4-l'evaluation boursière :
Ces méthodes sont généralement
utilisées par les analystes financiers à partir des informations
publiées par les sociétés cotées, ou à
l'occasion d'une introduction en bourse.
Les méthodes d'évaluation boursière sont
simples, elles sont fiables et elles peuvent être publiées dans
toutes négociations, car elles font appel à des renseignements
publiés par les sociétés (rapport annuels, bilan
déposés aux greffes des tribunaux de commerce)
Les principales méthodes sont le Price Earning Ratio
(PER) et le délai de recouvrement.
a- Le PER:
Il s'agit d'une approche
comparative où la bourse est prise comme référence. Dans
ce cas la forme utilisée habituellement est:
V= PER *
BPA
PER = Cours de
l'action/Bénéfice par action (BPA).
Le BPA est le bénéfice courant tel qu'il est
défini comme le bénéfice courant faisant abstraction de
tout élément considéré comme exceptionnel ou de
toute forme de profit étrangère à l'activité de
l'entreprise.
Le PER constitue un outil d'évaluation très
fréquemment utilisée dans la comparaison interentreprises au
niveau d'un même secteur d'activité. Cependant, ce coefficient
reste souvent controversé du fait qu'il ne saisit pas d'une façon
dynamique le contexte économique et financier.
b- Le délai de recouvrement
(DR):
R. SAM définit le DR comme « le délai
de recouvrement théorique du prix d'une action par le flux futur des
bénéfices par action actualisés au taux de rendement des
obligations à long terme ».
Cette notion vise à remédier les insuffisances
du PER. Ainsi, le DR intègre les flux futurs des
bénéfices, le rythme de croissance des bénéfices et
surtout, les taux d'intérêt.
D'après la définition, la formule du DR est la
suivante:
1 + C n
- 1
1 + R
V = B
1 + C
- 1
1 + R
V: cours de l'action
B : bénéfice par action de
l'année O (dernier exercice clos).
C: taux de croissance du BPA
R : taux de rendement des obligations
à long terme.
n: délai de recouvrement en
années.
Le délai de recouvrement mesure la cherté d'une
action en fonction d'une durée bien déterminée et
relativement courte, mettant l'accent sur la capacité
bénéficiaire de l'entreprise et non sur les revenus de
l'actionnaire.
c- les limites de cette approche :
L'approche prospective repose sur des données
prévisionnelles et sur un taux d'actualisation.
Elle a été, par conséquent très
critiquée, étant donné que ces informations ne sont pas
toujours faciles à déterminer.
De plus, les méthodes découlant de cette
approche sont fondées sur la notion de rentabilité et ne prennent
pas en considération ni l'environnement économique de
l'entreprise ni les décisions de ses dirigeants qui peuvent modifier la
politique des dividendes, les bénéfices futurs ou encore les
Cash-flows prévisionnels de l'entreprise
5-les méthodes de
régression :
Les modèles de régression apportent une
réponse aux limites des méthodes d'actualisation.
Plusieurs modèles ont été proposés
parmi lesquels on peut citer le modèle de WHITBECK et KISOR, le
modèle de BOWER et enfin le modèle de MARCHE.
Ce modèle, très important en théorie
financière, mais il souffre de certaines limites, parmi lesquelles on
peut citer :
- la non stabilité du coefficient beta ;
- la non disponibilité de ce coefficient pour tous les
titres cotés et sur toutes les places financières ;
-l'utulisation d'un indice composite comme
élément de référence pour mesurer le rendement du
portefeuille.
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