4.2 Estimation
Líobjectif est de trouver les estimateurs des
paramétres de la partie 4R et @ 4 du modéle de la
chronique. Líestimation du modéle 4R@ 4 repose sur la
méthode de maximum
de vraisemblance. Plus spéciÖquement la technique
consiste a construire une fonction appelée fonction de vraisemblance et
a maximiser son logarithme par rapport aux paramétresb i et & i
(avec i : 6 1, ] et j : 6 1, q ) permettant de trouver la valeur
numérique la plus vraisemblable pour ces paramétres
Líétape díestimation achevée,
líétape suivante va nous permettre de valider le(s)
modéle(s)
estimé(s).
4.3 Validation
A líétape de líidentiÖcation, les
incertitudes liées aux méthodes employées font que plu-
sieurs modéles en générale sont estimés et
cíest líensemble de ces modéles qui subissent alors
líépreuve des tests, Il existe de trés nombreux permettant
díune part de comparer les per- formances entre modéles, on peut
citer les tests sur le modéle, les tests sur les paramétres et
les tests sur les résidus.
4.3.1 Tests sur le modËle :
Il faut vériÖer si :
ñLes coecents cients estimés satisfont aux
conditions de stationnarité et díinvesrsibilité.
ñLes composantes AR et M A de líARM A
níont pas de racine communes.
Ces questions ont une réponse immédiate puisque le
logiciel utilisé fournit les inverses des racines des deux
polynômes AR et M A, il sucents t de voir si les racines sont :
Strictement supérieure a 1 (a líextérieur du
disque unité, les inverses a líintérieur).
Sont distincts, au cas contraire, on peut alors se ramener a une
représentation minimale excluant ces racines, dont les degrés de
la représentation ARM A seront strictement inférieurs
a ceux de la représentation initiale. Cette
représentation sera préférable selon le principe de
parcimonie.
4.3.2 Test de Student sur les paramËtres
Le premier test que líon peut mener consiste a tester
líhypothése nulle p1 6 p 1 et q 1 6
q
On regarde si líon peut diminuer díune unité
le nombre de retards intervenants dans la partie
AR Ce test est trés simple a mettre en oeuvre
puisquíil síagit díun test de signiÖcativité
usuel
bç p
sur le coecents cient b p ) On calcule donc la statistique
de Student du coecents cient (t'b# 6
)
ç 'b#
) que
líon compare a la valeur critique lue dans la table de la
loi de Student. La régle de décision est alors :
%
%
Si % t
% 0 ti
, on accepte líhypothése nulle de
modéle ARM A(p 1, q ),
% 'b# % 2
%
Si % t
%
% > ti ,líhypothése
nulle est rejetée et on retient un modéle ARM A(p, q ),
% 'b# % 2
i
a
Oü t
2
est le quantile díordre (1
2 ) de la loi de Student (T h) degrés de
liberté, h étant
le nombre de paramétres estimés.
Bien entendu, on peut appliquer un raisonnement similaire au test
de líhypothése nulle p1 6 p
et q 1 6 q 1.
Remarque
De faÁon symétrique, il est possible de
mener un deuxiéme test de líhypothése nulle de
processus p* 6 p ) 1 et q * 6 q .
4.3.3 Tests sur les residus
Le processus estimé est évidemment de bonne
qualité si la chronique calculée suit les évolutions de la
chronique empirique. Les résidus entre les valeurs observées et
les valeurs calculées par le modéle, doivent se comporter comme
un bruit blanc normal.
Pour montrer que les t t sont un bruit blanc, on doit
vériÖer si :
ñLa moyenne des résidus est nulle, sinon il
convient díajouter une constante au modéle.
ñ Le graphe des résidus en fonction du temps semble
approximativement compatible avec une suite de variables aléatoires non
corrélées.
Cíest ainsi que nous proposerons une multitude de tests
concernant les caractéristiques du
résidu souhaité.
Test de normalite
Le test de Jarque & Bera (192 .) peut síappliquer
pour tester la normalité des résidus. Ce dernier est fondé
sur la notion skewness (moment díordre 3 , líasymétrie de
la distribution) et Kurtosis (moment díordre . et líaplatissement
- épaisseur des queues de distribution). Soit
% k le moment empirique díordre X du
processus
ç
Skewness
ç
4
t t E 8 t t]] K 6
1 <
N
tl i
ç
(t t t t)
Le skewness est une mesure de líasymétrie de la
distribution de la série autour de sa moyenne.
% 3
Le coecents cient du skewness (Sk )est déÖni par :
(Sk )i+ 2 6
4
3 + 2
%
2
& N (0 , C * ).
