Rationaliser l'allocation des ressources
La rationalisation des ressources financières du
secteur de la santé est un impératif et passe t par la
création d'un cadre institutionnel et réglementaire donnant aux
différents acteurs de commanditer des audits sur la gestion comptable
et financière. L'amélioration de l'utilisation judicieuse des
budgets locaux de santé passe par la transparence sur la gestion des
DRPSS qui emploie des méthodes précises d'exécution des
budgets d'investissement et de fonctionnement. Ainsi cette rationalisation des
ressources sera bâtie sur la mise en place d'un budget programme ; le
renforcement des capacités de suivi, d'analyse et de contrôle
financier courant à tous les niveaux. Cette rationalisation de
l'utilisation des budgets assurant le financement de la santé, y compris
celui généré par le recouvrement des coûts devra
permettre l'efficience des services de santé.
La création d'un environnement favorable pour la
Santé
Améliorer les revenus et combattre la
pauvreté
La mise en oeuvre la lutte contre la pauvreté et
l'exécution des programmes de réformes économiques et
financières devront à moyens et long termes permettre de stimuler
la croissance économique et d'améliorer les revenus des
populations notamment ceux des couches les plus pauvres. Les programmes
inscrits dans le cadre de la stratégie de lutte contre la
pauvreté devront subir en permanence des mesures correctrices en rapport
avec les conditions des groupes les plus vulnérables et des zones
à risque n'ayant pas accès aux services de santé de
qualités. Ainsi des actions adéquates devront être prises
en vue de promouvoir l'accès des personnes démunies aux services
de santé de qualité.
Informer éduquer et communiquer (I.E.C) les
populations :
Contrairement aux approches développées par le
ministère de la santé en la matière, nous
préconisons une communication pour le changement de comportements
favorables à la santé de manière transversale. Cette I.E.C
devra confier à la société civile placée sous la
responsabilité des communautés. L'Etat encouragera les
initiatives des communautés ayant élaboré des plans
d'I.E.C et les ayant mis en oeuvre. Les programmes prioritaires du MSAS devront
appuyer l'élaboration des plans locaux de communication.
L'élaboration des programmes de communication et la confection du
matériel éducatif devront s'adapter au contexte local. Dans ce
cadre la collaboration intersectorielle devra être renforcée et
couplée avec ceux des autres secteurs (éducation,
communications, vulgarisation agricole, commerce, transports etc.). Le plan
directeur de la communication en santé récemment
élaboré, devra être opérationnalisé; il
servira de référence pour les divers intervenants dans ce domaine
Les communes ayant mis en oeuvre plus de 50 % de leurs plans devront
bénéficier de plus de subventions et du soutien des experts en la
matière. Ces experts peuvent du niveau central et des mouvements
associatifs .Les DRPSS et les CSM devront participer activement à ces
programmes d'IEC .Elles devront mener des activités de recherches
opérationnelles pour contribuer aux différentes stratégies
d'IEC. Les acteurs d'IEC devront être formés et bien
outillés. Ils devront connaître les différents canaux de
communication, traditionnels et modernes, avec l'objectif d'induire des
modifications de comportements. La mise en oeuvre de telles actions permettra
aux populations de connaître les menaces qui pèsent sur leur
santé, les moyens de les combattre et les ressources sanitaires
disponibles auxquelles elles peuvent recourir en cas de
nécessité. D'autre part il faudra renforcer les capacités
opérationnelles des moughataas en IEC (formation de personnel
qualifié dans les différents domaines (conception, production,
communication interpersonnelle, anthropologie du développement social,
etc.). Des services d'informations doivent être crées dans le
cadre d'une stratégie de sensibilisation permanente des jeunes notamment
au niveau de la santé scolaire. Les organisations intervenant dans ce
domaine doivent encourager les nouvelles d'IEC, à
savoir « les pairs éducateurs, les centres
d'écoutes des jeunes et les relais communautaires ».
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