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Les Effets de la Dette Extérieure sur La Croissance et les investissements dans les PPTE africains: Analyse par la méthodes des moments généralisés

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par Alain Konso Bola
Université de Kinshasa - Licence 2004
  

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III.2. Vérification de la 3ème hypothèse

Elle s'énonce comme ceci : le service de la dette en évinçant les ressources destinées à l'investissement public constitue un frein à la croissance, cette hypothèse décrit ce que la théorie appelle l'effet d'éviction de service de la dette.

Précédemment, nous avons trouvé que le service de la dette n'avait pas d'effet direct sur la croissance ; et pour confirmer que ses effets se manifestent à travers son impact sur les investissements, nous allons modéliser les investissements :

Dans notre modèle, par manque des données suffisantes sur les investissements publics, nous retenons les investissements totaux surtout que les investissements privés ont une part faible dans le total dans les économies pauvres.

Comme variables explicatives, nous avons retenu le revenu réel par tête d'habitant pour déterminer le niveau de développement économique du pays, l'aide extérieure car elle permet aux gouvernements de réaliser aussi des investissements publics et nous incluons aussi le taux d'ouverture commerciale car elle a une relation positive avec les investissements.

Nous ajoutons aussi le ratio du service de la dette aux exportations et les deux variables indicatives de la dette en valeur nominale pour voir son impact sur les investissements.

Dans ce modèle, nous n'allons qu'utiliser les estimateurs des effets fixes car le problème de biais n'existe plus.

Les résultats sont résumés dans le tableau ci-dessous :

Tableau 5: Impact du service de la dette sur les investissements

Variables

Effets fixes

AIDE

LPNBHAB

SERVEXP

OPEN

LDEXP

LDEXP2

LDEPIB

LDEPIB2

C

0.01 (0.03)

4.75 (0.000)

-0.01 (0.037)

0.17 (0.000)

5.16 (0.000)

-3.53 (0.000)

-13.06 (0.016)

0.01 (0.03)

4.71 (0.00)

-0.01 (0.037)

0.17 (0.00)

-7.1 (0.00)

2.6 (0.006)

-41.28 (0.000)

R squarred

DW

Prob Fisher

0.72

2.20

0.000

0.73

2.21

0.0000

Les résultats de ce modèle des investissements paraissent fort intéressants. L'ouverture de l'économie et les apports d'aide extérieure ont des signes attendus et sont significatifs ; cela peut vouloir dire qu'ils semblent doper ou stimuler les investissements. La hausse du revenu réel par habitant motive également l'investissement dans les pays pauvres très endettés africains. Et bien entendu, les variables de la dette en valeur nominale sont aussi significatives.

Cependant, nos résultats confirment l'hypothèse selon laquelle la hausse de service de la dette (à différencier de l'encours de la dette) évince l'investissement et cet effet d'éviction s'amplifie dès lors que le ratio du service de la dette aux exportations croît.

Donc, en moyenne, pour chaque point d'augmentation du service de la dette, l'investissement des pays pauvres est réduit de 0.01 point de pourcentage du PIB. Par ailleurs, il apparaît étonnant que cette réduction soit tellement si minime et cela pouvait signifier que l'investissement dans les pays pauvres très endettés n'a pas été considérablement touché par le poids de la dette extérieure.

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