Perceptions et attitudes face aux
mouvements étudiants
Il fut demandé aux étudiants s'ils ont
participé au moins une fois à un mouvement. Ils avaient aussi
à apprécier ce mouvement. Il leur est enfin demandé s'ils
étaient prêts à encourager les mouvements étudiants
et comment ?
Les graphiques et tableaux suivants présentent les
résultats des dépouillements.
Graphique 5 : Répartition des
étudiants selon qu'ils ont participé ou pas aux mouvements.
Ce graphique présente les réponses des
étudiants à la question de savoir s'ils ont participé au
moins une fois à une manifestation contestataire. On peut retenir que
111 étudiants sur les 150 soit 74 % ont participé au moins une
fois à un mouvement étudiant ; 39 étudiants soit 26 %
disent n'avoir jamais participé.
Le tableau suivant présente les appréciations
des étudiants par rapport à ces mouvements.
Tableau 22 : Répartition des
étudiants selon leurs perceptions des mouvements.
Que pensez-vous de ce mouvement ?
APPRECIATIONS
|
EFFECTIF
|
FREQUENCE GENERALE (%)
|
FREQUENCE DES REPONSES (%)
|
Pacifique
|
89
|
59,3
|
69,5
|
Violent
|
22
|
14,7
|
17,2
|
Trop violent
|
9
|
6
|
7
|
Pacifique, violent
|
6
|
4
|
4,7
|
Pacifique trop violent
|
2
|
1,3
|
1,6
|
Total des réponses
|
128
|
85,3
|
100
|
Sans réponses
|
22
|
14,7
|
|
TOTAL GENERAL
|
150
|
100
|
|
Notons que des 39 enquêtés qui disent ne pas
avoir participé à au moins un mouvement étudiant, 17
seulement ont donné leur appréciation sur les mouvements
étudiants. Ajoutés au 111 qui ont participé à au
moins un mouvement étudiant, on obtient un total de 128
appréciations sur les mouvements. Ainsi, 69,5 % des 128
étudiants pensent que les mouvements sont pacifiques, 17,2 % pensent
qu'ils sont violent, 7 % : trop violent, 4,7 % : parfois
pacifique, parfois violent, 1,6 % : parfois pacifique, parfois trop
violent.
La question qui se pose à nouveau est de savoir si les
étudiants sont prêts à encourager les manifestations
estudiantines et comment.
Les tableaux 23 et 24 présentent les
résultats.
Tableau 23 : Répartition des étudiants
selon qu'ils sont prêts ou non à encourager les mouvements
Seriez vous prêts à encourager les
manifestations estudiantines ?
REPONSES
|
EFFECTIF
|
FREQUENCE GENERALE (%)
|
FREQUENCE DES REPONSES (%)
|
Oui
|
127
|
84,7
|
89,4
|
Non
|
15
|
10
|
10,6
|
Total des réponses
|
142
|
94,7
|
100
|
Sans réponses
|
8
|
5,3
|
|
TOTAL GENERAL
|
150
|
100
|
|
Au tableau 23, 5,3 % de l'échantillon n'ont pas
donné de réponses à la question posée. Ceci peut
s'expliquer par la méfiance. Ainsi, le nombre de réponses est
réduit à 142. Des 142, 89,4 % sont prêts à
encourager les manifestations et 10,6 % ne le sont pas.
Le tableau 24 présente comment ils sont prêts
à soutenir ces manifestations.
Tableau 24 : Répartition des étudiants
selon la manière dont ils sont prêts à soutenir les
mouvements.
FORME DE PARTICIPATION
|
EFFECTIF
|
FREQUENCE GENERALE (%)
|
FREQUENCE DES REPONSES (%)
|
En y prenant par
|
49
|
32,7
|
34,5
|
Moralement
|
49
|
32,7
|
34,5
|
Financièrement
|
3
|
2
|
2,1
|
En y prenant part, moralement
|
22
|
14,7
|
15,5
|
En y prenant part, financièrement
|
3
|
2
|
2,1
|
Moralement, financièrement
|
5
|
3,3
|
3,5
|
En y prenant part, moralement, financièrement.
|
11
|
7,3
|
7,8
|
Total des réponses
|
142
|
94,7
|
100
|
Sans réponses
|
8
|
5,3
|
|
TOTAL GENERAL
|
150
|
100
|
|
Ce qui est intéressant à relever dans ce
tableau, c'est que même les 15 étudiants qui disent ne pas
être prêts à encourager les mouvements étudiants ont
tous choisis comment encourager ces mouvements. C'est dire qu'en
réalité, ils sont prêts à les soutenir. Les 8
étudiants qui n'ont pas répondu à la question
précédente ne se sont pas non plus prononcés sur la
manière d'encourager les mouvements étudiants. Ainsi donc, des
142 réponses, 34,5 % veulent les encourager en y prenant part, 34,5 %
moralement, 15,5 % moralement et en y prenant part, 7,8 % en y prenant part,
moralement et financièrement, 3,5 % moralement et financièrement,
2,1 % financièrement, 2,1 % en y prenant part et
financièrement.
