Conclusion partielle deuxiËme partie
Les forÍts du Bassin du Congo sont au
centre des prÈoccupations de la sociÈtÈ
internationale, notion laquelle la cour
internationale de justice donnÈ une consistance depuis
líaffaire du sud ouest africain en 1972. Cette deuxiËme
partie aura ÈtÈ líoccasion de se rendre
compte que la gestion des ressources naturelles
renouvelables du Bassin du Congo intËgre la participation de la
communautÈ internationale, vu sous le double prisme de la
coopÈration sous- rÈgionale et de la mobilisation de tous les
acteurs environnementaux au niveau universelle.
Les ÈcosystËmes forestiers díAfrique
Centrale, au-del de leur grande richesse et de leur immense
diversitÈ, forment un massif forestier díune extraordinaire
unitÈ physique. Ces ressources
se jouent des frontiËres conventionnelles Ètablies
par les hommes. Leur gestion appelle des actions
concertÈes de la part de tous les ...tats de
la sous-rÈgion. Au niveau sous-rÈgional justement, un
ensemble de mÈcanismes juridiques et díinstitutions
communautaires sont mis en úuvre pour assurer la cogestion des
ressources forestiËres. Ces mÈcanismes concernent aussi bien les
ressources ligneuses que celles animales.
Líengouement sous-rÈgional pour la gestion
concertÈe des ressources naturelles se
cristallise autour de la COMIFAC et du plan de convergence
adoptÈ par la confÈrence des ministres
en charge des forÍts díAfrique Centrale. Ce sont au
fond deux puissants instruments díintÈgration qui prÙnent
une vision commune de la gestion des ressources forestiËres renouvelables.
Líobjectif
terme Ètant díaboutir
líharmonisation des politiques de gestions forestiËres
basÈe sur la gouvernance rationnelle. Reste que cette vision, pour
lÈgitime et mÍme nÈcessaire quíelle soit, se
heurte un manque de volontÈ politique manifeste. En effet, les
chefs dí...tats et de gouvernement
ont enclenchÈ un processus quíils ont pratiquement
abandonnÈe mi-chemin.
Le financement de la dynamique sous-rÈgionale de cogestion
est une Èpine dans le dos de
la participation la gestion des ressources
naturelles dans le Bassin du Congo. MalgrÈ la forte
rentabilitÈ Èconomique des ressources forestiËres, les
pays de líAfrique Centrale sont toujours rÈticents quand
il síagit de contribuer au financement des activitÈs
communes de gestion des ressources naturelles. Cíest ainsi que
les procÈdures de dÈcaissement de líargent
vouÈ aux institutions sous-rÈgionales de cogestion sont encore
trËs complexes et sont líorigine des retards
de cotisation.
Il est constant de rappeler que les forÍts du Bassin du
Congo sont díun intÈrÍt mondial. Par consÈquent,
leur gestion mobilise la sociÈtÈ internationale prise dans sa
composition traditionnelle,
cíest--dire dans le tÍte
tÍte que les ...tats se tiennent entre eux, de mÍme que dans
líextension que líarticle 27 de la dÈclaration de Rio 92
fait des acteurs du DIE, et singuliËrement les ONG. A ce propos, nous
pouvons structurer la participation de la sociÈtÈ
internationale la gestion des ressources naturelles autour de
trois grands pÙles. Le premier pÙle est constituÈ
par líUnion EuropÈenne avec son support au Projet ECOFAC.
Fait partie du second pÙle, líinitiative nÈe au
sommet de Johannesburg en 2002 et qui prend líallure díune
action concertÈe universelle. Elle se matÈrialise par le PFBC.
Enfin le troisiËme pÙle est formÈ par les ONG
internationales. Elles interviennent au travers des actions multiformes.
Elles sont notamment líavant-garde de la
prÈservation des droits de participation des populations riveraines des
forÍts.
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