2.
Hypothèse de l'étude
Dans notre étude, nous retenons
pratiquement trois hypothèses que voici :
Ø La dette extérieure en Afrique centrale a une
relation non linéaire avec le taux de croissance du PIB ;
Ø Le paiement futur de service de la dette
(décrit par le poids du stock de la dette) en augmentant la
probabilité d'un accroissement de la pression fiscale future
décourage l'investissement domestique et étranger (debt
overhang) ;
Ø Le service très important de la dette
extérieure en évinçant les ressources destinées
à l'investissement public moteur de la croissance dans les PPTE,
constitue un frein à la croissance économique ;
3.
Intérêt du sujet
Au cours du mois de juillet 2005, il s'est
tenu à Addis-Abeba, le IVième sommet de l'Union Africaine avec
comme thème principal : L'annulation totale de la dette
extérieure de l'Afrique ; Juste avant le sommet de G7 à
Gleneagles sur le problème de la dette toujours. Il s'avère que
la dette constitue une entrave rongeant les économies africaines.
D'où, un tel exercice cherchant
à déceler le seuil de l'endettement soutenable pourrait, dans la
mesure du possible, pousser les gouvernements des pays pauvres de bien ajuster
leur politique d'endettement extérieure.
4.
Objectifs spécifiques de l'étude
Dans notre étude, nous aimerions
vérifier premièrement, les effets de la dette extérieure
à travers l'effet d'éviction du service de la dette et
l'existence d'une relation entre la courbe de Laffer de la dette et la
croissance dans les économies des PPTE de l'Afrique centrale
particulièrement ; Ensuite, nous cherchons aussi à savoir
comment cet effet de la dette sur ces économies va -t-il se manifester
et finalement nous aimerions vulgariser les estimateurs des moments GMM dans
notre faculté étant donné qu'il a plusieurs avantages que
le traditionnel Moindres carrées ordinaires (OLS).
5.
Approche et Méthodologie
L'analyse sous-étude sera basée
sur les analyses des régressions multiples pour atteindre notre
objectif.
Nous retenons certaines variables décisives de la
croissance économiques pour les pays africains notamment : le
revenu national réel par tête d'habitant (décalé
pour tenir compte de la théorie de convergence), le taux
d'investissement, l'aide publique au développement, la population, un
indicateur de l'ouverture au commerce extérieur, le solde
budgétaire pour établir la différence des politiques mises
en oeuvre et enfin les chocs extérieurs mesurés par le terme de
l'échange.
En plus des indicateurs de la dette
extérieure en valeur nominale ou faciale, nous avons aussi le ratio des
services de la dette et les exportations.
En effet, en utilisant une forme quadratique
pour voir la relation non linéaire entre la dette et la croissance, deux
méthodes d'estimation vont nous permettre de tester la robustesse de nos
résultats, il s'agit de :
Ø Les effets fixes individuels (estimateur within) pour
tenir compte de certains éléments nationaux spécifiques
non observés tels que la qualité et l'historique des institutions
etc. et nous assurer que les résultats ne sont pas
influencés par les effets spécifiques liés au
temps
Ø Le système GMM de la méthode des
moments généralisés afin de corriger le biais introduit
par la variable décalée du revenu national par habitant et
l'endogénéité de certaines variables
Et puis nous allons estimer un modèle
des investissements avec comme variables explicatives : l'aide
extérieure, le revenu national réel par tête d'habitant, le
taux d'ouverture commerciale, le ratio de service de la dette aux exportations
et les différents indicateurs de la dette en valeur nominale
rapportés aux exportations et au PIB. Cela en vue de savoir si ce
dernier constitue le canal par lequel les effets de la dette se traduisent et
si le service de la dette évince les investissements.
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