5.2 Etude de la Serie de consommation des
centrales electriques (CE)
5.2.1 IdentiÖcation
La série O Et représente líévolution
mensuelle de la consommation nationale du gaz na- turel des centrales
électriques sur une période allant de janvier 1997 a
décembre 20 0 4.
a-Representation graphique de la serie brute O Et
FIG.II.1ó Graphe de la serie brute O Et
La représentation graphique de la série
présente les caractéristiques suivantes :
Une tendance a la hausse avec des valeurs áuctuant autour
de 4, 4.E ) 0 8 et 9.E ) 0 8 . Une non stationnarité en moyenne,
témoignée par la tendance .
Un mouvement périodique caractérisé par des
áuctuations ascendantes et descendantes tout au long de la
période allant de Janvier 1997 a Décembre 20 0 4.
b-Examen du correlogramme de la serie O Et
FIG.II.2ó Corrélogramme de la série O Et
Les corrélogrammes simple et partiel font
apparaÓtre un "pic" important au retard k 6 12
ce qui laisse supposer que la série est
a§ectée díune saisonnalité et par suite nous poussera
a dire quíelle est non stationnaire, cíest ainsi quíun
recours au test de Fisher nous permettera
de verifer nos hypothèses.
Etude de la saisonnalite de serie O Et
Source des variations
|
SO
|
d.liberté
|
M O
|
F
|
P _o b
|
F critique
|
Lignes
|
1950 1.5
|
11
|
10 5 4.7
|
4.3 4
|
1.03 E 03
|
1.8 7
|
Le test confrme nos doutes concernant la présence
díune saisonnalité puisque F 6 6.64 >
F 0 ) 05
11 6 1.8 7.On procède a la désaisonnalisation de
série par líapplication de líopérateur de
di§érence saisonnière V S 6 (1 B12
), líopération e§ectuée, la nouvelle
série générée est
O ESAt
Analyse preliminaire de la serie O ESAt
Examen du correlogramme de la serie
FIG.II.3ó Corrélogramme de la série O
ESAt
Líanalyse du correlogramme simple et correlogramme
partiel de la serie O ESAt (Fig.l l .3 ) nous indique prealablement que la
serie est non stationnaire, puisque la fonction díautocor- relation
(visible sur la colonne AO ) ne decroÓt pas de manière rapide.
Afn de verifer cette hypothèse, il convient díappliquer le test
de racine unitaire.
Test de racine unitaire (Dickey-Fuller) sur la serie O ESAt
A partir du logiciel EVIEWS 4.0, on procède a
líestimation par la methode des moindres carrees avec p 6 0 des trois
modèles [ 4] , [ 5 ] , [ 6] de DickeyñFuller sur la serie O ESAt
(car les residus forment un bruit blanc), dont les resultats díanalyse
sont representes ci-dessous
, 9 6 7 8 7 [ % ] A O ESAt 6 b O ESAt 1 ) O ) b t ) 6
t
A la lecture de tableau ci dessus, on remarque que la statistique
t' 6 5 .78 est inferieure
aux di§erentes valeurs critiques relatives aux seuils 1% ,
5 % et 10 % : Líhypothèse H0 est rejetee, donc la serie O ESAt
ne possède pas de racine unitaire, elle est donc stationnaire.
La probabilite de nullite du coecents cient de la tendance 0 .83
74 est superieure au seuil de 5 % , aussi la valeur empirique de la
statistique de Student relative a la tendance(7 T REN D)
qui est egale a 0 .20 5 9 est inferieure aux valeurs tabulees
(1.95 ) au seuil 5 % et (1.64) au seuil 10 % . On accepte donc,
líhypothèse du nullite du coecents cient de la tendance (il
níest pas signifcativement di§erent de zero), le processus
níest pas de type T S (trend stationnary).De
la on estime le modèle [ 5 ]
, 9 6 7 8 7 [ $ ] A O ESAt 6 b O ESAt 1 ) O ) 6 t
Contrairement a la tendance, la probabilite de nullite de la
constante est nulle et elle est inferieure au seuil 5 % , aussi la
valeur empirique de la statistique de Student (t-statistic) relative a
la constante O qui est egale a (4.763 4) est superieure aux valeurs tabulees
(1.95 )
au seuil 5 % et (1.64) au seuil 10 % . On rejette donc,
líhypothèse de nullite de la constante
(elle est signifcativement di§erente de zero).
Le fait que la statistique t' 6 5 .8 141 est
inferieure aux di§erentes valeurs critiques relatives aux seuils 1% ,
5 % et 10 % : líhypothèse H0 est rejetee, donc la serie O ESAt
ne possède pas de racine unitaire, elle est donc bien stationnaire.
Líestimation des paramètres sera entamee a la base du
modèle[ 5 ] .
SpeciÖcation du modèle
Líanalyse du correlogramme partiel de la serie O
ESAt (Fig.l l .3 ) montre quíaux retards
(k 6 1, 12, 22) les termes sont a líexterieur de
líintervalle de confance et ce qui concerne le correlogramme simple,
globalement, on remarque que les valeurs des fonctions díautocorrela-
tion simples sont elevees au di§erents retards (k 6 1, 2, 3 , 4, 7, 12,
27, 28 , 29, 30 ....), ce qui nous amène a avoir plusieurs
modèles candidats : SARM A(1, 1), SARM A(2, 0 ), SARM A(3 , 12), ..
ect. Après une selection nous allons representer le modèle le
plus adequat estime a líaide du logiciel EVIEWS 4.0 a savoir : SARl M
A(p, Q , q ) x (P, D, Q ).