4
" $
Le skewness díune distribution symétrique, telle
que la distribution normale est nulle. Le
skewness positive signiÖe que la distribution a une queue
allongée vers la droite et le skew- ness négative signiÖe
que la distribution a une queue allongée vers la gauche.
Kurtosis
Le Kurtosis mesure le caractére pointu ou plat de la
distribution de la série. Le coecents cient
du Kurtosis (ku ) est déÖni par : ku 6
&
% 4
4
% 3 " $
N (3 ,
C 24
4 ). Le Kurtosis de la distribution
normale est 3 . Si le Kurtosis est supérieure a 3 , la
distribution est plutôt pointu relativement
a la normale ; si le Kurtosis est inférieure a 3, la
distribution est plutôt plate relativement a
la normale.
On construit alors les statistiques centrées
réduites correspondantes a (Bk )i+ 2 et ku que
líon compare aux seuils díune loi normale centrée
réduite
(Bk )i+ 2
4
. C *
4
& N (0 , 1)
" $
ku 3
4
C 24
4
& N (0 , 1)
" $
Si la statistique centrée réduite de (Bk
)i+ 2 est inférieure au seuil 1, 96 a 5 % , on accepte
líhy-
pothése de symétrie et líhypothése
de normalité. Si la statistique centrée réduite de ku
est inférieure au seuil 1, 96 a 5 % , on accepte
líhypothése de queue de distributions plates et
líhypothése de normalité.
Jarque-Bera
Le Jarque-Bera est une statistique de test pour examiner si la
série est normalement distri- buée. La statistique mesure la
di§érence du skewness et du Kurtosis de la série avec ceux
de
la distribution normale. La statistique est calculée comme
suit :
J B 6
N
6 Bk )
N
&
(ku 3 )2
2. 4 " $
x 2 (2)
Oü Bk est le skewness, ku est
le Kurtosis. Sous líhypothése nulle díune distribution
normale,
i a
la statistique de Jarque-Bera suit asymptotiquement une loi de x
2
avec deux degrés de
i a
liberté ( 6 5 % ), aussi, si J B > x
2
(2) on rejette líhypothése HO de
normalité des résidus
au seuil . La probabilité rapportée
associée a cette statistique est la probabilité que la
statistique de Jarque-Bera dépasse (en valeur absolue) la valeur
observée. Une probabilité faible conduit a rejeter
líhypothése nulle díune distribution normale.
Test de Durbin Watson
Le test de Durbin Watson permet de détecter une
autocorrélation des résidus díordre 1, sous
la forme t t 6 p t t 1 ) " t oü " t s N (0 , )
Le test díhypothése síécrit :
2 )e
* HO : p 6 0 (absence de
corrélation)
H1 : p 6 0 (présence de
corrélation)
Pour tester líhypothése HO , la statistique de
Durbin Watson utilisée est
F
2
< (t t ç )
7J 6
ç
tl 2
F
t t 1
< t 2
ç t
tl 1
t
Oü t sont les résidus de líestimation du
modéle.
ç
De part sa construction, cette statistique est comprise entre 0
et .. On peut aussi montrer
p =0 (p étantp observée). AÖn de tester HO
, Durbin Watson ont tabulé
que 7J 6 2 lorsque ç ç
des valeurs critiques7J au seuil de 5 % oü on
présentera la table dans líannexe appropriée,
ainsi que le mécanisme du test.
Test de Box - Peirce (1970) (portementeau)
Ce test, encore appelé "test portmenteau", a pour objet de
tester le caractére
non autocorrélé des résidus. Le test de Box-
Peirce établi a partir de la statistique de que-
p 2
1
nouille Q 6 T z
ç h(t )e
hl 1 ç
p 2
ç
oü : ç h(t ) est le coecents cient
díautocorrélation díordre h des résidus
estimés, et H est le nombre
maximal de retards sous les hypothéses suivantes :
* HO : p (1) 6 p (2) 6 eeeee 6 p (h) 6 0
H1 :0 j tel que b i 6 0
! 1 a )
Cette statistique Q en líabsence
díautocorrélation obéit a un x 2
(H p q ) degrés de
liberté oü : p est líordre de la partie AR
(saisonnier ou non), q est líordre de la partie M A
et H est le nombre de retards choisis pour calculer les
autocorrélations.
4
Pour e§ectuer ce test il est conseillé de choisir H 6
T (díaprés Box et Jenkins).
Líhypothése
HO est rejetée au seuil de 0 e05 si Q est
supérieur au quantile 0.95 de la loi x 2 , autrement dit
les régles du test portemanteau sont :
! 1 a )
ñSi Q < x 2
! 1 a )
ñSi Q > x 2
(H p q ) on accepte HO 6 ) les p h
(H p q ) on rejette HO 6 ) les p h
forment un bruit blanc.
ne forment pas un bruit blanc.
