodes des flux
financières :
L'objet des méthodes de flux financières dont la
base historique mais aussi théorique est la méthode d'IRVIN
FISHER par la quelle nous allons commencer.
a- La formule fondamentale d'Irvine
Fisher:
Cette formule se propose de calculer la valeur de titre (V)
par l'actualisation d'un flux de dividendes pendant une période,
auxquels on rajoute le prix de vente du titre à la date (n)
actualisée, à un taux constant (k).
n D t
P n
V =
+
t=1 (1+k) t
(1+k) n
Dt : dividende de l'année t
Pn : Prix du titre à la date n
K : taux d'actualisation
Sur la base d'hypothèses supplémentaires, on
définit le modèle de
Gordon- Shapiro
b-modèle de GORDON SHAPIRO :
Le modèle de Gordon - Shapiro résulte des
hypothèses concernant le taux de croissance des dividendes.
Si on suppose que la croissance du dividende s'effectue
à un taux constant (g), le modèle de Gordon Shapiro
simplifié s'écrit :
Sachant que k > g
D1
V =
k - g
D1 : Dividendes de la première
année
K: taux de
rentabilité exigé par les actionnaires.
g : taux de croissance des dividendes.
c-modèle de BATES :
Le modèle de BATES, fondé sur l'actualisation
des encaissements reçus par l'investisseur , a permis d'établir
des tables destinées au calcul du PER
La formule simplifiée :
PER0=d(1+g)/(g-a)( kn -1)+PERn
kn
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Avec:
K= (1+g)/ (1+a)
-a: le rendement espéré
-g: les taux de croissance prévus des
bénéfices
-n : le temps pour le quelle le maintient d'un certain
taux de croissance prévus
-d : le taux de distribution des bénéfices
supposé constant
PERn : le PER de sortie en fin de période de
détention du titre
L'avantage de ce modèle est de permettre
l'évaluation du PER dans différents contextes.
d-Modèle de MOLODOVSKI :
La formulation du modèle, dans le cadre d'un
développement avec 2taux de croissances sur 2 périodes
successives, est la suivante :
V0=D1/g-t ((1+g /1+t) n) +D1 (1+g) n
-1(1+g')/ (1+t) n (1+g')
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-V0 : le prix de l'action à l'instant 0 ;
-D1 : est le dividende anticipé pour la
période 1 ;
-g et g' : les taux de croissances des dividendes par
action (DPA) au cours des 2 périodes successives
considérés ;
-t : le taux de rentabilité exigé par le
marché.
Le modèle établit une corrélation entre
le taux de distribution et la croissance des bénéfices.
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