Les Effets de la Dette Extérieure sur La Croissance et les investissements dans les PPTE africains: Analyse par la méthodes des moments généralisés( Télécharger le fichier original )par Alain Konso Bola Université de Kinshasa - Licence 2004 |
1.2. Les estimateurs du modèleAfin de parvenir aux résultats, nous utilisons deux méthodes d'estimation : l'estimateur within des effets fixes individuels et l'estimateur de la méthode des moments généralisés (GMM)28(*). L'avantage des effets fixes est qu'ils fournissent des estimations tenant compte de la présence des effets spécifiques pour chaque pays qui peuvent être la qualité et l'historique des institutions, les politiques d'endettements respectifs de chaque pays... Cependant, avec des données de panel, la présence d'effets fixes est biaisée par la présence de la variable décalée du revenu per capita Par conséquent, pour contourner ce problème de biais introduit par la présence de la variable décalée qui est corrélée avec les effets individuels, nous allons utiliser la méthode des moments généralisés (GMM) qui va corriger ce biais et l'endogénéité de certaines variables, par exemple les investissements. L'estimateur GMM a plusieurs avantages car il est robuste à la mauvaise spécification du modèle puisque sa dérivation ne requiert pas d'hypothèses distributionnelles particulières sur les résidus29(*) ; il est plus proche de la relation théorique car cet estimateur est choisi de sorte à minimiser la distance pondérée entre les valeurs théoriques et les valeurs observées30(*) . Dans le cas où les effets spécifiques sont corrélés avec les régresseurs, nous avons deux possibilités pour trouver les estimateurs convergents et sans biais31(*) : Soit, on estime le modèle en différences premières et l'on utilise les variables à niveau décalées comme instruments soit on conserve le modèle à niveau amis cette fois ci on utilise les variables en différences premières décalées comme instruments. Cependant, c'est le deuxième type d'estimation qui est plus efficient que le premier. 1.3. Les donnéesNotre analyse empirique utilise un panel de 10 pays de l'Afrique centrale qui sont tous éligibles à la facilité pour la réduction de la pauvreté et pour la croissance du Fmi et ont déjà atteint le point de décision de l'initiative PPTE pour les uns et d'autres le point d'achèvement de cette même initiative. Ces données couvrent la période de 1980 à 2000 car c'est durant cette période que le problème de la dette est en ébullition. Pour la période 1980 à 1988, la grande partie des données se retrouve dans Données économiques et financières sur l'Afrique de la banque mondiale et du Programme des nations unies pour le développement (PNUD). La suite c'est à dire de 1989 à 2000 a été recueillie dans African Development Indicator ADI 2002 de la banque mondiale sauf le service de la dette dont une partie est disponible sur le site web des nation unies32(*) et une autre dans Global Development Finance 2004 de la banque mondiale. Le stock de la dette de certains pays et d'autres variables a été récolté dans World Development Indicator 2005 de la banque mondiale. * 28 Voir annexe pour plus de détail * 29 SABAN P (2003) Econométrie des variables qualitatives, Dunod, Paris, PP49 * 30 LARDIC et MIGNON (2003), Econométrie des séries temporelles des données financières et macroéconomiques, Economica, Paris, pp315 * 31 SEVESTRE P (2002), Econométrie des données de Panel, Dunod, Paris, pp149 * 32 Données disponibles sur http://unstats.un.org/unsd/ |
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