Test de Ljung-Box
Ce test est a appliquer, de préférence au test
de Box - Peirce, lorsque líéchantillon est de petite taille. La
distribution de la statistique du test de Ljung-Box est en e§et plus
proche de celle de Khi-deux en petit échantillon que ne líest
celle du test de Box - Peirce. La statistique
ç h(6 )
p
1 2
de test síécrit : LB(h) 6 T (T ) 2)<
ç
T h
hl 1
Sous líhypothése nulle díabsence
díautocorrélation :
p 2 6 t).
6 2 ) 6 ....... 6 ç h(
ç
La statistique LB(h) suit une loi de Khi-deux a (H p q )
degrés de liberté.
Test de nullite de la moyenne des residus
Un bruit blanc est díespérance mathématique
nulle. On e§ectue donc sur les résidus 6 t prévi- sionnels
du modéle un test de nullité de leur moyenne. Pour [ sucents
samment grand ([ > 30 )
6 N (m 5 a 8 ) et 6 m
' 7 [ a 8
7 [ ' N (0 5 1). Sous
líhypothése HO de nullité de la moyenne et un
a 8 a 8
seuil díacceptation a 95 % , líintervalle de
conÖance de 6 est : 1, 96 7 [ < 6 < 1, 96 7
[
Remarque
[ est le nombre díobservations de la chronique des
résidus.
Dans la construction des séries temporelles, on
estime souvent plusieurs spéciÖcations. Il peut arriver que
deux ou plusieurs modéles soient adéquats, dans ce cas, des tests
supplé- mentaires devraient être utilisés pour
déterminer la meilleure spéciÖcation, cíest ainsi que
nous introduisons les critéres de pouvoir prédictifs portant sur
la qualité de líinformation et
du modéle.
CritËre de pouvoir predictif
Dans un modéle ARM A, líerreur de prévision
a horizon 1 dépend de la variance du résidu.
On peut alors choisir le modéle conduisant a la plus
petite erreur de prévision. Plusieurs indicateurs sont alors possibles
:
1 La variance du résidu a 2 ,ou la somme des
carrés des résidus 8C R.
2 Le coecents cient de determination R2 , correspond
a une normalisation de la variance.
3 Le coecents cient de determination modife R2 .
. La statistique de Fisher.
Le but est de minimiser 1 ou de maximiser 2,3 ou ..
CritËre díinformation
Cette approche a ete introduite par Akaike en 1969, cette
mesure de líecart entre le modèle propose et la vraie loi peut
être obtenue a líaide de la quantite díinformation de
Kullback , cette mesure etant inconnue on essayera de minimiser son
estimateur.
Plusieurs estimateurs de la quantite díinformation ont ete
propose :
A< C (p, q ) 6 Yo g a 2 ) 2p ) q
,
n
8C (p, q ) 6 Yo g a 2 ) (p ) q ) ? B= n
, cet estimateur a ete introduit par Schwarz.
n
Remarques
En pratique, il faut toujours síassurer que le
modèle le plus simple est applique Cíest
le principe de parcimonie de la methode de Box & Jenkins.
Cíest a dire quíil est parfois preferable de choisir un
modèle juge moins bon mais qui contient moins de paramètres. Le
modèle obtenu níest pas necessairement le vrai modèle mais
cíest celui qui síen approche le plus.
Les tests qui suivent ne fgurent pas dans la demarche de Box
& Jenkins, mais nous les utilisons comme complementaires aux tests de
validation de cette demarche.
Test de stabilite
Pour examiner si les paramètres du modèle estime
sont stables a travers divers sous echan- tillons de líensemble des
donnees. La technique empirique recommande le partage de líen- semble
des observations n , en 2 sous ensembles :
n 1 líensemble díobservations a employer pour la
reestimation du modèle trouve pour líen- semble n et
líevaluation.
n 2 (n 2 6 n n 1) líensemble des informations a
employer pour les comparer aux valeurs prevues.
Employer toutes les observations disponibles de
líechantillon pour líevaluation favorise la recherche des
specifcations avec les meilleurs ajustements de líensemble des donnees
speci-
fques, mais ne permet pas de tester les previsions du
modèle avec les donnees qui níont pas
ete employees en líestimant, ni de determiner la
constance, la stabilite et la puissance des paramètres du rapport
estime.
Dans le travail de serie chronologique on prend habituellement
les premières observations pour líevaluation et les
dernières pour le test. Une règle generalement utilisee,
est díem- ployer 25 % a 90 % des observations pour
líevaluation et le reste pour tester.
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