Etude comparative de la technique de titrisation France/Etats-unis référence à la titrisation des prêts immobiliers résidentiels( Télécharger le fichier original )par Athmane Bouazabia Université LUMIÈRE LYON 2 - Master Finance 2006 |
2. Acteurs du processus de titrisation2.1. Le fonds commun de créances Le fonds commun de créances est une copropriété qui a pour objet d'acquérir des créances et d'émettre des parts représentatives de ces créances, il peut comporter deux ou plusieurs compartiments, chaque compartiment donne lieu à l'émission de parts représentatives des actifs du fonds qui lui sont attribués. Le fonds n'a pas de personnalité morale et est constitué à l'initiative conjointe d'une société chargée de la gestion du fonds et d'une personne morale dépositaire des actifs du fonds. Différents aspects relatifs à l'objet du fonds commun de créances sont à noter
2.3. La société dépositaire des fonds C'est une personne morale dépositaire des créances acquises par le fonds commun et de sa trésorerie, elle est responsable de la conservation des titres cédés au fonds et des liquidités disponibles à tout moment. La société dépositaire est le plus souvent l'établissement cédant, mais il peut s'agir d'un autre établissement de crédit ou tout autre établissement agrée par le ministère des finances et ayant son siège en France En résumé le rôle de la société dépositaire des fonds est le suivant :
2.4. Schéma simplifié de la titrisation en France
2.5. Alliance des techniques de titrisation aux dérivés de crédit Le développement des dérivés de crédit ces dernières années a été remarquablement rapide. Compte tenu du développement de la marchéisation des crédits, les encours des produits sont passés de 2000 milliards de dollars en 2002 à plus de 5000 milliards en 2004 soit un accroissement de 250 % 8(*).La liquidité du marché des dérivés de crédit s'améliore particulièrement celle des Crédits Défaut Swap (CDS). Le nombre d'établissements détenant des dérivés de crédit dépasse les 400 en juin 2002, en terme d'intervenants le marché reste largement interbancaire puisque 52 % des acheteurs de protection et 39 % des vendeurs de protection sont des banques. La titrisation en France qui s'est développé avec la loi sur les fonds commun de créances et l'utilisation des dérivés de crédit tels que le CDS et le CLN (Credit Linked Notes) sont deux outils au service d'une même stratégie dont le croisement permet à un établissement financier de transférer le risque de crédit sur un portefeuille sans le céder, il s'agit de l'ancrage de la titrisation synthétique. La titrisation synthétique transfère tous les risques liés à une créance dans la mesure où il y a cession juridique des risques. Lors de l'utilisation des dérivés de crédit, les risques sur lesquels un établissement achète une protection sont contractuels, et on peut distinguer les pertes en capital de l'intérêt couru. L'absence de cession présente des avantages pour l'émetteur dans la mesure ou il y a maintien des relations clients et une plus vaste variété des actifs. Pour toutes ces raisons le succès des titrisations synthétiques ou cohabitent cession des risques et dérivés de crédit est l'évènement majeur ces dernières années, leur part de marché passe de 10 % en 1999 à 32 % en 2000, l'Allemagne est très avancée avec un marché à 100% synthétique 2.5.1. Simulation d'une titrisation synthétique l'exemple Natix L'opération Natix, montée par Natexis Banque populaire en juin 2000 sur un portefeuille d'obligations américaines émises par de grandes entreprises américaines est un exemple intéressant mêlant titrisation et dérivés de crédit (cf. Schéma en dessous) les principes essentiels de ce montage sont les suivants :
Source : Banque Magazine Mai 2001, Article : Dérivés de crédit et titrisation, un mariage prometteur * 8 Source : Commission bancaire |
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