WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

L'assurance qualité des soins de santé: un défi à  relever en république islamique de mauritanie

( Télécharger le fichier original )
par Moussa Diouldé MBOW
Institut international de l'Education IRERIE de Paris - Doctorat 2006
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

6.3.1.3 l'importance des projets

La conception du premier plan d'action de santé de l'ère des ajustements structurels, a été la base du sytème de santé actuelle. En 1986, le Ministre de la santé en personne avait balisé la politique de santé, car la plupart des composantes des soins de santé primaires avient été mis en place. Mais le gouvernement n'avait pas entièrement adhéré au projet de ce ministre.D'ailleurs on remarque qu'après le départ de celui du département de la santé l'émergence de toute l'anarchie qu'a connu le ministère de la santé. Les allocations du budget global de l'État affectées au département de la santé et des affaires sociales, n'ont jamais atteint les 10% conformément aux recommandations de l'OMS. Ce qui n'a pas permis au gouvernement d'honorer ses engagements sociaux jusqu'en 2000. Pourtant en 1992 le projet santé population et le projet Dimension Sociale de l'ajustement structurel prévoyaient de renforcer les activités à assises communautaires dans les treize wilayas,mais à la fin des échéances de ces programmes , aucun changement n' a été relevé (257(*)). En revanche, de manière relative, il est essentiel de noter que le gouvernement n'a pas mis tout le poids et toute la rigueur qui devaient conduire à l'atteinte des objectifs de santé. D'ailleurs, une certaine démagogie a accompagné tout le processus de la mise en oeuvre de l'ensemble des programmes prioritaires de santé, car les personnes placées à la tête de ces projets appartiennent au rang à la classe dirigeante et n'ont pas l'expérience de gestion des projets. Ce choix place souvent les bailleurs de fonds dans positions assez délicate, car il faut respecter et la les règles de l'organisation pourvoiseuse d'aide et accepter les décisions de l'Etat partenaire. D'autre part le gouvernement ne respecte pas certains de ces engagements financiers devant compléter le budget additionnel destiné à ces programmes. Il arrive souvent que les financements destinés aux forces armées et de sécurité soit priviligiée, alors qu'aucune situation de menace armée ne pèse sur le pays. Pendant ce temps, les programmes de santé ou apparentés à la santé souffrent d'insuffisances de ressources financières et de dysfonctionnements dus à un manque d'intérêts de la part du gouvernement. Ainsi en 2003, les allocations de la défense nationale et la sûreté de l'Etat représenté un peu plus de 9% (258(*)). Beaucoup de projets de santé en attente n'ont pas pu être mis en oeuvre en raison d'un certain désintérêt de la part des responsables du ministère de la santé. C'est le cas de l'introduction du projet assurance qualité dans les établissements de santé (sécurité transfusionnelle, indépendance vaccinale, la mise en place des incinérateurs des déchets pour les activités sanitaires, la santé des adolescents).Ce pendant les décisions les mieux acceptées et partagées sont celles qui génèrent l'argent quelque soit leur faisabilité technique et ou sociale. Ce qui dénote, un manque d'intérêts pour le foisonnement des services de qualité au niveau de la hiérarchie, car il faut dire au président de la république et a au premier ministre à chaque fois que le bilan de la situation est positif. Les institutions financières semblent adhérer aux mises en scène laxistes des politiciens et de leurs conseillers.

Cette complicité fut manifeste en 1997, lorsque le gouvernement demanda à la banque mondiale de financer le Programme d'appui au secteur de la santé et social, alors que la projet santé population n'eut pas donné de résultats satisfaisants. Une telle attitude developpée dans le partenariat entre le ministère de santé et les bailleurs de fonds s'explique l'absence d'entrepreneurs indépendants des politiques de santé et des organisations de défenses de consommateurs de soins. Le ministère de la santé agit au nom de l'Etat avec le soutien de ces partenaires, qui possèdent des propres ressources pour atteindre des objectifs précis souvent non conclus avec ceux des bénéficiaires. Il se crée ainsi une synergie entre gouvernement et partenaires au développement pour un projet bien souvent non souhaité et non sollicité par les prétendus bénéficiaires. Ces deux acteurs développent des interactions empreintes d'enjeux de pouvoir sans la participation réelle du bénéficiaire. Le bénéficiaire n'est donc pas toujours en mesure de refuser l'aide ciblée du donateur. Dès lors nous supposons qu'un projet quelque soit dimension doit faire d'un plaidoyer et être appropriée par toutes les parties. Nous ne prétendons pas dire que cette connivence entre les représentants du gouvernement et des partenaires est illicite mais cela pourrait mieux se passer s'il y avait l'implication des communautés et de la société civile. Ce qui permet d'afficher un certain volontarisme pour la mise en oeuvre d'une politique sociale. Les projets prioritaires de santé doivent constituer des réponses appropriées aux aléas et aux défis conjoncturels. Les rapprochements que nous avons développés à la suite de la rencontre de ces acteurs, permettent de croire que plus de curiosité de la part des politiciens, plus d'implication des communautés dans le choix des actions avec l'injection de moyens financiers additionnels seraient autant de facteurs capables de rehausser l'importance et les retombées positives des projets. Et si toutes ces ressources du le pays étaient utilisées efficacement, elles deviendraient des atouts. Elles pourraient impulser une amélioration pour l'accès de tous à l'offre des services de qualité.

* 257 Ministère de affaires économique et du développement «Rapport de l'enquête permanentes sur les conditions de vies des ménages » 2e trimestre 1996 p. 17

* 258 Ministère des affaires économiques et du développement : « Rapport de répartition du budget de l'Etat en 2003 ».

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Un démenti, si pauvre qu'il soit, rassure les sots et déroute les incrédules"   Talleyrand