DeuxiËme partie :
La participation au niveau sous-rÈgional et
global la gestion des ressources naturelles dans le Bassin du Congo
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La gestion des ressources naturelles forestiËres est
l'ensemble plus grand qui intËgre
l'exploitation et la protection de ces ressources. C'est
d'ailleurs tout le sens de la notion de gestion durable. L'importance des
ressources naturelles forestiËres du Bassin du Congo dÈpasse
le seul cadre local et national pour intÈresser la planËte
toute entiËre. L'orientation vers le modËle participatif
s'inscrit dËs lors dans la recherche collective des solutions aux
problËmes posÈs par l'exploitation agressive de ces
ressources. Les Etats ne pouvant pas assurer tout seuls la gestion
efficace de ces ressources environnementales, le contexte politique et
institutionnel international dominÈ par la dÈmocratie, la
dÈcentralisation et la prise de conscience des risques que
líutilisation immodÈrÈe des ressources de la planËte
font peser sur la vie des gÈnÈrations prÈsentes et de
celles venir, font en sorte que finalement ont assiste une
certaine synergie mondiale dans la gestion des ressources naturelles du bassin
du Congo et principalement des ressources forestiËres.
Au niveau africain, des actions concertÈes sont
menÈes pour la gestion des ressources naturelles. Cíest
ainsi quíon peut citer le NEPAD (New Partnership for Africa's
Development), dont
la protection de líenvironnement est une
composante importante. Díailleurs, la gestion
transfrontiËre des ressources occupe une place de choix dans le
plan díaction du NEPAD80. Le Bassin du Congo
prÈsente un intÈrÍt particulier. Il concentre la
proportion de loin la plus importante
de forÍt dense en Afrique. Il y foisonne de nombreux
mÈcanismes juridiques et institutionnels qui visent assurer
une plus grande intÈgration des politiques de gestion commune
des ressources naturelles. Cette gestion s'impose comme une question
Èminemment internationale. La sociÈtÈ internationale
est de plus en plus impliquÈe dans la rÈpartition des
rÙles au sujet de líexploitation des ressources
forestiËres. On est frappÈ par la variÈtÈ des
outils juridiques et les formes de coopÈration mises en place dans
le cadre continental et sous-rÈgional. Toutefois, beaucoup
díentre elles sommeillent et ne demandent quí
Ítre rÈactivÈs. Les aires protÈgÈes en
constituent un bon exemple. Quelles sont les modalitÈs de la
participation internationale au Cameroun et en RDC ? Par ailleurs qu'elle est
l'impact de cette participation sur les ressources naturelles
elles-mÍmes, sur les deux ...tats et sur les populations ?
Si au niveau local la gestion participative fait
beaucoup plus ressortir le fait que la participation des populations est
plus centrÈe sur la prise en compte des intÈrÍts
pÈcuniaires, aux niveaux sous-rÈgional et global, il est
simplement question de sauvegarder le patrimoine forestier mondial. Il n'est
pas Ètonnant de constater l'affluence d'un certain nombre d'acteurs
internationaux qui portent la question de la gestion des ressources
naturelles du Bassin du Congo sur la place publique internationale.
De fait, depuis quelques dÈcennies dÈj, ces
ressources naturelles influencent avec plus ou moins de succËs
les relations que les pays du Bassin du Congo entretiennent avec les
autres sujets du Droit International. A la vÈritÈ, la
coopÈration sous-rÈgionale
est une des modalitÈs de participation internationale
la gestion des ressources naturelles dans le Bassin du Congo (Chapitre
I). Aussi l'on ne saurait perdre de vue la contribution du degrÈ
ultime que constitue l'Èchelon global (Chapitre II).
80 DÈveloppement díun plan
díaction sur líenvironnement du NEPAD, domaine
díintervention 1 et
6, lutte contre la dÈgradation des sols, la
sÈcheresse et la dÈsertification et gestion transfrontiËres
des ressources naturelles. A lire sur www.environment-directory.org/nepad
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Chapitre I :
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