I.13 Perception et attitude vis à vis de la
répression
A ce niveau, les étudiants furent dans un premier temps
amenés à citer les différentes mesures de gestion des
mouvements étudiants par les autorités qu'ils ont
déjà connu. Dans un deuxième temps, ils devraient donner
la mesure qui leur semblait plus efficace avant de se prononcer sur la
répression des mouvements et dire si elle est utile.
Les tableaux 25, 26, 27 et 28 présentent les
résultats.
Tableau 25 : Répartition des
étudiants selon les mesures de gestion des mouvements connues.
MESURES
|
EFFECTIF
|
FREQUENCE (%)
|
Emprisonnement des meneurs
|
3
|
2
|
Intervention policière
|
10
|
6,7
|
Exclusion des manifestants
|
1
|
0,7
|
Interdiction de mouvements
|
2
|
1,3
|
Satisfaction des revendications
|
3
|
2
|
Toutes les mesures précitées
|
131
|
87,3
|
TOTAL
|
150
|
100
|
Les 150 étudiants de l'échantillon ont
été conviés à se prononcer sur les mesures de
gestion des mouvements par les autorités. La majorité, soit 87,3
%, a cité l'emprisonnement des meneurs, l'intervention policière,
l'exclusion des manifestants, l'interdiction de mouvements, et la satisfaction
des revendications ; 6,7 % connaissent uniquement l'intervention
policière, 2 % : la satisfaction des résultats, 2 % :
l'emprisonnement des meneurs, 1,3 % : l'interdiction de mouvements, et 0,7
% : l'exclusion des manifestants. Ce qui est frappant, c'est qu'en dehors
de la satisfaction des revendications, toutes les mesures citées par les
étudiants sont répressives.
Tableau 26 : Répartition des
étudiants selon la mesure qui leur semble efficace dans la gestion des
mouvements.
Quelle(s) mesure(s) vous semble(nt) plus efficace(s)
pour gérer ces mouvements ?
MESURE EFFICACE
|
EFFECTIF
|
FREQUENCE GENERALE (%)
|
FREQUENCE DES REPONSES (%)
|
Intervention policière
|
1
|
0,8
|
0,7
|
Satisfaction des revendications
|
128
|
85,3
|
87
|
Dialogue franc
|
5
|
3,3
|
3,4
|
Intervention policière, satisfaction des revendications
|
6
|
4
|
4,1
|
Arrestation des meneurs, interdiction de mouvements
|
2
|
1,3
|
1,4
|
Interdiction de mouvements, satisfaction des revendications
|
2
|
1,3
|
1,4
|
Satisfaction des revendications, Dialogue franc
|
3
|
2
|
2
|
Total des réponses
|
147
|
98
|
100
|
Sans réponses
|
3
|
2
|
|
TOTAL GENERAL
|
150
|
100
|
|
Trois étudiants sur les 150 n'ont pas pu
détecter une mesure efficace de gestion des mouvements ; 147 ont
opté pour des mesures. Parmi eux, 87 % optent pour la satisfaction des
revendications comme mesure efficace de gestion des mouvements ; 4,1 %
choisissent l'intervention policière et la satisfaction des
revendications, 3,4 % : dialogue franc, 2 % : satisfaction des
revendications et dialogue franc, 1,4 % : arrestation des meneurs et
interdiction de mouvements, 1,4 % : interdiction de mouvements,
satisfaction des revendications ; 0,7 % optent pour l'intervention
policière. Cette dernière proportion retient
particulièrement l'attention si l'on sait que c'est malgré tout,
la mesure la plus utilisée.
Tableau 27 : Répartition des
étudiants selon leurs avis sur la répression des
manifestations.
LA REPRESSION EST :
|
EFFECTIF
|
FREQUENCE (%)
|
Nécessaire
|
9
|
6
|
Parfois nécessaire
|
42
|
28
|
Pas du tout nécessaire
|
99
|
66
|
TOTAL
|
150
|
100
|
Les étudiants pensent à 66 % que la
répression n'est pas du tout nécessaire, 28 % pensent qu'elle est
parfois nécessaire et 6 % la trouve nécessaire.
Tableau 28 : Répartition des
étudiants selon le cas où il faut réprimer.
Dans quel cas faut-il réprimer un mouvement
étudiant ?
|
EFFECTIF
|
FREQUENCE (%)
|
Aucun cas
|
20
|
13,3
|
Tous les cas
|
5
|
3,3
|
Lorsqu'il y a dégradation des biens
|
123
|
82
|
Lorsqu'il y a atteinte aux personnes
|
2
|
1,4
|
TOTAL
|
150
|
100
|
Dans le tableau 27, 66 % des enquêtés ont soutenu
que la répression n'est pas du tout nécessaire. Par contre, dans
ce tableau, seulement 13,3 % pensent qu'il ne faut réprimer en aucun
cas, alors que 82 % des enquêtés pensent que la répression
est nécessaire lorsqu'il y a dégradation des biens. Cela
amène à dire que les étudiants sont à 82 %
conscients de la nécessité des mesures répressives dans
les cas de débordement même si, de façon subjective, ils
ont affirmé à 66 % que la répression n'était en
aucun cas nécessaire. 3,3 % pensent que la répression est
nécessaire pour tous les mouvements et 1,4 % la pense utile lorsque les
mouvements portent atteinte à l'intégrité physique des
personnes.
|
|