5.2.2 Estimation des paramètres
0 & / * , & (! , , ! " ) x ( , ! , ! )
Remarque
1 Le modèle SARI M A(1, 0 , 12) x (0 , 1, 1) a
été choisi, car il présente des critères de pouvoir
prédictif meilleur que ceux des autres modèles estimés (a
savoir : R2 , R, statistique de Fisher : maximum ; et SSR, AI O , SO
: minimum.
2 La statistique de Durbin-Watson 6 1.96, présage un bon
ajustement.
5.2.3 Validation du modèle
Tests sur le modèle
Les racines des deux polynômes autoregressif et moyenne
mobile sont supérieures en module
a 1, car leurs inverses calculés par EVIEWS sont tous
inférieurs a 1, ainsi les conditions de stationnarité et
díinversibilité sont vérifées.
Les composantes AR et M A de líARM A níont pas
de racines communes (leurs inverses sont distinctes), il en résulte donc
que notre représentation SARI M A(1, 0 , 12) x (0 , 1, 1) est minimale
par le principe de parcimonie.
Tests sur les estimations
Les coecents cients des paramètres du modèle SARI M
A(1, 0 , 12) x (0 , 1, 1) sont signifcative- ment di§érents de
zéro, díailleurs le test de Student le confrme.
Test sur les residus
Representation graphique des series : residuelle (6
t), actuelle (O ESAt) et estimee
FIG.I I .4 Graphique des series estimee, reelle et celle des
residus
Test de Ljung-Box
Le corrélogramme des résidus ne fait
apparaÓtre aucun terme en dehors de líintervalle de confance au
seuil 5 % , ce qui est confrmé par la Q s tat pour tout les retards en
particulier
0 ) 05
Q s tat 6 25 .28 2 (au retard K 6 29) 0 x 2
(26) 6 3 8 .92, on peut donc assimilé les
résidus
a un bruit blanc.
FIG.II.5 Oorrelogramme des residus
Líestimation du modèle SARI M A(1, 0 , 12) x
(0 , 1, 1) est donc validée, la série G ESAt peut être
valablement représentée par un processus de type SARI M
A(1, 0 , 12) x (0 , 1, 1) et il síécrit :
G ESAt 6 3 940 478 9 ) 0 .47G ESAt 1
) G ESAt 12 0 .47G ESAt 13 ) t t )
0 .8 7t t 12
Test de stabilite
Réestimons le modèle obtenu
précédemment sur les 66 premières observations,
cíest a dire sur la période (1997 : 0 1 20 03 : 0 6).
Les coecents cients du modèle sont signifcativement
di§érent de zéro pour un seuil de 5 % (les valeurs
empiriques t-statistic sont toutes supérieures aux valeurs
tabulées au seuil 5 % ), et
les conditions de stationnarité et
díinversibilité sont vérifées.
Fig.II.6.Graphe des previsions (C ESAF t) (0 7/ 20 03 12/ 20 0
4)
On remarque que les valeurs obtenues sont a
líintérieur de líintervalle de confance, par
conséquent le modèle est stable.
Test de normalite
Les tests sont e§ectués a partir des valeurs
empiriques des coecents cients de Skewness, Kurtossis
et la statistique de Jarque-Berra données par le logiciel
EVIEWS. En utilisant le logiciel on
a líhistogramme suivant :
% (Bk )1/ 2 %
Test de Skewness : (BK )1/ 2 6 0 .0 1 ' 7
1 6 %
ku 3
%
A
6
,3
6 0 .33 88 < 1.96.
Test de Kurtossis : ku 6 3 .16 ' 7 2
6
A 24
,3
6 0 .2975 < 1.96.
Donc, díaprès le résultat du test, nous
acceptons líhypothèse de normalité en ce qui concerne
la symétrie et líaplatissement de la distribution,
ce qui est confrmé par la statistique de
Jarque-Berra :
J B 6
83
6 BK )
83
0 ,05
(ku 3 )2 6 0 .0 9 < x 2
24
(2) 6 5 .911.
Conclusion : Les résidus forment un bruit blanc
gaussien.
5.2.4 Prevision
Líéquation du modèle BARI M A(1, 0 , 12) x
(0 , 1, 1) représentant la série C EBAt est don-
née par :
O ESAt 6 3 940 478 9 ) 0 .47O ESAt 1 ) O ESAt 12 0 .47O
ESAt 13 ) t t ) 0 .8 7t t 12
Les prévisions seront calculées a líaide de
líEVIEWS pour un horizon h 6 12 mois depuis líorigine 12/ 20 0
4
Soit O\ESAt(h) la prévision a líorigine
t, a un horizon h :
Pour h 6 1 :
X
O\ESAt(1) 6 3 940 478 9 ) 0 .47O ESAt ) O ESAt 11
0 .47O ESAt 12 ) 0 .8 7t t 11
.
X
O\ESAt(12) 6 3 940 478 9 ) 0 .47O\ESAt(11)
) O ESAt 0 .47O ESAt 1 ) 0 .8 7t t
Pour h > 12 :
O\ESAt(h) 6 3 940 478 9 ) 0 .47O\ESAt(h 1)
) O ESAt+ h 12 0 .47O ESAt+ h 13
Fig.II.6-Graphe des previsions de la consommation des centrales
electriques
Les prévisions sont données dans le tableau suivant
:
Mois
|
Previsions (m 3 )
|
Jan
|
8 905 6640 1
|
Fev
|
8 24114942
|
Mar
|
83 60 73 93 4
|
Avr
|
73 38 03 203
|
Mai
|
740 4700 3 1
|
Jui
|
83 53 45 929
|
Juil
|
88 5 95 9278
|
Aou
|
913 7777162
|
Sep
|
8 140 77793
|
Oct
|
7915 9475 2
|
Nov
|
7925 5 73 97
|
Dec
|
8 15 78 78 2649
|
|