VERIFICATION EMPIRIQUE DES HYPOTHESES RETENUES
Dans ce chapitre, il sera question pour nous
de vérifier les hypothèses que nous avons émises dans
notre introduction.
III.1.
Vérification de la 1ère et 2ème Hypothèse
La première hypothèse est
l'existence d'une relation non linéaire entre la dette et la croissance
tandis que la seconde est que le paiement futur de la dette décrit par
son encours en augmentant la probabilité d'un accroissement de la
pression fiscale, décourage les investissements domestiques et
étrangers.
Ces deux hypothèses décrivent
la théorie de surendettement ou debt overhang qui consiste à
l'existence d'une relation entre la courbe de Laffer de la dette et la
croissance. Elles vont être modélisées par cette
équation de modèle de croissance :
1.1.
Présentation du modèle et des variables
Le modèle que nous utilisons pour
estimer les effets de la dette sur la croissance a une forme quadratique et
s'écrit comme suit :
Txcroisit = i +
1(Pnbhab)it-1 + 2Texchit +
3Txpopit + 4Apdit
+ 5Txinvit +
6Deficitit + 7Openit +
8Servexpit
+ 9Dextit +
10(Dext)it2 + it
Où les différentes variables représentent
ce qui suit :
Ø Txcrois: le taux de croissance réelle par
habitant du PIB ;
Ø Pnbhab-1: le revenu national réel
par habitant décalé d'une période ;
Ø Texch : les variations des termes de
l'échange ;
Ø Txpop : le taux de croissance
démographique ;
Ø Apd : l'indicateur de l `aide publique au
développement de tous les bailleurs des fonds ;
Ø Deficit : le solde budgétaire de
l'administration centrale en pourcentage du PIB ;
Ø Open : un indicateur de l'ouverture commerciale
(les exportations et les importations en pourcentage du PIB) ;
Ø Servexp : le total du service de la dette
(publique et privée) en pourcentage des exportations ;
Ø Dext : les variables indicatives de l'encours de
la dette en valeur nominale soit en pourcentage des exportations soit en
pourcentage du PIB ;
Ø Dext2 : ces mêmes variables de
l'encours de la dette mais cette fois ci élevée au
carré ;
: Ceci représente les perturbations
aléatoires, iid et suivent une loi normale de moyenne nulle et de
variance constante.
Nous avons introduit des variables de
contrôles car il n' y a pas que la dette qui influe sur la
croissance ; D'où, cela s'avère pertinent de les introduire.
Il s'agit du revenu réel par habitant
qui est décalé pour vérifier l'hypothèse de la
théorie de la convergence des modèles de croissance de Barro.
Dans ce cas, le signe attendu pour son
coefficient doit être négatif ; le taux de croissance
démographique et le taux d'investissement reflètent l'impact du
facteur capital physique et capital humain dans le processus de production,
cependant, le coefficient du taux de croissance démographique est
attendu négatif tandis que celui du taux d'investissement positif.
Les termes de l'échange sont mis pour
capter les effets de chocs extérieurs dans ces économies surtout
que la plupart est dépendante et exportatrice des matières
premières ; et ces économies sont pratiquement
vulnérables à ces chocs mais le signe attendu est positif.
Le solde budgétaire est inclus pour
voir l'impact des politiques du gouvernement et du budget sur la croissance et
doit avoir un signe positif.
L'indicateur de l'ouverture commerciale avec
un signe positif est introduit pour stimuler la productivité à
travers les transferts des connaissances et des bénéfices
efficients ; l'aide au développement publique est
modélisée pour voir son importance dans ces économies et
doit avoir un signe positif.
Enfin, pour faire la distinction entre
l'effet d'éviction de la dette et la thèse du surendettement
(debt overhang) c'est à dire l'existence d'une relation entre la courbe
de Laffer et la croissance, nous avons utilisé le service de la dette
rapporté aux exportations et les indicateurs de la dette au premier et
second degré.
Le ratio service de la dette exportation doit
avoir un signe négatif pour illustrer cet effet d'éviction
tandis que pour l'existence de la thèse du surendettement, il faut que
le signe du coefficient de la dette soit positif et celui de la dette au
carré négatif.
Ainsi, le pic de notre équation
quadratique va identifier le niveau du stock de la dette où l'impact
marginal de la dette sur la croissance devient négatif.
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