a. Les aspects budgétaires de la
conditionnalité de la libéralisation
Ils concernent la nécessité de contrôler
la demande par la compression des indicateurs budgétaires. Face au
constat du déséquilibre de la balance de paiement, l'ambition de
restaurer l'équilibre s'opère à travers deux choix : Au
niveau interne le choix s'opère entre recettes et dépenses. Au
niveau externe c'est la balance entre exportation et importations qui doit
être gérée. Le choix de l'instrument budgétaire pour
ce qui concerne les pays africains s'explique par la faiblesse du
système bancaire incapable d'actionner efficacement les instruments
classiques de gestion de la liquidité bancaire (open-market,
réserves obligatoires). Dès lors un certain nombre de
critères et objectifs de gestion budgétaire seront fixés
par le FMI à l'encontre des pays demandeurs de ses ressources.
Les critères retenus concernent presque touj ours le
plafonnement du crédit bancaire à l'Etat. Il s'agit de limiter
les tendances à l'expansionnisme économique et endiguer les
dérapages de la demande interne qui sont néfastes à
l'équilibre de la balance de paiement.
Les objectifs quant eux sont assez précis il s'agit de
déterminer un volume de recettes et de dépenses à
atteindre. Il faut ainsi déterminer un montant permettant de
rééquilibrer les agrégats économiques. Cet objectif
s'opère soit par une hausse des impôts soit par une baisse des
dépenses publiques. Les moyens choisis par le FMI reflètent sa
philosophie économique à savoir la confiance en la
rationalité des décisions privées. Ainsi l'option retenue
est normalement la réduction des dépenses publiques et la
rationalisation de l'assiette fiscale existante (mode de recouvrement etc.
...). L'essentiel dans ce cadre est la diminution du ratio dépense
publique /
1 Jacques de LAROSIERE ancien Directeur du FMI (1978-1987),
finances et développement, juin 1982
1 Noter que les étudiants dans les grandes Ecoles au
Cameroun ont vu leur admission dans la fonction publique annulée cf.
polytechnique Yaoundé ; FASA Dschang (comparer avec les besoins de
développement)
PIB. Le FMI conseille la compression du budget de
fonctionnement de l'Etat et le gel du budget d'investissement (crédits
d'équipement). Ces impératifs passent par la maîtrise de la
masse salariale des fonctionnaires à savoir le gel des salaires,
l'ajournement des augmentations prévues ou simplement des augmentations
inférieures au taux d'inflation. Dans le secteur de l'emploi, on doit
procéder à des gels de poste dans le fonction publique ou la
modification des conditions d'accès à la fonction publique 1
; les mesures les plus difficiles socialement seront les
réductions voire les suppressions des transferts sociaux.
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