L'accroissement de l'utilisation des services notamment
préventifs
L'accroissement de la disponibilité des services, le
renforcement de la qualité et l'utilisation des services
préventifs et promotionnels doivent être promus. On s'attachera
à organiser la mise en place d'un circuit du malade dans les formations
sanitaires en vue d'assurer une prise en charge globale et
intégrée. Les activités de santé foraines devront
être organisées à partir des centres de santé et des
postes de santé et leur financement peut être pris en charge par
le fonds de sécurité des formations sanitaires. Ce rapprochement
des services préventifs auprès des utilisateurs, permettra
d'améliorer la couverture des activités préventives. Un
système de ratissage actif permettra de juguler les occasions
manquées de santé maternelle et infantile et de réduire
les taux de déperdition. A cet effet, il faudrait intégrer la
contribution des autres secteurs de développement en vulgarisant la
collaboration intersectorielle dans le processus de planification et de mise en
oeuvre de la politique sanitaire à tous les niveaux. Cela devra passer
par la normalisation, la promotion et le contrôle adéquat des
termes de référence du secteur privé et des mouvements
associatifs. Ces actions tiendront compte des orientations définies dans
le cadre de la politique nationale de développement sociale. Enfin, la
collaboration et la complémentarité entre les secteurs public,
parapublic et privé devront être renforcées en ce qui
concerne la contribution de l'Etat dans le financement de ces entités.
Les mécanismes de suivi et d'évaluation de la qualité des
soins seront étendus au secteur parapublic et privé.
Le renforcement du rôle des communautés
dans la planification, la mise en oeuvre et la surveillance des
activités.
L'amélioration de la performance du système de
santé ne pourra être obtenue sans la promotion de la participation
des communautés dans la planification, la mise en oeuvre et la
surveillance des activités. Cette co-gestion avec les
communautés est en effet un corollaire à leur participation de
plus en plus grande au financement et à la fourniture des services, sans
oublier qu'elles sont les bénéficiaires de toutes les actions
engagées dans le secteur. La participation communautaire sera
étendue à toutes les activités de santé. La
société civile et les différents acteurs du
développement seront associés aux décisions concernant
leur communauté. L'Etat devra modifier les textes instituant les
structures de gestion communautaire notamment les comités de gestion des
centres et postes de santé, et en créant une structure
intermédiaire entre le comité de gestion et le conseil de
développement socio-sanitaire. Ces aménagements permettront
l'intégration des membres des mouvements associatifs et des futures
organisations de consommateurs ou d'usagers dans la gestion des services de
santé. Toutes ces structures seront des parties prenantes, notamment
dans le cadre de la prise des décisions et le pouvoir de défier
des approches peu efficaces. Ces structures se focaliseront dans la promotion
de la santé, la surveillance épidémiologique à
base communautaire, la construction et de l'entretien des infrastructures
sanitaires primaires .Elles devront dès subir formations et informations
en gestion des projets communautaires pour jouer efficacement leurs
rôles.
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